Ma première impression a été justement le rejet de cette façon de parler. ensuite, au moment d’écrire ma chronique je me suis dit que surement l’auteur avait voulu signifier le non-dit par cette façon de s’exprimer en phrases courtes. Mais, si j’ose dire, il était déjà trop tard pour moi, je n’avais pas accroché à la première lecture.
]]>Bien sur il faut remettre dans le contexte historique mais il y a tout de même une façon de s’exprimer dans le livre qui m’a mis mal à l’aise.
Si je prends justement l’extrait cité dans ton article : « Les enfants ne sont contre rien. Les enfants sont simplement des enfants. les enfants de ton âge doivent aller à l’école, beaucoup travailler, jouer et être gentils avec leurs parents, dis sa maman. » J’ai l’impression qu’on s’adresse à un enfant de maternelle et non pas à un enfant de 9 ans. Et il n’est pas question ici de non dit mais d’infantilisation. C’est quelques chose qui personnellement m’a toujours dérangé. Quand j’étais gamine et qu’on me disais je t’expliquerais quand tu sera grande ça me mettais en rage.
Le contexte n’est pas du tout le même (époque, pays et surtout situation politiques complètement différente) mais il se trouve justement que Mimiko a 9 ans et avec les élections elle m’a posé plein de question sur pourquoi nous ne voulions pas de Marine Lepen comme président. Je ne lui ai pas répondu « les enfant ça fait pas de politique, c’est gentil avec maman et tais-toi » j’ai essayé de lui expliquer le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme etc. Je ne pense pas qu’elle ai tout compris mais dans les grandes lignes en tout cas.
Après, c’est ma façon de faire. D’autres préfèrent préserver l’enfant de ses problèmes là et je comprends. Mais je ne partage pas cette vision. Du coup malgré la différence d’époque et de contexte, c’est quelques chose qui m’a dérangé dans la lecture de cet album. Après, j’ai trouvé la chute très intéressante. L’album est intéressant mais il y avait une trop grande distance entre l’histoire et moi pour que je m’identifie. Je n’ai pas trouvé ça aussi fort que j’espérait. Quand à ma fille, elle n’a même pas eu un regard pour ce livre, du coup je n’ai pas pu échanger avec elle ou voir sa réaction.
Ta comparaison avec La vie est belle est intéressante. Je n’ai en effet pas du tout eu la même réaction en voyant ce film. Le père tente aussi de préserver l’enfant de la réalité mais ce n’est ni par le silence, ni en évitant de répondre aux questions. Il crée une réponse complètement loufoque, mais il répond. Tu vois ce que je veux dire ?
Après ce sont deux œuvres très différentes, c’est un ensemble qui a joué. Les images de La rédaction ne me parlent pas non plus, du coup je suis resté à distance du récit. Je n’ai pas été touché.