Il était une fois… une fin
Le mois des contes se fini ce soir et pour conclure : un petit billet sur les fins ! 🙂
Les contes ont souvent une façon de se conclure bien typique. Je me souviens que ma mère finissait toujours ses histoires par une grande fête et cette phrase :
e a me che c’éro, non dettero niente
« Et à moi qui était là, on n’a rien donné ». Je trouvais cette fin magique, c’est comme si la frontière entre le monde des contes et celui de la réalité devenait plus flou. Bien sûr je savais bien que ma mère n’avait pas pu être témoin de ces fêtes, mais j’aimais imaginer qu’elle y avait vraiment assisté et que tout cela avait un fond de vérité. Et puis, le temps d’une histoire elle était comme un troubadour qui parcours le pays et, en échange d’un peu de nourriture et quelques pièces, nous raconte des histoire d’ailleurs. Elle était notre troubadour malheureux qui à chaque fin d’histoire se retrouvait le ventre vide et partait en quête d’une nouvelle histoire dans l’espoir que, peut-être, à la fin on lui donne à manger… J’ai toujours aimé cette fin, elle donne au conteur le pouvoir magique de voyager dans le monde des fables.
D’autres fins tout aussi typiques et amusantes existent. Je vous ai déjà parlé des fins sous forme d’interrogation qui m’avaient amusé dans les 20 contes du Niger. Dans la plupart des contes de 15 contes d’Amérique latine, on trouve également des jolies fins qui invitent à découvrir d’autres histoires… demain ! J’ai aimé ces fins, idéales pour envoyer les enfants au lit :
“Si tu veux entendre un autre conte, embrasse trois fois la lune, car demain, je reviendrai entre deux et une.”
“Si tu veux que je te dise un autre conte, ne me parle pas du renard. Et je reviendrai demain matin, descendant de cette colline.”
“Ce fut ce que me conta mon père quand nous allions à la chasse et si tu veux que je te dise une autre histoire, reviens demain, car aujourd’hui, il fait grand vent”
“Et si vous voulez que je vous conte une autre histoire, prévenez-moi lorsque le loup dupera le lièvre. Je reviendrai vous en conter une autre de fort loin.”
“Voici ce que me contèrent mes grands-pères,
Après le tremblement de terre.
Si tu viens demain matin,
Je te dirai un autre conte.”
“Fleur de papaye,
Fleur de papaye,
Si tu veux entendre un autre conte,
Reviens demain au coucher du soleil.”
“Ici s’achève l’histoire du Chien vaniteux et, si vous voulez que je vous conte demain une autre histoire, apportez-moi un délicieux lait de coco.”
Et vous, quelle est votre fin préférée ?
J’aime beaucoup ton article!
Je ne me souviens pas avoir fait très attention aux fins d’histoires quand j’était enfant.
Mes parents nous lisaient des recueils du genre « Une histoire chaque soir » et comme elles sont souvent scindées, on se doutait bien de la suite.
De plus, comme ce sont souvent des contes classiques, ils se terminaient par « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants! »
Je vais aller jeter un œil du coup!
Belle journée!
Blandine.
merci 🙂
Je trouve que « ils firent une grande fête mais à moi on ne m’a rien donné » beaucoup plus amusant que « il se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » 😀
Et le fameux : » Et il vécurent longtemps et eurent beaucoup d’enfants ! »
Tu conviendra que le « eurent beaucoup d’enfants » c’est… comment dire… un peu… « manif pour tous » XD Genre « tu te mariera et tu aura des enfants, ma fille ». Je préfère « il y eu une grande fête » (et ce qu’il ont fait après c’est une autre histoire).
Je conviens, je conviens x)