Le voleur d’estampe démasqué ?
Je vous ai parlé il y a quelques temps déjà du global manga Le voleur d’estampe de Camille Moulin-Dupré. Dans cet oeuvre atypique, Camille Moulin-Dupré se sert des estampes japonaises comme matériel de départ, s’inspirant de nombreuses estampes pour créer sont propre univers nous plongeant dans un Japon de la fin de l’époque Edo imaginaire.
Lors de ma chronique sur le premier tome de la série (la suite n’est pas encore sortie) je m’étais amusée à mettre à jour quelques unes des inspirations possible.
Pourquoi revenir aujourd’hui sur ce manga ? Parce que je crois que je tient une nouvelle piste pour démasquer le voleur d’estampe ! L’une des planches du manga dégageait une ambiance qui m’était très familière.
J’avais tout d’abord pensé à l’une des cent vue d’Edo de Hiroshige.
Mais aujourd’hui, en feuilletant justement mon livre Hiroshige Cent Vues célèbres d’Edo de chez Taschen, je suis tombé sur une estampe et tout de suite j’ai repensé à cette fameuse planche du voleur des estampes. Tiendrais-je la un indice ?
C’est une vue du quartier Suruga de Hasegawa Settan (1778-1843). Cette planche est extraite de son Edo meisho zue, guide illustré de la ville d’Edo publié entre 1834 et 1836. Il est composé de 20 volumes. Il est illustré par Hesagawa Settan, mais aussi par son fils et probablement d’autres artistes. Le Edo meisho zue influença Hiroshige en son temps, notamment pour ces Cent vues célèbres d’Edo, comme vous pouvez le voir en comparant les deux vues de Suruga.
Je trouve que la perspective de la planche de Camille Moulin-Dupré correspondent d’avantage à la vue de Hasegawa qu’à celle de Hiroshige. Cette dernière est beaucoup plus verticale.
Alors, est-ce que je tiens un bon indice ? La chasse aux estampes volées continue 😉
intéressant, je note ce titre dans une coin de ma tête.
De mon côté ça me fait en fait beaucoup penser aux maquettes des anciennes rues qui sont visibles au musée Edo Tokyo.