Miss Fisher enquête [série TV]
Synopsis : Melbourne, Australie, dans les années 20. La Première Guerre mondiale est finie, mais elle est encore très présente dans les esprits, notamment dans celle de Miss Fisher qui s’est engagée comme infirmière. La paix est de retour et Miss Fisher est rentrée en Australie, riche bourgeoise, elle vit dans une belle maison avec Dot, sa dame de compagnie, et Butler le majordome.
Miss Fisher est une femme moderne qui aime la liberté et la vie. Elle aime sortir, danser, rencontrer des hommes, avoir des aventures, mais elle n’est pas seulement une mondaine, Miss Fisher est intelligente, courageuse, téméraire même. Profondément marquée par la disparition de sa soeur quand elle était enfant, elle ne supporte pas l’injustice et la violence et a décidé d’occuper son temps libre comme détective privé.
Une femme détective privé dans les années 20, autant dire que ça ne plait pas à tout le monde. Mais il en faut plus pour dissuader Phryne Fisher de ne pas faire ce qu’elle veut. Elle n’hésite pas à se mêler des enquêtes de polices au grand dam de l’inspecteur Jack Robinson. D’abord agacé par la jolie dame, l’inspecteur se rend vite compte qu’elle n’est pas seulement belle, mais aussi très douée pour mener l’enquête. Ils font un duo d’enfer : elle intrépide, lui toujours là pour assurer ses arrières.
Mon avis : une série policière comme je les aime, des enquêtes bien menées, de l’humour, de la bonne humeur, pas de violence ni de scène gore. On est pas là pour se faire peur, mais pour passer un bon moment en compagnie d’une femme en avant sur son temps, moderne, intelligente, ouverte d’esprit, tolérante… Bref une femme qu’on aimerait avoir pour amie.
En dehors du caractère de l’héroïne que j’aime beaucoup, des personnages secondaires tous très sympathiques, et des enquêtes à la Agatha Christie, j’ai beaucoup aimé l’ambiance années 20. Grâce à cette série, j’ai aussi pu découvrir un peu d’Australie.
C’est drôle, c’est léger. J’adore.
Chéri, qui a regardé quelques épisodes avec moi, a bien aimé aussi. Je crois bien que Miss Fisher ne le laisse pas indifférent. 😉
aparté en cuisine (enfin, dans la cave plus précisément) :
Épisode 10 de la saison 2 : cuvée spéciale
Cet épisode se passe dans la campagne non loin de Melbourne, dans un vignoble où Miss Fisher a été invitée par l’un des propriétaires de la vigne pour enquêter sur une affaire, elle ne connaît pas les détails, son client doit tout lui expliquer à son arrivée. Seulement, quand elle arrive au vignoble le client est déjà mort. Elle tente d’enquêter, mais le policier local lui met des bâtons dans les roues. Et il se pourrait bien qu’elle soit menacée. L’inspecteur, comme à son habitude, vole à sa rescousse.
En dehors de son intrigue policière bien menée, cet épisode a attiré mon attention pour un détail du décor : les vignes ! Je ne m’étais jamais intéressé au vin australien et en regardant cet épisode cela m’a interpellé. Existe-t-il du vin australien ? Depuis combien de temps cultive-t-on la vigne en Australie ? Voilà des questions auxquelles Phryne Fisher m’a donné envie de répondre. Petite recherche sur internet et voilà ! Je sais maintenant que la première vigne a été importé en Australie à la fin du XVIII siècle, en Nouvelle-Galles du Sud (sud-est du pays, là où en trouve Sydney). Mais c’est au XIX que la vigne se répand dans tout le pays. Les principaux vignobles restent cependant concentrés dans le sud du pays où le climat est le plus favorable à la viticulture. Je ne pouvais pas laisser passer une telle occasion de boire un verre ! Chez ma caviste préférée, j’ai commandé 2 bouteilles de vin, un blanc et un rouge, j’avais prévu une dégustation ce soir, mais ma compagne de beuverie saturnale est prise, je remets donc la dégustation à plus tard. Généralement je n’aime pas boire du vin qui vient de l’autre bout du monde alors qu’on a une abondante production locale, mais j’étais quand même curieuse de découvrir. La faute à Miss Ficher !
→ à lire aussi « le cacao de Dot » chez Pedro (d’ailleurs vous trouverez sur Books, tea time & sweet apple pie beaucoup d’articles sur Miss Fisher, de quoi vous en mettre plein les mirettes)
aparté première guerre mondiale :
Comme je le dis dans le résumé, la Première Guerre mondiale est finie, mais elle est encore très présente. Cela m’a vraiment marqué. Alors que ce n’est pas du tout le sujet de la série, on en parle souvent. De nombreux histoire et personnages y font référence.
Dans l’épisode cité ci-dessous par exemple il y est question des blessures laissées par la guerre (l’un des personnages a perdu son mari et ses enfants à la guerre), mais aussi du racisme anti-allemand que subissent les immigrés d’origine allemande durant et après la guerre.
Dans d’autres épisodes on fait aussi référence à la guerre en Europe : le chauffeur de Miss Fisher et son camarade étaient soldat et se sont battus en France, Miss Fisher elle-même a été infirmière après la guerre. Dans l’épisode 4 de la saison 3 on rencontre une « gueule cassée » à qui la guerre a laissé de profondes blessures. Dans l’épisode 2 de la saison 2, on rencontre un homme psychologiquement et physiquement diminué par la guerre, le gaz moutarde l’a rendu malade et le traumatisme des tranchées lui a fait perdre la mémoire.
Il y a bien d’autres épisodes qui font référence à la guerre, ce ne sont là que quelques exemples. J’ai trouvé cet aspect de la série très intéressant, parce qu’une part cela montre les séquelles que la guerre laisse dans la société des années 20, et d’autre part cela met en évidence l’implication de l’Australie dans cette guerre. Si je savais que l’Australie c’était battue aux côtés des alliés, je ne m’étais jamais vraiment posé la question de l’implication pour la population civile australienne, ni de l’impacte que la guerre avait eu sur l’Australie dont le territoire n’a pas été touché.
Très intéressantes, tes incursions historiques et « vignoblesques » ^_^. J’avais beaucoup aimé la saison 1 aussi… Dommage, je n’ai pas encore pu continuer. J’adore Phryne Fisher ! mais le spécialiste est Pedro , il est incollable ! Bon week-end, Bidib ! 😉
oui j’ai fait un tour chez Pedro il y a plétor d’article, j’ai pas tout lu mais j’en ai repéré quelques un qui me plaisent bien 🙂
J’adore Phryne Fisher 🙂
Je ne connais pas du tout mais tu me donnes envie de découvrir, pour tous les aspects que tu mentionnes.
Et en effet, c’est intéressant de voir, constater les effets que la guerre a pu laisser et/ou engendrer en Australie. Cela entre parfaitement dans le challenge. Merci Bidib 🙂
[…] Pirates du silence : André Franquin par Belette La Colombienne de Wojciech Chmielarz par Sharon Miss Fisher enquête par […]
Il faut que je teste !
[…] j’avais dédié tout un article à une série policière que je viens juste de terminer : Miss Fisher. Aujourd’hui je vous propose un nouvel article spécial mois du polar. Il sera ici question […]
[…] [Bidib] Miss Fisher enquête […]
Chouette article qui résume bien l’univers de Miss Fisher 😉 (en revanche, Miss Fisher n’est pas une bourgeoise, elle est de rang noble puisque son père a un titre de baron, ce qui lui permet d’avoir elle-même le titre d' »honorable » 😉 ). Le point que tu fais remarquer quant à l’importance de la Première Guerre mondiale dans la série est très juste, et c’est encore le cas dans le film « Miss Fisher et le tombeau des larmes », sorti cette année, qui raconte l’occupation anglaise en Palestine pendant 14-18 et le mandat britannique encore en activité dans les années 20. J’ai moi aussi découvert l’Australie avec cette série et avec les romans d’origine. Cela m’a incité depuis à creuser le sujet de la littérature australienne et j’y ai découvert une culture foisonnante! 😀
Si tu veux de nouveau boire du vin en compagnie de Miss Fisher sans le faire venir de trop loin, je te recommande un vin pétillant italien, du lambrusco, son vin favori dans les romans d’origine 😉
Et Grand Merci pour le clin d’œil aux articles consacré à Miss Fisher sur books-tea-pie j’en suis très honoré, 😉
oui tu as raison, j’avais oublié les titres de noblesse. J’aimerais bien voir le film dès que l’occasion se présentera.
Si tu as des auteurs australien à me conseiller, je suis preneuse, je connais très peu l’Australie et sa littérature.
Je note pour le Lambrusco, ça viendra de moins loin en effet. Dans la série on la voit surtout boire du Champagne. A l’occasion j’aimerais découvrir les romans. Peut-être cet hiver 🙂
Le film sortira en dvd en France (chez Koba film) le 30 septembre. Je pense qu’une diffusion sur France 3 sera prévue, voir même sur Netflix qui détient les droit de diffusion également.
Si tu veux découvrir les romans, je te conseille ceux encore non traduits si tu es à l’aise en langue anglaise. Ceux traduits en français chez 10/18 il y a environ dix ans (et maintenant quasi introuvables) correspondent aux premiers de la série, pas forcément les meilleurs en plus d’être les enquêtes adaptées dans la saison 1 (donc aucun effet de surprise). Les éditions city ont traduit les deux derniers tomes parus, plus denses, plus riches, plus captivants. Les autres, de bonne facture, sont inédits en France à ce jour. Donc si tu es à l’aise avec la VO et que tu veux te lancer dans une lecture cette hiver, je ne peux que te proposer celui que j’ai lu l’hiver dernier, qui se déroule entre Noel 1928 et le nouvel an 1929 (même si l’Australier est en plein été à cette période et qu’il manquera la neige) :
https://books-tea-pie.blogspot.com/2020/01/murder-in-dark-phryne-fisher-mysteries.html
Du côté des auteurs australiens, LE grand classique, c’est à mon sens « Pique-nique à Hanging Rock » de Joan Lindsay :
https://books-tea-pie.blogspot.com/2018/08/pique-nique-hanging-rock-joan-lindsay.html
En littérature contemporaine, récemment, j’ai découvert de l’Australie « Les sœurs Van Apfel ont disparu » (qui évoque par certains côtés le roman évoqué ci-dessus):
https://books-tea-pie.blogspot.com/2020/06/les-soeurs-van-apfel-ont-disparu.html
Et dans une autre veine, ce que les Anglos saxons appellent le « magic realism », ceci, roman australien sympathique :
https://books-tea-pie.blogspot.com/2019/06/les-fleurs-sauvages-holly-ringland.html
Bises livresques!
merci pour tous ces précieux conseils, je vais aller voir ça. Je note d’or et déjà le Miss Fish de Noël, pour cette année je me suis déjà choisi une lecture en anglais pour Noël, mais si je suis motivé, je réussirais peut-être à en caser 2 🙂