Utena, la fille révolutionnaire
Je ne sais plus où j’ai entendu parler de se manga pour la première fois, c’était au détour d’un clic sur internet. Je ne sais pas trop pourquoi le titre m’était resté en tête. Quelques jours plus tard je tombe par hasard sur la série complète pour une bouchée de pain alors je n’ai pas hésité (j’ai quand même failli perdre le tome 2 que j’avais oublié d’acheter la première fois mais qui était, ouf! toujours là à mon deuxième passage au magasin). Et voilà un achat que je ne regrette pas ! J’ai dévoré cette courte série.
Utena est une jeune fille au caractère bien trempé. Elle vit seule avec sa tente depuis la mort de ses parents. Enfant, alors qu’elle venais de comprendre que ces parents ne reviendrais plus, elle manque de mourir noyée. Un prince lui apparaît et lui offre une bague ainsi que la « noblesse et grandeur d’âme ». Tous les ans elle reçoit une carte du mystérieux prince.
Depuis elle a grandi et alors qu’elle s’en va sur ses 16 ans elle reçoit une carte annonçant la rencontre proche avec son mystérieux prince. C’est ainsi qu’elle intègre une nouvelle école où le conseil des étudiants semble jouir d’étrange privilège. Bien malgré elle elle se retrouve mêlée à un engrenage de duels pour gagner l’épées de Dios et la fiancé des roses.
La forte personnalité d’Utena, sa « noblesse et grandeur d’âme » font qu’aussi fort soit le désir de retrouver son prince, celui d’être elle même un prince volant au secoure de son amie l’amène à pleinement s’engager dans le processus de duels. Pour être un prince, pour sauver son amie, peut-être aussi pour se montrer fidèle à elle-même.
J’ai beaucoup aimé la personnalité de l’héroïne qui malgré tout hésite, vacille entre le désir d’être forte et celui d’être protégé. Utena est décidément une femme très moderne et ce genre d’héroïne dans un shôjo mettant en scène des lycéenne me plait beaucoup. Même si elle a ses moments de faiblesse, si elle tombe amoureuse et que ça lui fait perdre son discernement, Utena n’est vraiment pas une cruche. Non seulement elle est très courageuse, mais elle fait preuve d’une grande gentillesse et d’une grande empathie pour ses proches. Peut-être peut-on reprocher à la série de passer assez vite sur certains sentiments ne laissant pas assez de temps à l’intrigue pour bien asseoir les sentiments que l’héroïne éprouve. Non seulement la série ne fait que 5 tomes, mais ceux-ci sont très courts. Mais au moins on a pas le temps de s’ennuyer. Il ne nous reste qu’à broder autour de la ligne que nous donne l’auteur.
Quand à l’histoire je l’ai trouvé plutôt pas mal. Le côté mystique ce développe peu à peu, nous donnant diverses fausse pistes, on se laisse surprendre pas un dénuement assez énigmatique et très ouvert. Attention si vous aimez les vraies fins, vous risquez d’être frustré !
En tout cas moi j’ai beaucoup apprécié la lecture de se manga que j’ai dévoré en une nuit. Je me suis laissée prendre au jeu, je me suis laissée séduire par Utena qui fait un très bon prince. J’ai beaucoup moins accroché à son alter-ego, la fiancée des roses qui est trop distante et trop étrange pour qu’on s’y attache vraiment. La fin, bien que frustrante était bien tournée.
Quand au dessin avec son style années ’90 m’a plus. Romantique à souhait, contrastant avec le caractère de l’héroïne pour faire un ensemble plutôt bien équilibré.
Bref c’est la bonne découverte de ce début de printemps ! Publié par Pika, la commercialisation de la série a été stoppée mais si vous tombé dessu je vous conseille vivement.
Le manga a été adapté en anime (39 épisodes) (licencié chez Kazé) ainsi qu’en long métrage (licencié chez Dybex). Je n’ai vu aucun des deux
Coucou ^^
Pour te répondre, l’anime n’est pas l’adaptation du manga, ni l’inverse ; il s’agit d’un projet développé sur plusieurs supports en parallèle, à l’instar de Patlabor. Si les deux partent d’une même base, ils divergent très vite. Le manga est un shôjo jusqu’au bout des ongles, classique dans son récit et son exécution mais appréciable. L’anime, réalisé par Kunihiko Ikuhara (réalisateur de Sailor Moon et de Mawaru Penguindrum) utilise une approche beaucoup plus fantasque, à base de répétitions de motifs à chaque épisode, de jeux d’ombre, ou de délires durant lesquels une des héroïnes se transforme en vache. Sans compter qu’elle développe un scénario beaucoup plus long, et avec plus d’antagonistes. Avec le film, nous sommes dans le même état d’esprit anticonformiste voire iconoclaste, avec Utena qui devient une voiture et pourchasse un château à roulette. En contrepartie, il contient un de mes moments d’animation favori. Les deux méritent d’être regardés, au moins par curiosité, mais en sachant que les deux formats n’ont strictement rien à voir, mieux vaut les aborder comme des œuvres qui n’ont aucune relation.
Il me semble plutôt que c’est le manga qui est adapté de l’anime ou que les deux ont été mise en chantier en même temps avec une base similaire mais une fin différente.
Je n’ai jamais acheté le manga, notamment à cause de son côté très court et de tout les échos négatif qu’il avait eu à l’époque (manque de développement, déroulement trop rapide, fin bâclée), surtout de la part de ceux qui connaissaient le support animé avant la version papier.
L’anime est le projet original en fait, même si le manga a techniquement commencé à être publié un peu avant si je me souviens bien.
Il est plus long et développe davantage ses thèmes et personnages donc je le conseille fortement si les mystères présentés dans le manga t’ont intrigués.
Merci pour vos précisions. En voyant les dates j’ai bêtement pensé que si le manganèse était sorti le premier, les autres devaient être des adaptations.
@Gemini @Jiji vous me donnais envie de voir la version animé
J’ai vais beaucoup aimé le procédé utilisé sur Mawaru Penguindrum (même si j’avais été peu touché par l’histoire, enfin par le délire entre les frères et soeurs plus précisément) j’aime bien quand il y a différents types de dessin qui se mélangent.
Saison mon je m’en souviens plus du tout
Pour la fin du manganèse, je l’ai trouvé très ouverte mais ça tiens la route
@pitchoune (nouveau pseudo ?) J’ai aussi trouvais que certains passages manquent cruellement d’approfondissement. Par exemple Utena va très loin pour les beaux yeux de la fiancée des roses (son nom m’échappe) mais en tant que lecteur on peut se demander pourquoi. Le personnage n’y est pas assez travaillé et la relation entre les deux ne prends pas assez de temps pour se mettre en place. Je comprends que ceux qui on vu les version animé soient frustré, surtout si elle sont plus approfondie dans ce sens. Mais je trouve quand même l’ensemble très sympa. Il y a des rebondissements dans l’intrigue et le personnage principal est très attachant. Sans être parfait il vaut le détour. Et j’aime bien lire des séries courtes que je suis sûre de finir (toujours pas déniché la suite de basera ou de banana fish T_T)
Ah non pas nouveau, petit bug ^^
Sinon c’est bien ce qui me semblait, le manga faisait bien partie d’un projet cross-media (j’étais plus sûr ça faisait longtemps) même base mais finalité différente, donc je remercie les autres pour leurs précisions !
C’est sur que c’est un plus d’avoir une série courte et terminée mais dans certain cas c’est trop court pour tout dire.
Banana fish et basara sont deux séries qui m’intéresse mais je n’ai pas les moyens vu leur nombre de volumes (et je les avais croisé en intégralité l’une dans une boutique à Paris l’autre sur Lille).
Coucou,
Je ne connaissais pas du tout ce manga mais au vu de ce que tu en dis, j’ai envie d’en savoir plus… Je sens qu’il pourrait me plaire ! Ça fait trèèèèès longtemps que je n’en ai pas lu et ça pourrait être l’occasion de m’y remettre.
Moi j’ai bien aimé mais le manga n’est pas sans défaut. Il manque d’approfondissement et parfois ça fait un peu bâclé mais il y a deux point qui font que je le trouve très bien 1) le caractère de l’héroïne 2)une histoire avec plusieurs rebondissement et un fin surprenante
Si tu tombe dessus ça vaut le coup d’essayer 🙂
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