Le sang du serpent à plumes – Laurence Schaack

21 novembre 2018 1 Par Bidib

Journal de la conquête du Mexique

Couverture Le sang du serpent à plumes

Ce roman retrace la conquête du Mexique du point de vue de Marina, l’esclave qui servit d’interprète au capitaine Cortés, le conquistador espagnol qui fit tomber le centre du monde unique : Mexico-Tenochtitlan, la capitale de l’empire aztèque, réputé imprenable.

Plan de Mexico-Tenochtitlan publié en 1524 avec la deuxième lettre d’Hernán Cortés à l’empereur Charles Quint.

Le roman prend la forme d’un journal dans lequel Marina (La Malinche) retranscrit à la fois les événements marquants de cette conquête (différentes batailles, alliances et autres faits historiques) et ses impressions (qui sont elles pure fiction, car il existe très peu d’information sur ce personnage qui a réellement existé).

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La Maliche et Cortés rencontrant Monctezuma II, extrait du “Lienzo de Tlaxcala” XV

Le roman est très agréable à lire et intéressant. On y suit la conquête et on y découvre que la réussite des conquistadores a tenu à peu de choses : beaucoup de culot et de persévérance, mais aussi une bonne dose de chance.

Le parti-prix du roman se veut le plus neutre possible, il y a du positif dans un camp comme dans l’autre, et à travers les paroles de Marina, l’auteur exprime surtout un désir d’union pacifique des deux civilisations. Une vision quelque peu utopique, mais qui invite à la tolérance et à l’acceptation mutuelle, quel autre message pourrions-nous en tirer de nos jours ? Marina, ancienne esclave, est souvent tiraillé par l’amour de sa culture et de ses merveilles architecturales, et l’attirance qu’elle éprouve pour la culture espagnole à qui elle doit, entre autres, son élévation sociale.

Le roman se lit facilement, est très agréable et offre une jolie palette de personnages touchants. La guerre apporte son lot d’émotions et de suspens. On est capté par les faits historiques comme nous le serions par un roman d’aventures.

À la fin une petite annexe apporte quelques précisions historiques, un plus que j’apprécie toujours.

Ce roman peut-être un bon complément des cours d’histoire, une façon ludique d’en apprendre davantage sur la conquête du Mexique, mais aussi sur les cultures précolombiennes qui occupent le territoire au moment de la conquête.


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