l’égalité filles/garçon expliquée aux enfants
Pour le mois de mars, Hérisson nous à proposé comme thème commun l’égalité fille/garçon. Un sujet qui me tient à cœur mais qui est complètement absent de la bibliothèque de Mimiko. Du coup je suis allée voir ce que la bibliothèque avait à me proposer. Je suis revenue avec 3 livres dont un album : On n’est pas des poupées – mon premier manifeste féministe de Delphine Beauvois et Claire Cantais (éditions la ville brûle).
Mimiko l’a trouvé “bien mais bizarre” à cause du dessin. Moi-même je ne suis vraiment pas fan de ce type de graphisme, les petites filles avec des bouches et yeux collé ont, je trouve, des têtes vraiment chelou, limite à faire peur. Du coup cet album me laisse assez mitigé, si j’adhère au propos je le trouve visuellement très moche et peut-être un tantinet simpliste. Le texte est très court et ça parle plus aux mamans engagées qu’au petites filles. Par exemple la page où une petite fille dit « beurk » à propos du rose… c’est quoi cette manie anti-rose ? C’est pas parce que le rose est une coleur plus ou moins imposée aux fille par la loi du marqueting qu’on est obligé de ne pas aimer le rose ! Même chose pour les poupée, ce n’est pas parce que c’est un jeu prédestiné aux filles que les filles doivent rejetter les poupée. Il y a des petites filles qui adorent le rose et les poupées et il y a pas de mal à ça. Elle ne sont pas pour autant moins modernes ou moins bonne que les autres. Je trouve cette opposition simpliste. Il ne faut pas rejeter le rose ou les poupée, il faut juste avoir le choix. Ma première fille adorait jouer à la poupée, elle emmenait son poupon partout, ça ne l’empêche pas d’être devenue une féministe engagée. Quant à sa sœur, elle adorait les petites voitures bébé, ça ne l’empêche pas d’aimer les robes à paillettes.
Après il y a des pages aux quelles j’adhère complètement 🙂
Mais je préfère, et de loin, des albums comme Drôle de princesse, qui sans être ouvertement un manifeste féministe montrent une autre vision de la femme et le tout avec beaucoup d’humour. On peut être une princesse et terrasser des dragons ! Je trouve le message plus sympa que “d’abord le rose c’est la couleur des saucisses !”
Bref, ce n’est pas un album que je conseillerais.
A la bibliothèque on m’a également conseillé Les garçons et les filles de la colection Les goûters philo (éditions Milan) rédigé par Brigitte Labbé et Michel Puech.
Ai-je eu plus de chance avec ce mini essai ?
Moi j’ai trouvé ça pas mal. Le texte est simple mais pas simpliste. On y aborde la différence entre les femmes et les hommes, la façon dont les femmes ont été traité (et sont toujours dans certains pays) comme de sous-humain, l’amour et l’attirance, la sexualité et la reproduction en passant par les animaux (avec l’évocation d’animaux hermaphrodites tel que l’escargot, ou encore le clonage des bactéries), on passe un long moment sur le fait que chaque humain soit différent (par opposition au clonage), puis on passe à des histoires de grand-parents pour monter que par le passé les rôles homme femme étaient très défini dans la société, le passé, le passé… pas tant que ça, finalement de nos jours on a encore des idées bien arrêté sur le rôle de chacun et pour illustrer ce propos on nous parle d’un garçon qui aime faire des collier de perles. Et les garçon manqué ? Et les femmelettes ? ça s’arrange mais les rôles qu’on a attribué aux deux sexes ont la vie dure et certains adultes ont du mal à penser autrement, beaucoup s’étonnerons de voir un père s’arrêter de travailler pour s’occuper d’un enfant alors que si c’est la mère tout le monde trouve ça normal. On aborde ensuite les métiers. Et pour finir, on revient à l’amour.
J’ai trouvé ce petit livre vraiment pas mal, ça aborde plein de sujet et pas uniquement la différence garçon/fille, mais aussi l’amour et la reproduction. Moi j’ai trouvé ça bien fait mais Mimiko elle en a eu marre avant la fin, je l’ai fini toute seule. Ce genre de livre plus qu’à lire au coucher peut servir de support en classe pour aborder ces notions à l’école primaire.
Je suis tout à fait d’accord avec toi: « Il y a des petites filles qui adorent le rose et les poupées et il y a pas de mal à ça. Elle ne sont pas pour autant moins modernes ou moins bonne que les autres. Je trouve cette opposition simpliste. Il ne faut pas rejeter le rose ou les poupée, il faut juste avoir le choix. »
Je trouve ce rejet systématique finalement très … marketing, et tout aussi nuisible et intolérant que le rose aux filles et le bleu aux garçons!
Le deuxième semble bien, je vais voir à la bibliothèque s’ils l’ont!
Mais je me demande si le mieux ne reste pas les albums qui, l’air de rien, démontent ces clichés derrière une histoire plutôt qu’un documentaire…
Le deuxième livre je l’ai bien aimé mais comme je disais je l’ai lu toute seule. Mimiko n’y a trouvé aucun intérêt. Pour elle les albums sont plus intéressants. Mais le livre peut servir de support à une réflexion en abordant chaque point soulevé séparément peut-être. Moi j’ai voulu tout lire d’un coup (j’étais un peu en retard…) et du coup au bout de 3 point elle a décroché. Mais lire un seul point à la fois ça peut-être un départ de conversation intéressant.
Quand au premier j’ai été vraiment déçue. Et cette opposition m’énerve. J’avais déjà ressenti ça en lisant pas mon genre ou je trouvais que le fait de NE PAS être féminine était vachement valorisé au lieu de dire que les deux alternatives se valent. Mais bon, comme c’est autobiographique, c’est différent, l’auteur y exprime son propre vécu. Mimiko a elle adoré la bd parce que ça l’a fait rire et du coup son discour a changé. A l’école on lui dit qu’il faut être comme ci ou comme ça sinon c’est pas une « vraie fille » mais en se plongeant dans pas mon genre elle se dit qu’elle peut être une fille tout en étant comme elle veut. ça ne supprime pas pour autant l’infuelnce de camarades de classe mais ça l’a fait réfléchir
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