Princess Jellyfish, ou comment me faire aimer un anime pour filles
Drôle de façon de présenter un anime, me direz-vous. Mais c’est un fait, ces derniers temps j’ai commencé plusieurs animes shôjo et j’en ai fini aucun. Pas que je n’aimais pas, mais j’accroche pas et puis je décroche facilement et fini par carrément oublier de regarder la suite. C’était le cas avec Lovely complex que je n’ai pas trouvé désagréable mais ça traîne en longueur et… au bout d’un moment j’en ai eu marre des « je me prends la tête parce que j’aime ça » et j’ai complètement décroché. 10, 12 épisodes auraient amplement suffit.
11 épisodes c’est justement la longueur de la série dont il est question ici : Princess Jellyfish. Là, j’ai vraiment pas eu le temps de m’ennuyer !
L’histoire :
Tsukimi Kurashita, jeune femme venue à Tokyo pour y travailler comme illustratrice, a une particularité : elle est une otaku des méduse. Les méduses c’est sa passion : elle les dessine, elle les étudies, elle sait tout sur elle… Et un soir, c’est en rendant visite à une petite méduse dans une animalerie, qu’elle fait la connaissance de Kuranosuke Koibuchi. Une femme à la beauté renversante. Une femme, vous avez dit ? En tout cas c’est ce qu’elle crois avant de découvrir au petit matin Kurosuke sans son accoutrement et se rendre compte qu’il est en réalité un charmant jeune homme, fil un’ homme politique qui aime s’habiller en fille, fasciné par les beaux vêtements et aussi ayant trouvé là un « hobby » qui lui permet de se tenir loin de la politique.
Tsukimi vit dans une résidence avec 4 autres otaku et une dessinatrice de yaoi qui vit recluse dans sa chambre sans jamais en sortir. Ses colocataires ont chacune une passion étrange : Jiji craque pour les hommes d’âge mur, Banba est passionnée par les trains, Mayaya est fan de guerriers chinois dont j’ai oublié le nom (honte à moi, c’est un grand classique) et Chieko adore les poupée traditionnelles et les kimonos. Kuranosuke, malgré la résistance des jeunes femmes, s’introduit dans leur petit monde et va le bousculer.
Mon avis :
Ce qui est amusant ici c’est l’ambiance complétement décalée. On a bien de la romance, mais l’héroïne avec ses méduses et ses improbables colocataires sont tellement drôle que le côté love story passe presque inaperçu, nous faisant de temps à autre une petite piqûre de rappel non désagréable. On se marre à chaque épisode. Les personnages sont drôles, mais aussi attachants. Peut-être les ai-je tant aimé car je me suis identifiée à eux. Enfin, surtout à elles, les otaku. Ma grande fille, qui a regardé avec moi, me demande « si tu était une vraie otaku, tu serais otaku de quoi? » J’ai réfléchi trois seconde, j’ai regardé cette joyeuse bande et je me suis dit « heu… je vois pas trop la différence entre elle et moi… » Même angoisse devant les « belle personne », la foule, même aversion pour les jolies chaussures… même la dégaine « on/off » y est. Seule différence : la présence d’un homme ne me dérange pas le moins du monde.
Une bonne série, avec laquelle je me suis bien marrée et qui, pour le coup, est trop courte. On reste sur sa faim, on en veut encore. Du coup ben, j’ai bien envie de me laisser tenter par le manga.
Petite précision vocabulaire : Si en France on utilise souvent le terme otaku pour désigner les fan d’anime et manga. A l’origine le terme est beaucoup plus large, les otaku sont tous ceux qui ont une passion particulière, à laquelle ils accordent beaucoup de temps et/ou d’argent et qui se pratique chez soi. Bien sur il y a les manga et les animes, mais aussi les jeux vidéos, le culte des idoles et tant d’autres choses encore. Ici d’ailleurs, toutes les otaku ont des passions bien différentes les unes des autres et aucune n’a à voir avec les manga et les animes.
Côté technique :
Titre VO : 海月姫
Réalisateur : Omori Takahiro (réalisateur de l’excellent Durarara dont il faudra que je vous parle un de ces jours)
Chara design : Hayama kenji
Studio : Brain Base
Année : 2010
durée : 11 épisodes de 25 min.
Licencié en France chez Kazé
(à noter un problème de synchronisation des sous-titres sur un épisode, ça dura pas très longtemps mais c’est absolument insupportable, je crois que je problème à été réglé et n’exste plus dans les nouveaux coffrets)
L’opening est excellent :
Koko dake no hanashi (ここだけの話) de Chatmonchy.
Vous avez reconnu toutes les références cinématographiques ? Moi, il m’en manques quelques unes.
le manga :
Titre VO : 海月姫
Titre Français : Princess Jellyfish
Auteur : Higashimura Akiko (東村アキコ)
Type : Josei
Editeur VO : Kôdansha
Editeur VF Delcourt/Akata, collection Sakura
Nbre volumes : 7 (10 au japon), toujours en cours
Site officiel de l’auteur : link
son blog : link
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