Du shôjo, mais oui, pourquoi pas !
Fin 2012, alors que Ma petite Médiathèque venait tout juste d’avoir un an, à l’heure de faire un premier bilan, je décidais que la découverte du shôjo, et plus généralement du manga féminin, deviendrait un des objectif de 2013.
La première étape fut mon inscription sur le forum du Club Shôjo où j’espérais trouver quelques bons conseils. J’y trouvais bien plus que de simples conseils : une équipe super sympa. De quoi me motiver dans cette aventure, pour laquelle j’étais un peu réticente.
4 mois plus tard, un contribution bien modeste au forum (1 fiche shônen, 1 fiche seinen et 1 yaoi), quelques challenges et discussions diverses et variés, voilà que je reçois une invitation pour participer à un événement interblog. L’idée est sympa et je suis ravie.
Oui mais voilà, le thème en est bien sûr le shôjo (entendre par là le manga pour filles/femmes au sens large). Et plus précisément :
Quelles sont les caractéristiques d’un bon shôjo selon toi ? Qu’est ce qui t’intéresse dans les shôjo ?
Que vais-je bien pourvoir dire alors que je connais si mal ce genre de manga ? Mais qu’à cela ne tienne. Nico Robin me suggère alors d’expliquer pourquoi la découverte du shôjo fait partie de mes objectifs pour cette année.
Question intéressante, que je ne me suis pas vraiment posé. Voilà l’occasion rêvé de faire le point sur mes motivations et mon avancé dans ce monde hostile du shôjo.
Amour, sentiments et eaux de rose !
Hostile, oui, j’ai bien dit hostile. Le rose, l’amour, le romantisme, les larmes, les « je t’aime, moi non plus »… ça fait peur ! Alors j’invente plein d’excuses : c’est trop fleur bleue, c’est niais, c’est pas intéressant, j’ai passé l’âge… Enfin, c’est pas les excuses qui manquent pour se passer de shôjo. Mais voilà, j’ai mauvaise conscience ! Non parce que j’en ai lu combien de shôjo pour juger ?
Ben… c’est à dire que… heu… 3. Peut-être 4…
C’est pas avec ça que je vais pouvoir me faire une idée ! Parler sans connaître, j’aime pas ça. Voilà donc ma première motivation : lire du shôjo pour savoir si vraiment c’est pas fait pour moi.
Puis, il suffit de se poser la question 5 minutes pour ce rendre compte que sous le terme générique de shôjo se cachent des styles, genres et sous-genres très différents les uns des autres. Tout n’est pas bon à prendre, mais je suis sûre qu’en cherchant bien je peux trouver chaussure à mon pied dans le manga pour femme.
Le but de mon explorations est donc de :
1 – découvrir les différentes facettes du shôjo
2 – trouver du bon manga pour femme, loin des clichés et des amourettes lycéennes (parce que là, j’ai vraiment passé l’âge ! Enfin, je l’ai jamais eu cet âge là, mais ça c’est une autre histoire)
3 – Accepter la femme qui est en moi et apprécier des lectures romantiques
Dora l’exploratrice
Armée de mon petit sac à dos, d’une carte (le club shôjo et son forum) et de Babouche (plusieurs Babouches même) je suis donc partie explorer un univers qui flore bon l’œstrogène.
Cela fait 4 petits mois d’amour et … Difficile de se passer de seinen. Malgré ma bonne volonté, les visites en librairie se terminent souvent par un seinen ou deux. Mais ces derniers temps j’ai été une bonne élève. Ma wish-liste shôjo est passé de 0 à plusieurs tomes, et quelques bonnes et moins bonnes lectures ont suivi.
Comme dit le proverbe : « doucement, mais sûrement » !
Alors, verdict ?
J’ai tenté le shôjo ultra classique des amourettes lycéenne (et le shôjo harem) avec Five et là c’est sûr, ce manga là, très peu pour moi ! J’ai même pas trouvé ça drôle, comme c’était le cas par exemple de Palais de Park So Hee (sunjung manhwa à la trame classique mais traité avec beaucoup d’humour). J’ai d’abord cru qu’il s’agissait là d’un très mauvais manga du genre, mais, à en lire d’autres critiques plutôt positives, j’en déduit que c’est juste moi qui aime pas. Voilà ! Et là, je n’ai fait que confirmer mes à priori négatifs.
Mais il ne faut jamais s’arrêter sur un échec ! Je continue à explorer.
Grâce à des conseils avisés et le hasard des offres d’occaz j’ai acheté River’s Edge de Kyoko Okazaki. Bien que celui-ci soit classé comme seinen par l’éditeur français, il s’agit à l’origine d’un josei (manga pour femme). Loin des stéréotypes, des amourettes et des cliché à l’eau de rose, River’s Edge dépeint des ados tourmentés. Ici l’accent est mis sur leur mal de vivre et sur la perversité d’une société qui les oppresse. Les personnages sont réalistes et intéressant. Alors que le dessin me rebutait un peu, j’ai finalement été ravie de découvrir une autre facette du manga pour femme, plus sérieux, plus mûr et proche du genre de seinen que j’aime lire. D’ailleurs, qu’il s’agisse d’un josei ou d’un seinen ce titre plaira autant aux hommes qu’au femmes, bien moins aux jeunes filles en mal d’amour.
Objectif 1 et 2 atteint ! Ce one-shot montre bien que le manga pour femme ce n’est pas que des histoires édulcorées et ça me plaît.
J’ai continué à n’aventurer dans le josei avec un album très différent, je dirais même à l’extrême opposé de River’s Edge : Romance d’outre-tombe de Natsumi Sumeragi. Une relecture. C’est un des premier josei que j’ai lu, il y a quelques années. A l’époque il m’avais laissé indifférente. Retombée dessus par hasard, je me suis dit que c’était l’occasion de m’y replonger avec un regard nouveau.
Objectif 3 atteint ! Parce que ici, côté romance on est bien servi. Et j’ai aimé ça !
Ai-je attrapé le virus shôjo ?!
Les symptômes ne sont pas encore là, ma wish liste compte toujours une majorité de seinen, quelques josei et peu de shôjo. Mais on peut voir qu’une certaine contamination c’est opéré. Je n’ai plus les mêmes à priori. Et si on me parle shôjo je ne m’enfuis plus à toute jambes. Il y a un certain genre de shôjo auquel je n’adhère pas vraiment : les romances trop stéréotypée qui traînent en longueur, les shôjo harem qui se ressemblent beaucoup les uns les autres…
Eh ! Mais t’avais pas dit que t’en avais lu que trois ou quatre ?!
Oui, c’est vrai, j’en ai lu très peu (maintenant ça fait plus que 4 ^^). Mais ce que je ne vous ai pas dit c’est que, avant de me mettre à lire des manga, j’ai regardé énormément d’animes, parmi lesquels nombreux était destiné à un public féminin, dans des styles très divers allant du magical girl au school life, des histoires d’amour mignonnettes aux relations incestueuses, du gentil shonen-aï aux hard yaoi… Bref j’ai tout testé (ou presque).
Si je connaissais donc déjà les thématiques du shôjo, ce que je veux découvrir, c’est la version écrite : la narrative et le graphisme du shôjo, différents de ceux du shonen ou du seinen.
La suite des aventures de Dora au pays du shôjo ? Pour la semaine shôjo, j’ai décidé de concocter dans les jours qui viennent un petit panier de manga spécial shôjo.
Non mais ça va pas du tout ça ! Le thème c’est « les caractéristique d’un bon shôjo »!!
Ben… à cette question j’y répondrais l’année prochaine, peut-être…
Et vous, lisez-vous des shôjo ?
Que les shôjoadict n’hésitent pas à me laisser des bons conseils pour mes futures lectures œstrogénique.
La semaine Shôjo chez les copains :
Yaoi Cast => Qu’est-ce qu’un bon yaoi ?
Le Chapelier Fou => La semaine du Shôjo chez le Chapelier Fou
La médiathèque d’ivan isaak => La semaine du shôjo
Club Shojo => Les caractéristiques d’un bon shôjo
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