Petit panier de BD #22

Petit panier de BD #22

9 avril 2022 5 Par Bidib

Coucou me voici enfin avec un nouveau panier de BD, j’ai un peu (si peu…) de retard dans mes chroniques. Aujourd’hui je vous propose 3 titres très différents, mais tous jeunesse.

Toni se jette à l’eau

Couverture Toni, tome 2 : Toni se jette à l'eau

de Philip Waechter (Rue de Sèvres, 2021)

Cette année la maman de Toni ne pourra pas l’amener en vacance. Voilà qui déprime le petit garçon. C’est alors qu’il a une idée géniale, participer aux jeux-concours pour gagner un séjour quelques part. Il participe à des dizaines de concours et sa stratégie se révèle payante. Lui et sa maman ont gagné un séjour dans un super hôtel super chic. Sauf que le séjour ne sera pas du tout à la hauteur de leurs espérances. Si l’hôtel est magnifique, on ne peut rien y faire. Toni lui ce qu’il veut s’est pouvoir jouer, courrir, se défouler. C’est alors que commence une nouvelle aventure. Avec sa maman, ils quittent l’hôtel en quête de meilleures vacances.

Je dois vous avouer que je n’ai pas été pleinement convaincue par cette lecture. J’ai beaucoup aimé le dessin et le petit Toni. Le dessin est stylisé, dynamique, les planches se lisent bien. On enchaine les pages avec plaisir.

Le personnage de Toni m’a amusé avec sa pêche, ses idées farfelues et je trouvais que le départ de l’histoire était très sympa et original. Ce petit garçon qui cherche une solution pour pouvoir partir en vacances même si sa mère n’en a pas les moyens, j’ai trouvé ça chouette. Ça montre un garçon volontaire, qui a de la ressource et qui ne se laisse pas abattre.

C’est après que j’ai un peu décroché. Je trouve que la suite de l’histoire n’est pas cohérente. Si la mère ne voulait pas partir en vacance, c’est qu’elle n’en avait pas les moyens financiers, cet aspect passé complètement à la trappe. Dans la suite de l’aventure, Toni et sa mère iront à la mer en camping comme s’il n’y avait jamais eu de problèmes d’agent. Le passage chez des amis de la maman m’a aussi laissé dubitatif. Pourquoi n’ont-ils pas proposé de garder Toni avec eux au lieu de faire la morale à la mère ? J’ai trouvé ça un peu étrange, un peu comme si on faisait culpabiliser la maman de ne pas amener en vacance son fils. Or ben… quand on n’a pas d’argent, on n’a pas d’argent, culpabiliser en plus me parfait parfaitement inutile, contreproductif et surtout malvenu de la part de tierces personnes.

Et surtout j’ai été perdue, je n’arrivais pas à comprendre  ce que l’auteur cherche à raconter. On commence avec un garçon débrouillard qui cherche des solutions et on finit dans un camping avec tout le monde, en mode vacances ordinaire d’une famille ordinaire. Plein de petits éléments viennent s’ajouter (une rencontre avec un chien, les amis à la campagne, les copains qu’on se fait au camping), mais rien ne mène nulle part. Il n’y a pas de fil conducteur. C’est juste des petites aventures, des épisodes de vacances mis bout à bout.

Alors si j’ai beaucoup aimé le dessin, l’humour et le personnage principal, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de cohérence. C’est dommage parce qu’il y a de très jolies choses.

sur le site des éditions Rue de Sèvres

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

avec cette lecture je participe au tour du monde en 80 livres et challenge Petit Bac


Le fil de l’histoire raconté par Ariane & Nino : les premiers hommes

Couverture Le fil de l'histoire raconté par Ariane & Nino, tome 41 : Les premiers hommes

de Fabrice Erre et Sylvain Savoia (Dupuis, 2022)

Voici le dernier tome de la série “le fil de l’histoire raconté par Ariane & Nino”, une série de BD jeunesse documentaire que j’aime bien et dont j’ai lu 4 tomes pour le moment.

Dans celui-ci Ariane et Nino vont partir à la découverte des premiers hominidés puis à la rencontre d’Homo sapiens. Un tome intéressant et sympa à lire.

Je l’ai trouvé très bien fait. Les explications sont claires et les illustrations agréables. On y découvre divers hominidés, on découvre leur habitat et leur mode de vie, avant d’arriver à l’Homo sapiens et de voir les premières évolutions de celui-ci. Ses diverses migrations, l’évolution de son mode de vie. Je ne suis pas du tout une experte de la préhistoire, mais cela m’a semblé très bien documenté.

Le seul moment où j’ai tiqué c’est quand on découvre l’Homo sapiens et qu’il est blanc. Et je me suis fait la réflexion, il est tel que je l’ai vu représenté depuis mon enfance : blanc. Alors même qu’on nous explique qu’il a vu le jour en Afrique avant de migrer vers les autres continents. Je ne sais pas de quelle couleur était la peau des premiers homo sapiens, mais je trouve étrange de partir du principe qu’elle était blanche. J’aurais aimé qu’il soit représenté différemment. Mais je chipote vraiment sur un détail. Je n’ai plus le livre sous la main, mais cette première image de l’homo sapiens m’avait frappé et je m’étais fait cette réflexion. Mis à part ce détail, j’ai beaucoup aimé ce tome, toujours aussi riche en informations et complété par un petit dossier avec un complément d’information.

Je l’ai déjà dit, mais je le répète, j’adore ce genre d’albums documentaire, je trouve que c’est une très chouette façon d’apprendre et ça donne envie d’en savoir plus et de faire des recherches, lire d’autres livres. C’est le genre de BD que j’aurais adoré avoir enfant (j’étais fan d’encyclopédies illustrées). Une collection que j’aime beaucoup.

Je conseille à tous les jeunes amateur d’histoire et pourquoi pas aussi pour l’école à la maison ou en complément d’un cours d’histoire traditionnel.

sur le site des éditions Dupuis

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

→ déjà chroniqué ici : La peste, La guerre des tranchées, l’enfer des poilus, La grande muraille de Chine, les remparts d’un empire

avec cette lecture je participe au challenge tour du monde en 80 livres et challenge Petit Bac


Avatar, le dernier maître de l’air – La Promesse

Couverture Avatar : Le dernier maître de l'air : La Promesse

de Bryan Konietzko, Michael Dante DiMartino, Gene Luen Yang et Gurihiru (Hachette, 2021)

Ce comics, je l’ai piqué dans la bibliothèque de Mimiko. Grande fan d’Avatar le dernier maître de l’air que vous avons reregardé dans son intégralité en novembre (c’est notre série doudou en cas de baisse de moral). Du coup Mimiko m’avait demandé pour Noël la suite qui n’existe qu’en bande dessinée et qui était traduite en français depuis peu(enfin !!). La version originale date de 2013.

[Attention spoiler ! Si vous n’avez pas encore vu la série animée, ne lisez pas le résumé sous peine de vous faire révéler le dénuement de l’histoire. En revanche, filez voir l’animé ! C’est the best dessin animé for ever made in US]

Dans la promesse on retrouve donc les personnages d’Avatar le dernier maître de l’air. Zuko est devenu le nouveau roi du feu. Il a fait promettre à Aang de le tuer si un jour il devait devenir comme son père. Aucun risque, pense Aang. Et pourtant, il se pourrait bien que l’avatar doive tenir sa promesse plus tôt que prévu. Les deux amis vont se retrouver dans les camps adverses face à la très épineuse question de la décolonisation.

Tout comme dans le dessin animé, des thématiques bien sérieuses sont traitées ici. La nation du feu a occupé depuis longtemps des zones du territoire des autres nations, mais les colons dont certains sont installés depuis des générations n’ont pas envie qu’on les arrache à leur foyer pour des histoires politiques qui les dépassent. Une réflexion intéressante et pas aussi simple que l’avatar ne l’aurez pensé aux primes abords.

C’est aussi intéressant pour découvrir les prémisses de l’univers de Korra, l’avatar qui succédera à Aang et qui a aussi sa série animée (La légende de Korra, 4 saisons).

Une chouette lecture dans un univers que j’adore. Seul bémol, un dessin pas très séduisant, un peu trop classique et figé.

sur le site des éditions Hachette

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avec ce livre je participe au challenge de l’imaginaire et le tour du monde en 80 livres


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