Vann Nath, le peintre des Khmers Rouges [BD]

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’une bande dessinée qui m’a beaucoup touché : Vann Nath, le peintre des Khmers rouges de Matteo Mastagostino et Paolo Castaldi, publié par La Boite à Bulles.

Vann Nath est peintre, il vit avec sa femme et son enfant. 1978 la révolution des Khmers rouges renverse le gouvernement. Alors que le peintre se rend sur son lieu de travail, il est arrêté, sans raison. Il est emprisonné, torturé, affamé et il ne doit son salut à son talent en peinture. Les cadres de la prison vont le mettre au travail, lui demandent des portraits. Son salut dépend de la qualité de son travail. Un mot de travers et c’est la torture. Il vit ainsi, dans la privation et la peur, sans savoir ce qui est arrivé à sa famille. Il ne le saura qu’à sa libération, à la chute des Khmers rouges. Des années plus tard, il continue de se rendre dans les bâtiments abandonnés qui furent sa prison, pour peindre, pour laisser un témoignage de ce qui s’est passé, pour pas qu’on oublie.

Une histoire poignante, tragique, affreuse. D’autant plus affreuse qu’elle est réelle. Mais au-delà du drame, c’est aussi une grande force qui se dégage de cet homme qui a su affronter cet épisode terrible de sa vie et qui a encore la volonté de témoigner, de se battre pour que les responsables soient punis.

Graphiquement j’ai beaucoup aimé ce titre, le dessin colle à l’ambiance de l’histoire. La narration est rythmée et on est vraiment pris par ce récit.

La bande dessinée se termine par un dossier où l’on eut découvrir les peintures de Vann Nath.

À lire.

→ sur le site de la boite à bulle

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→ sur le même thème : Larmes interdites

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c’est ma proposition pour la BD de la semaine

cette semaine, rendez-vous chez Moka

Avec cette lecture je participe aussi au challenge Petit BAC