Mangaka #4 – Kaori Yuki
C’est pour l’auteur à l’honneur du mois d’octobre que je voulais présenter cette mangaka qui colle ci bien à l’ambiance d’Halloween. Heureusement le challenge d’Halloween est prolongé jusqu’au 18 novembre ce qui me laisse le temps de faire d’une pierre deux coup en novembre 😉
L’auteur à l’honneur en novembre sur Ma petite Médiathèque sera : Kaori Yuki. Une mangaka spécialisé dans le dark shôjo. Vous aimé les ambiances gothiques, les princes ténébreux, les romance inquiétantes, les personnages dérangeants… ses manga sont pour vous !
J’avais déjà parlé de Kaori Yuki lors de la semaine shôjo de 2014 (ou là là ! C’est pas tout jeune ça !) Cette chronique sera pour moi le moment idéal pour moi de faire le point sur ses manga disponibles en français et de me préparer une petite wish-list 🙂
Kaori Yuki (由貴 香織里) est son nom de plume. Elle née à Tokyo vers 1960 (l’année exacte de sa naissance semble être un mystère, en voilà une mangaka des plus coquette! ).
Elle commence à travailler comme mangaka professionnelle en 1987 en publiant plusieurs nouvelles dans le magazine Hana to Yume. Elle travaille avec ce magazine ainsi que d’autres appartenant à l’éditeur Hakusensha jusqu’en 2010. Depuis elle travaille avec l’éditeur Kôdansha et publie dans le magasine shôjo Aria.
Elle se spécialise dans le dark shôjo, un genre loin de romances rose bonbon qui aborde des thèmes parfois très glauques comme la mort, le suicide, l’inceste (voir tous à la fois !). Elle met même en scène un prince nécrophile ! Ses shôjo sont sombres mais aussi drôles. Elle joue avec les codes du genre qu’elle n’hésite pas à détourner et à pousser jusqu’au ridicule.
Graphiquement ses manga sont très travaillé, l’ambiance y est très gothique et s’inspire du XIX siècle européen mais aussi et surtout du Visual Kei, mouvement rock japonais dans lequel le visuel joue un rôle aussi important que la musique, si ce n’est plus. Ces héros sont souvent androgynes et on des penchant pouvant mettre très mal à l’aise. Nous avons le prince nécrophile mais il y a aussi le frère incestueux et bien d’autres personnages ambigus.
Parmi ces sources d’inspiration les contes, légendes et mythologies occidentales semblent occuper une place très importante. Des contes de fées aux anges, ou encore les vampires, nombreuses sont les références qui nous seront très familières.
Bibliographie
- 1988 : Kaïné – one-shot
- 1992 : Comte Cain – terminé en 5 tomes
- 1993 : Les contes cruels – one-shot
- 1993 : Gravel Kingdom – one-shot
- 1995 : Angel Sanctuary – terminé en 20 tomes
- 1998 : Boy’s next door – one-shot
- 2001 : God Child – terminé en 8 tomes
- 2001 : Néji – one-shot
- 2004 : Ludwig Revolution – terminé en 4 tomes
- 2004 : Le Parfum – one-shot
- 2004 : Vampire Host – one-shot
- 2005 : Fairy Cube – terminé en 3 tomes
- 2008 : The Royal Doll Orchestra – terminé en 5 tomes
- 2010 : Devil’s Lost Soul – terminé en 6 tomes
- 2013 : Ludwig Fantasy – 1 tomes (toujours en cours)
- 2014 : Alice in Murderland – 6/8 tomes (toujours en cours)
La plupart de ses manga sont publié chez Tonkam sauf Devil’s Lost Soul et Alice Murderland qui sont sorti chez Pika.
Kaori Yuki et moi :
Le manga qui m’a fait découvrir Kaori Yuki c’est Ludwig Revolution.
Cette série revisite les contes des frères Grimm. Ludwig est le prince de chacun de ces contes et les princesses n’y sont pas si innocentes.
Nous avons une chaperon rouge tueuse, une blanche neige séductrice, des princesses fantômes… Le seul qui semble un peu normal est le serviteur du prince, enfin si on fait abstraction de ses penchants masochistes parce que vu tout ce que lui fait subir son maître, on ne peut expliquer autrement sa fidélité. Et que dire du prince, il a plus l’allure d’un chanteur de visual kei que d’un chevalier servant.
Kaori ajoute une couche très glauque aux contes de Grimm, mais ce manga est aussi très drôle.
⇒ mon avis sur Ludwig Revolution
Mais mon premier contact avec l’univers de Kaori Yuki c’est fait avec Angel Sactuary dont je ne connais que la version animée.
Le héro de la série est un ado amoureux de sa sœur qui est en réalité la réincarnation d’un ange. Le côté inceste m’a pas mal dérangé. Cet OVA ne fait que 3 épisodes, mais je ne me souviens pas si je l’ai regardé en entier.
Je ne sais pas pour le manga mais la série animée était très accès sur le mélo et peu sur l’humour. Je n’en ai pas un bon souvenir.
Après Ludwig Revolution, j’ai déniché quelques autres tomes de divers manga de Kaori Yuki. Parmi cela j’ai un petit faible pour le Comte Cain.
Cain est le jeune héritier d’une prestigieuse famille mais il est rejeté par sa famille car il est le fruit d’une union entre un frère et une sœur. S’ajoute à sa mauvaise réputation un drôle de passe temps : il collectionne les poisons. Il se retrouve au centre de plusieurs incidents et peu à peu il devient évident que quelqu’un en a après lui.
C’est la première longue série de Kaori Yuki. Son style y est déjà bien marqué. J’ai bien aimé le personnage principal et le mystère qui plane autour de lui. L’ambiance est glauque et décalée. C’est tragique mais pas trop mélodramatique. Enfin, du peu que j’en ai lu parce que je n’ai pas réussi à réunir les 5 tomes pour le moment ^^’
Il me reste à lire Le Parfum et un tome de God Child (malheureusement pas le 1). J’aimerais compléter les séries Comte Cain et God Child.
Pour en savoir plus
- Yuki Kaori Shrine (fansite français)
- Yuki Kaori sur Manga News
-
Kaori Yuki : la mangaka qui détournait les mythes (Journal du Japon)
- AnimeLand n°198 (mai-juin 2014)
et bin didonc toute une auteure de manga didonc….ouiii peut-etre un jour, je me lancerais dans le manga…;)
Merci pour ce bel article ! Je l’ajoute de ce pas 🙂
Ha, je garde un faible pour elle, mon premier manga acheté était Comte Caïn, puis j’ai raccroché les wagons en suivant Godchild au fil des parutions.
J’ai repris toute la série récemment, mais j’avoue j’ai maintenant du mal avec les 3 premiers tomes.A cause des histoires qui ne se suivent pas vraiment et surtout, son style graphique a tellement évolué entre le début de Caïn et la fin de Godchild que c’est très différent.
Ceci dit à chaque fois que je m’y replonge,autant je me fiche un peu de Caïn, autant je kiffe toujours ce psychopathe de Jezabel.
Mais la fin m’a déçue ( retournement de situation un peu sorti de nulle part, pour moi c’était très bien jusqu’aux .. 20dernières pages à peu près)
Je n’ai jamais pu finir Angel Sanctuary, pour cause de manque d’argent à un moment, j’ai repoussé l’achat du dernier tome en édition deluxe et il n’est plus disponible, je ne connais donc pas la fin de l’histoire ( j’avais tous les tomes sauf le dernier en édition normale, avec sa traduction atroce, que j’ai revendue pour l’édition deluxe.. et rebelote, je n’ai toujours pas la fin)
Fairy cube ne m’a laissé aucun souvenir,j’ai relu récemment le parfum et.. moui, en fait j’aime bien Anaïs, mais on sent qu’elle avait vite fait le tour de son sujet.J’aurais espéré une suite à Vampire Host qui partait sur un ton comique inattendu.
Ludwig est un énorme moment de rigolade, et j’aimerais qu’elle continue cette entreprise de démolition des contes de fée ( le chaperon rouge sniper et la sorcière maso m’éclatent!). J’attends de voir s’il y aura un tome 2à la suite de Ludwig pour me lancer en fait.
Je n’ai pas lu les plus récents, je lui reproche en général de faire soit des one shot ou courtes séries qui manquent de développement, soit des séries plus longues avec des fins un peu bâclées.
dommage parce que le graphisme est devenu vraiment sympa depuis Godchild.
Mais sans Kaori Yuki, il n’y aura pas de Yana Toboso maintenant, parce que quand même, même si Toboso fait plus dans l’humour et l’action, le mélange victorien-glauque-démons lui, était déjà chez Yuki.
Le nom de Yana Toboso ne me disais rien. C’est l’auteur de Black Buttler, c’est ça ? J’avoue n’avoir rien lu d’elle. Je ne connais que l’animée de Black Buttler.
Kaori Yuki est plus sombre, plus cynique, non?
Je n’ai pas lu le manga mais ce que je trouve dommage avec Black Buttler c’est qu’à trop en faire dans le mélodrame ça perd en crédibilité. Je veux dire par là qu’il m’est difficile d’éprouver de l’empathie pour les personnage.
Ceci dit c’est un peu pareil avec avec Koari Yuki, je pense notamment à Angel Sanctuary