Ristorante Paradiso
One-shot de Ono Natsume, ce seinen pré-publié en 2006 dans le mangashi Manga Erotics F, de l’éditeur Ohta Shuppan, est disponible en français dans la collection Big Kana.
Résumé :
Nicoletta a 21 ans et décide de se rendre à Rome pour révéler son existence au mari de sa mère qui ignore que cette dernière a un enfant d’un précédent mariage. Nicoletta ne peut pas pardonner à sa mère de l’avoir laissé à la garde de ses grand-parents et de ne s’être jamais occupée d’elle. Elle est prêté à se venger mais quand elle découvre le restaurant Casetta dell’orso et Laurent, le patron, elle hésite. Elle laisse une chance à sa mère, un sursis. Elle fait pression sur cette dernière afin d’intégrer la cuisine du restaurant comme apprenti y voyant là une chance de se lancer dans la vie active, mais surtout pour se rapprocher de Claudio, serveur doux et gentil, d’âge mûr. Serait-elle amoureuse ?
Claudio
L’anime :
Ristorante Paradiso est aussi un anime. Série TV de 11 épisodes de 22 minutes sortie en 2009, réalisé par Kase Mitsuko et le studio David Production.
Mon avis :
C’est par le biais de l’anime Ristorante paradiso que j’ai pour la première fois fait la connaissance d’Ono Natsume, de son univers et son dessin. J’avais, à l’époque, beaucoup aimé cette série par son originalité et l’ambiance qui s’en dégage. Quelques temps plus tard je découvrais un autre anime tiré d’un de ses manga que j’avais aimé plus encore. Pourtant, ce n’est que récemment que j’ai fini par sauter le pas et m’acheter ses manga. Faut dire que j’aime qu’il y ai un part de mystère dans ce que je lis, ayant vu la série, j’avais peur de m’ennuyer.
Suffisamment de temps est passé entre le moment où j’ai vu l’anime et celui ou j’ai lu le manga. Si je connaissez déjà l’histoire, j’étais ravie de retrouver les personnages qui m’avaient plu et aussi découvrir, pour de vrai cette fois, le travail de la mangaka.
Son dessin est très original et bien différent du dessin typique du manga avec les grand yeux et tout ça. Les traits de Ono Natsume semblent brouillon et la première fois j’ai trouvé ça un peu moche. Finalement, la surprise passé, je me rends compte que plus je lis ses manga plus j’aime son dessin, ses traits confus et l’air un peu perdu, dans le vague de ses personnages, leur nonchalance. Ce qui me marque dans les manga d’Ono c’est l’ambiance un peu décalé qu’elle nous propose.
Mais revenons à Ristorante Paradiso. Ce que j’aime de ce manga c’est tout d’abord son originalité. On a une jeune femme qui se cherche et qui va vivre ses premiers émois amoureux. Un thème somme toute très banal, qu’Ono exploite à merveille en nous surprenant. Les « beaux gosses » ne sont pas ici des bishonen imberbes mais des hommes, des vrais, des vieux. Ils ont des rides, des lunettes et des cheveux gris. Ils sont mariés, divorcés et même grand-pères. Mais cela ne les prive pas de charme et c’est grâce à leur air de gentleman et la bonne cuisine que le restaurant Casetta dell’orso attire autant de clientes. Elles aussi pour la plupart d’âge mûr.
Et Nicoletta dans tout ça ? La jeune femme va trouver sa voie, la cuisine, mais aussi découvrir les émois d’un premier amour. Lucide, elle se demande si ce qu’elle éprouve pour Claudio, beaucoup plus âgé qu’elle, c’est bien de l’amour. Comment sait-on qu’on est amoureux ?
En dehors de cette romance hors des sentiers battus, ce manga propose une relation mère/fille intéressante. Olga est une très mauvaise mère. Elle a laissé son enfant pour pouvoir se remarier. Pourtant elle est une femme touchante qui réussi a nous séduire et a séduire sa fille devenue femme. Si leur relation n’a quasiment pas existé quand Nicoletta était enfant, elles apprennent à se connaître, à se comprendre et même à s’apprécier. L’évolution de leur relation est intéressante, touchante et positive.
De tout le manga se dégage une ambiance très positive, douce-amère, avec son lot de difficultés, de moment de tendresse et de joie. Ono Natsume sait rendre ses personnages vivant. Ce n’est pourtant pas sans fantaisie, l’auteur ajoute des petites touches d’humour décalé comme la lubie d’Olga qui craque complètement pour les hommes d’âge mûr à lunette, et pour son plus grand plaisir, le port des lunettes est obligatoire pour le personnel du restaurant.
Un one-shot très réussi, offrant une belle palette de personnages touchant que l’on a envie de suivre un peu plus longtemps. Et ça tombe bien ! Pour reprendre les personnages de Ristorante Paradiso, Ono Natsume a écrit en 2007 une série en 3 tomes intitulé Gente (également disponible chez Kig Kana).
Fiche Ristorante paradiso sur le forum du Club Shôjo
Fiche Ristorante paradiso sur Manga-News
Plus d’images sur Tumblr (ça me donne envie de m’en créer un)
Envie d’avoir un autre avis ? Vous pouvez lire ce qu’en pense Lulu (Le café) ici. A lire également l’avis de Rémi I. sur BoDoï.
J’espère qu’avec tout ça j’ai réussi à vous donner envie, parce que c’est une très bon manga qui vaut vraiment le coup !
[…] tenu par des gentlemen ? Envie de beaux mecs pas comme les autres? Retrouvez l’équipe de Ristorante Paradiso dans Gente […]
[…] Certains se demandent peut-être pourquoi je parle de tricher… Et ben pour ceux qui ne connaîtrait pas Basso, il s’agit en réalité du nom de plume qu’utilise une mangaka que j’aime beaucoup pour écrire des yaoi. Basso n’est autre que Ono Natsume, dont 3 seinen ont été publiés en France par Kana : Goyô, Gente et Ristorante Paradiso. […]
[…] Avant de donner les modalités du concours, parlons du cadeau. Pour fêter ce 3ème anniversaire, je vous propose un one-shot d’Ono Natsume : Ristorante Paradiso. […]
[…] Ristorante Paradiso ça sera ici et là pour […]
[…] le résultat des concours anniversaire – Ma petite Médiathèque dans Ristorante Paradiso […]
Bonjour,
C’est incroyable à quel point notre avis diverge sur ce manga. Vous êtes dithyrambique quand moi, j’ai détesté ma lecture. Du coup, je trouve que nos avis se complètent bien, et j’ai rajouté le lien vers votre chronique au bas de la mienne! 🙂
http://tatie-scribouillis.over-blog.com/2020/08/ristorante-paradiso.html
ah ! oui. Difficile de faire plus divergent comme avis 🙂 merci pour le lien, et dommage que ça ne t’ai pas plu