Individu-s et démocratie au Japon

6 juillet 2015 3 Par Bidib

Mais qu’est-ce qui m’a pris ?! C’est la question que je me suis posée à la réception de ce livre. Pourtant j’étais volontaire. Faut croire que je suis un peu maso. Oui. Je savais que cette lecture allait me faire souffrir. Pourquoi ? Je vais vous le dire.

Pourquoi prendre des somnifères quand on peut prendre un livre universitaire ?

Je ne sais pas pourquoi l’universitaire se fait un devoir d’être soporifique. Un intello doit-il être chiant ? Je ne sais pas moi, on peut dire des choses intéressantes simplement, avec un bon rythme, du panache et même un peu d’humour, non ? NON ! C’est du sérieux. Le lecteur doit sentir le poids du savoir lui écraser les épaules. L’étudiant doit souffrir, s’enfiles des litres et des litres de café pour mériter son diplôme.

Malheureusement Individu-s et démocratie au Japon ne fait pas exception à cette étrange tradition. C’est lourd, mais alors vraiment lourd. A des degrés variables selon les auteurs, mais toujours soporifique. Moi qui me suis lancé dans cette lecture par pure curiosité (je n’ai aucun diplôme à passer justifiant une telle autoflagellation), j’ai trouvé ça dur à encaisser. Non pas que ce ne soit pas intéressant, mais le style en est tellement indigeste qu’il ma fallu scotcher mes paupières pour qu’elles restent ouvertes. Si seulement j’avais eu des insomnies, j’aurais eu là un excellent remède.

Le problème que je rencontre avec ce genre d’ouvrage (je veux dire par là ceux adoptant un ton docte et ennuyeux) c’est que je n’arrive pas à retenir les informations, je suis trop occupée à essayer de rester concentrée pour me concentrer vraiment.

Ce livre a-t-il un intérêt ?

Oui, bien sûr. On y apprend des choses intéressantes pour peu qu’on arrive à ne pas s’endormir.

A l’heure où j’écris ces lignes je n’ai pas encore fini l’ouvrage. Je n’ai pas réussi. Trop, vraiment trop, ennuyeux. Et comme je l’ai dit plus haut cet ennui fait que je n’ai pas retenu grand chose. Néanmoins j’ai trouvé quelques chapitres intéressants notamment le premier : “Il n’y a pas d’individu au Japon” : critique et archéologie d’un stéréotype qui montre la genèse de ce cliché. Une petite anthologie de citation est même proposé en annexe.

Un autre chapitre a attiré mon attention pour son axe de traitement du thème : Individu et processus d’individualisation dans l’imaginaire mythique du Japon – à travers l’étude de trois figures au destin propre. Mais la lecture de cet article m’a déçue, je n’y ai pas trouvé un réel intérêt.

Finalement, à ma grande surprise, l’article que j’ai le plus apprécié c’est celui qui aborde l’individu du point de vue du droit : L’individu en droit japonais : l’égalité par la différence ? J’ai trouvé ce chapitre très intéressant et instructif et, bizarrement, moins soporifique que les autres. Je dis bizarrement car habituellement je ne m’intéresse pas au droit (alors que j’aime la mythologie par exemple). Avec cet article j’ai enfin eu  le sentiment d’apprendre quelque chose.

Un autres chapitre m’a plu bien que je n’ai pas vraiment compris en quoi il s’intègre à la réflexion sur l’individu au Japon : Les stratégie des démuni(e)s – autour de la question scolaire des enfants de l’immigration au Japon. Cela m’a donné envie d’approfondir la question.

En guise de conclusion

Si vous êtes un simple amateur du Japon je ne vous conseille pas ce livre. A moins que vous ne souffriez d’insomnies, au quel cas il vous sera très utile.

En revanche c’est un livre à avoir en bibliothèque car il contient des informations intéressantes qu’il serait bon de pouvoir venir piocher pour compléter d’autres lectures.

Je remercie les éditions Tempus et Babelio de m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre des masses critiques.

Share