Petit panier de manga #28

Petit panier de manga #28

8 septembre 2021 14 Par Bidib

Il était temps que je publie un nouveau petit panier de manga ! De la SF au manga historique, de la peinture et des enquêtes policières… encore un petit panier bien garni. J’espère que vous y trouverez des titres qui vous intéressent. N’hésitez pas à me faire vos retour en commentaire.

Sengo, tome 3 : Familles

Couverture Sengo, tome 03 : Familles

seinen manga de Sansuke Yamada (Casterman, 2020)

mon avis sur le tome 1

mon avis sur le tome 2

Dans le tome 2 nous découvrions la rencontre entre le soldat Kadomatsu  et son supérieur Kawashima dans une caserne quelque part en Chine. Retour dans le Tokyo d’après guerre. Kodomatsu fait la connaissance d’une bande de gamins des rues, orphelins, ils se sont regroupés pour se soutenir les uns les autres. Ils survivent de petits boulots.

Nous faisons également la rencontre d’un ex-soldat japonais d’origine coréenne. Un ex-kamikaze qui a survécu à la guerre puisqu’il n’a jamais reçu son ordre de vol, contrairement à son supérieur avec qui il avait noué une relation d’amitié durant la guerre. Comme pour nos deux comparses, le retour à la vie civile est impossible pour ce pilote trop marqué par la guerre et rongé par la rage.

Un troisième tome toujours aussi dur et intéressant, une période particulièrement sombre de l’histoire du Japon, racontée avec beaucoup d’humour (et beaucoup de sexe ! âmes prudes s’abstenir).

J’ai trouvé intéressante la rencontre avec ce soldat d’origine coréenne, il est à la fois rejeté par les japonais pour qui il est coréen et par les Coréens pour qui il est un traitre.

sur le site des éditions Casterman

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avec cette lecture je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 35 : BD historique)

Levius, tome 1

Couverture Levius, tome 1

seinen manga de Haruhisa Nakata (Kana, 2015)

Synopsis : Au XIXe siècle de la nouvelle ère, après une guerre dévastatrice qui a tué son père et plongé sa mère dans le coma, le jeune Levius Cromwell vit avec son oncle Zack. Dans la capitale, un nouvel art martial fait fureur : la boxe mécanique. Des lutteurs équipés de membres mécaniques s’affrontent violemment dans une arène. Levius va y révéler d’étonnantes prédispositions ! S’annonce alors un combat au sommet qui pourrait bien avoir des répercussions sur l’avenir de la civilisation… (source : livraddict)

Les manga de combat ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais comme j’avais lu beaucoup de bien à propos de Levius, je me suis laissé tenter et j’ai acheté le premier tome. Sauf que je n’ai jamais trouvé le bon moment et que le manga est resté un long moment dans ma bibliothèque avant que je daigne enfin le lire. J’ai réparé cet impaire cette été et je comprends pourquoi on ne tare pas d’éloge sur ce titre.

Le dessin est superbe, un trait fin, des planches fourmillant de détail. Un seul aspect du graphisme m’a dérangé : les trames pointillées, l’auteur en use et en abuse. Il y a de la trame pointillé partout, même dans les cheveux. J’ai trouvé ça très dérangeant, ça rendait l’image peu lisible, en tout cas pour moi. Et j’ai trouvé ça d’autant plus dommage que le dessin est très beau. Un peu plus de rayures et moins de points l’auraient rendu parfait.

Mais si Levius tire son épingle du jeu, ce n’est pas seulement pour son dessin remarquable, mais aussi pour son ambiance très particulière. L’histoire n’est pas particulièrement originale. C’est du déjà vu, mais l’auteur arrive à donner une saveur très particulière à son récit. Si les scènes de combat sont très bien exécutées, moi, ce que j’ai le plus apprécié ce sont les scènes où l’oncle et la grand-mère se mettent à philosopher. Cela donne une ambiance très particulière, assez contemplative et lente qui contraste avec les combats qui eux sont dynamiques et extrêmement violents.

Un très beau manga que je conseillerais à tous ceux qui aiment les seinen de combat, les ambiances steampunk et les manga qui sortent de l’ordinaire.

Si j’ai beaucoup apprécié les qualités de ce manga, le côté classique de l’histoire ne m’a cependant pas donné envie d’en savoir plus. Mais la série ne faisant que 3 tomes, si l’occasion se présente je lirais volontiers la suite.

À noter que le manga est publié dans le sens de lecture occidentale, ce n’est pas une adaptation, mais la volonté de l’auteur qui a voulu ainsi en faire un titre à porté internationale.

sur le site des éditions Kana

dossier sur Manga News

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→ à lire aussi l’avis de Tachan

avec cette lecture je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 9 : une BD SFF), au challenge de l’imaginaire et au challenge objectif PAL

Don’t call it mystery, tome 1

Couverture Don't call it mystery, tome 1

josei manga de Yumi Tamura (Noeve grafx, 2021)

J’ai découvert ce manga chez Tachan et ça m’a donné envie. Je l’ai vite acheté, mais j’ai mis du temps à le finir. On peut diviser ce tome en 2 histoires, j’ai fait une longue pose entre les deux.

Dans la première histoire, Totono se retrouve impliqué dans une sordide affaire de meurtre. La police l’arrête comme principal suspect, il connaissait la victime qui a été assassinée non loin de chez lui, des preuves accablantes ont été découvertes. Totomo reste pourtant impassible, il est innocent et est convaincu qu’il arrivera à le prouver. Sans sortir de la pièce d’interrogatoire, Totono va donner les clés aux inspecteurs pour qu’ils aillent chercher de nouveaux indices. Maître de la déduction, Totono va impressionner (et agacer) les policiers en charge de l’affaire.

Dans la deuxième histoire Totono va se retrouver pris en otage avec diverses autres personnes, cette seconde aventure se poursuivra dans la tome suivant.

J’ai aimé ce manga policier à l’ambiance particulière, car il se démarque des titres que j’ai pu lire. Ici le héros n’est ni policier ni enquêteur, c’est juste un étudiant doté une grande capacité d’observation et de déduction qui se retrouve malgré lui impliquée dans des crimes. La lecture de la première histoire est assez lente, Totono ne quitte pas la salle d’interrogatoire et parle beaucoup. Il n’y a pas vraiment d’action. Mais le personnage est intéressant et on a envie de savoir comment il va se sortir de ce pas.La conclusion de l’enquête est bien trouvée.

La seconde histoire est plus rythmée, se lit beaucoup plus vite. Nous sommes encore dans un huis clos, puisque nous ne quittons pas le bus où Totono a été pris en otage, mais il y a plus de rebondissement et d’interaction entre les personnages, moins de longs monologues, mais aussi moins de perspicacité de la part de Totono. Alors qu’on nous l’a présenté comme un champion de la déduction, il y a dans cette seconde aventure, des évidences qui semblent lui avoir échappé. C’est dommage. Il aurait fallu soit que le héros s’en rende compte, soit que l’auteur soit plus subtile pour que le lecteur lui ne s’en doute pas. Cependant, le tome se finit en plein milieu de cette prise d’otage et j’ai très envie de savoir ce qui se cache derrière cette drôle d’aventure. Pourquoi ont-ils été pris en otage ? Comment Totono va-t-il réussir à se sortir de là ?

Si j’ai mis beaucoup de temps à finir ce manga, j’ai beaucoup aimé l’ambiance et le dessin, je lirais la suite avec plaisir.

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→ à lire aussi l’avis de Tachan

avec cette lecture je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 10 : une histoire policière), au challenge Polar et Thriller et au challenge Lire au féminin

Le Mandala de feu

Couverture Le Mandala de feu

seinen manga de Chie Shimomoto (Mangetsu, 2021)

Dans ce oneshot on découvre la vie de Tohaku Hasegawa, célèbre peintre japonais de la période Sengoku (XVe-XVIe siècle).

Personnellement je ne connaissais pas du tout ce peintre et j’ai été ravie de le découvrir à travers ce manga. Il m’a donné envie d’aller découvrir le travail de cet artiste, connu pour ses peintures bouddhiques.

Le manga se concentre sur la vie artistique du peintre, on le découvre donc déjà adulte et on le voit évoluer, du moment où il tente de devenir le disciple d’Einori Kano a celui où son art surpasse celui du maitre qui l’inspire. Mais l’amour de l’art lui vaudra de douloureux sacrifices. Le manga m’a arraché quelques larmes.

Avec se manga je ne découvre pas seulement le peintre, mais aussi la mangaka dont j’ai beaucoup aimé le trait.

Une très belle découverte que je recommande à tous ceux qui aiment le Japon et son histoire. La vie de Tohaku Hasegawa étant intimement lié à celle de l’histoire du Japon, on y découvre également tout un contexte géopolitique intéressant. J’ai beaucoup aimé le personnage du maître de la cérémonie du thé.

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→ à lire aussi l’avis de Tachan

avec cette lecture je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 15 : autour d’un artiste) et au challenge Lire au féminin

c’est le titre que j’ai choisi pour la BD de la semaine

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