Top Ten Tuesday #51 – 10 sujets de prédilection (ou comment faire son comming out sans en avoir l’air)
Rendez-vous hebdomadaire, créé par The Broke and the Bookish et repris par Frogzine. Chaque semaine, un top ten sur un thème imposé.
Les 10 sujets que vous aimez retrouver dans les romans
C’est loin d’être une question facile ! Je n’ai jamais vraiment réfléchi à la question. Il n’y a pas vraiment des sujets que je recherche. Généralement c’est la couverture qui me donne envie, soit par l’image soit par un titre accrocheur, puis je lis le résumé et si ça me parle je me lance. Mais qu’est-ce qui m’attire ou ne m’attire pas dans ces résumés ? Il serait plus facile pour moi de lister les 10 sujets que je n’aime pas retrouver dans mes romans. Je sais ce qui ne me fait pas envie. En revanche quels sont les sujets qui m’attirent ? Aucune idée ! Ce sont les ambiances, ou les genres littéraires qui m’attirent plus que les sujets eux-mêmes.
Je coupe la poire en deux : je vais lister 5 sujets qui me font fuir et 5 qui m’attirent.
5 sujets que je fuis
I – l’amour
Je n’aime pas les histoires d’amour. Ça me met terriblement mal à l’aise. Je m’identifie très rarement à des personnages amoureux et la plupart du temps je ne les comprends même pas. Pas plus que je ne comprends mes amies quand elles me parlent de leur peine de coeur, ça me donne l’impression d’être un extraterrestre. Du coup c’est un sujet que je fuis. Surtout si c’est LE sujet du roman. Il m’arrive de lire des roman avec des histoires d’amour, mais rarement des roman ou celle-ci est au cœur même de l’intrigue.
Il y a cependant des exceptions, de temps à autre j’aime me laisser aller à des romans feel good avec de la romance et plein de bon sentiment. Je ne m’identifie pas aux personnages mais je m’amuse quand même. Dans ce style j’ai aimé La bibliothèque des cœurs cabossé. Ceci dit j’avoue avoir craqué pour ce livre à cause de la « bibliothèque » et non de la romance que j’ai trouvé téléphonée et sans grand intérêt.
Au fait, ce que je n’aime pas c’est les histoire d’amour compliquées qui s’éternisent sur des pages et des pages. Des « je t’aime, moi non plus » à n’en plus finir. Ou encore l’amour à sens unique qui morfond l’âme. Moi, j’ai une vision très simple, peut-être même simpliste de l’amour. Je me suis même demandé si au fond je ne suis pas aromantique. J’aime, bien sûr, mais j’ai pas l’impression que ça ne veut pas dire la même chose pour moi et pour les autres. Et je n’ai jamais éprouvé le manque d’amour romantique ou le besoin d’être avec quelqu’un. Le célibat n’a jamais été un problème (au contraire ! c’est vivre à deux qui est compliqué). Je ne comprends pas vraiment ce que ça fait d’être amoureux. La séduction, la drague… c’est des trucs que je ne maîtrise pas. Du coup je ne comprends pas les sentiments qui sont exposé dans les romances, c’est un peu comme si je lisais un roman en chinois.
Je devrait peut-être lire Aromantic (love) story publié chez Akata ?
II – le sexe
Pire encore que l’amour, je déteste lire des romans avec du sexe, surtout s’il s’agit de relations hétérosexuelles. ça ne me dérange pas du tout en bande dessiné. Mais dans les romans (comme dans les film) ça me met toujours mal à l’aise. Du coup quand il y a une scène de sexe dans un roman que j’aime bien, je me contente de survoler le passage distraitement (ou de faire ma pause pipi si c’est un film). En revanche si c’est LE sujet du roman, il y a aucune chance que je le lise.
Il n’est déjà arrivé d’abandonner un roman à cause des scènes de sexe, je pense notamment à un très court roman d’une autrice latino américaine que j’ai abandonné dès le premier chapitre parce que ça commence avec une relation sexuelle torride dans un avion. J’arrive plus à retrouver le titre.
En revanche j’aime bien lire du yaoi ou des BD de cul comme par exemple celles de Manara. Le peu de hentaï que j’ai lu par contre… j’ai pas trouvé ça terrible.
Pourquoi est-ce qu’en bande dessiné ça me gène pas, alors là c’est un grand mystère. Peut-être parce que le dessin met une distance entre moi et le récit que le roman ou le cinéma ne met pas. Une sorte de barrière fictionnelle supplémentaire.
Là encore c’est parce que j’ai longtemps essayé de me conformer à ce que je ne suis pas. On m’a tellement répété que ce qu’il y a de plus important dans un couple c’est le sexe que j’ai longtemps cru avoir un problème. Mais non, je n’ai aucun problème. C’est juste qu’encore une fois je ne vois pas les choses de la même façon. Pour moi c’est plutôt ce qu’il y a de moins important. Je peux m’en passer sans que ça me pose aucun problème. Je me suis d’ailleurs demandé pendant un temps si je n’étais pas aussi asexuelle. Que ce soit en amour ou dans la sexualité on nous vend un modèle dominant comment étant le seul modèle possible. Alors qu’il y a autant de ressenti que de personnes et que ce n’est pas parce qu’on ne correspond pas à ce modèle dominant qu’on a un problème. L’adolescence a été vraiment une période difficile pour moi. Le fait que je ne m’intéresse ni au garçon ni au sexe inquiétait tellement ma mère que ça me mettait une pression folle, ça me rendais malade. Il m’a fallu des années pour arriver à m’en détacher. Lire des roman avec ce modèle dominant « sexo-centré » me replonge dans cette angoisse. Dans ce sentiment de ne pas appartenir à l’espèce humaine.
ça y est, c’est fait. Ouf. C’est quand même un peu angoissant de déballer tout ça ! Et si on changeait un peu de sujet !
III – l’horreur
Je n’aime pas du tout les récits horrifiques, tout comme je n’aime pas les films d’horreur. Je n’aime pas me faire peur avec des truc trop sanglants.
Je n’aime pas non plus les roman policiers trop sanglant. J’aime quand on s’intéresse plus à l’enquête qu’à l’horreur du crime.
IV – le drame et le psycho-drame
Pas d’amour, pas de sexe, pas de sang. Que vient ensuite ? La guerre ? Et ben non ! La guerre j’aime bien. Ce sont plutôt les drames de la vie quotidienne qui me font peur. Les histoire de drogue, de dépression, ça m’angoisse. Ceci dit, tout dépend comment est amené le sujet. J’ai lu de très beaux romans sur des histoires personnelles tragiques, mais généralement si le résumé est dans le pathos, je passe mon chemin. Surtout si on est dans du psycho-drame (avec de l’amour et du sexe, ça va tellement bien ensemble !).
5 sujets qui m’attirent
I – La famille
Si je déteste les histoire d’amour compliquées, j’adore lire des histoires de familles. Des histoire de familles heureuse, mais aussi des histoires de familles complexes, douloureuses, recomposées, décomposées, absentes, trop présentes… Si l’amour romantique est un sujet qui me cause pas du tout, les lien affectifs entre les membres d’une famille en revanche est un sujet qui me touche beaucoup. Je suis bien plus émue par une scène poignant entre une mère et son enfants que par celle de deux amoureux, aussi tragique soit leur destin.
J’aime les histoire de famille. Et j’aime aussi découvrir des famille peux ordinaires. Ce sont notamment les romans de Marie-Aude Murail qui me viennent à l’esprit. Que se soit dans Oh, boy ! ou dans Sauveur et fils, les deux romans que j’ai lu d’elle, la famille est au centre de l’histoire, mais c’est une famille pas comme les autres. Une famille qui doit trouver son équilibre, et une place face au regard des autres, qui doit se réinventer.
Je peux aussi citer le manga Le mari de mon frère qui m’a touché au delà du message de tolérance vis à vis de l’homosexualité qu’il repend. J’ai été touché par le personnage principal qui élève seul sa fille dans une société ou les enfants sont élevé par les mère et ou les pères célibataires sont une exception. (Et j’ai beaucoup aimé ce manga parce qu’il n’y a PAS d’histoire d’amour !! La vie ce n’est pas que tomber amoureux !)
III – l’Histoire avec un grand H
J’adore l’histoire, mais les manuels d’histoire c’est pas très fun à lire, alors j’aime bien quand une lecture me fait découvrir une époque, un événement historique. Je ne lis pas assez de roman historique, je suis sûre que j’y trouverais mon bonheur.
IV – l’aventure
Ce que j’aime moi c’est l’action. Faut que ça bouge. J’aime beaucoup les récit initiatiques, tout comme les romans d’aventure fantasy ou pas avec des rebondissement et des univers très dépaysant. Je suis resté une enfant qui rêve d’elfes et d’aventures épée à la main. Je pourrais citer ici de nombreux romans très différents les uns des autres : Le garçon qui voulait devenir un être humain, Le célèbre catalogue Walker Dawn, La passe miroir… beaucoup de littérature jeunesse dans cette catégorie, mais pas que.
V – la quête de l’identité sexuelle
Si le sexe et l’amour me font fuir, il y a un sujet qui m’attire beaucoup, surtout en manga, celui du questionnement autour de l’identité sexuelle, du genre etc. Et pour cause je me suis très longtemps posé des questions. Je ne me reconnaissais pas du tout dans le modèle qu’on m’imposait et j’étais très mal dans ma peau à cause de ça. Lire ces manga (et du yaoi, pour des raison que j’expliquerais peut-être un jour) ça m’a finalement aidé à y voir plus clair, même si j’avais déjà passé l’âge. ça m’a surtout décomplexé, je me suis sentie moins seule.
Ce sont généralement des manga qui s’adressent à un public ado, mais moi… j’ai pas vraiment eu le temps de vivre mon adolescence alors j’ai fait ma quête d’identité sexuelle plus tard, quand j’étais enfin libre de me poser des questions (sans ma mère sur le dos !!XD ). Et surtout quand j’étais entourée d’amour et d’acceptation. être aimé pour ce qu’on est et pas pour ce qu’on est sensé être c’est drôlement libérateur. Me voilà encore en train de digresser !
En voilà un drôle de top ten !
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