Les petits monarques [BD]
Coucou. On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un album BD de Jonathan Case, paru chez Dupuis : Les petits monarques.
2101. Cela fait 50 ans déjà que l’humanité, ainsi que presque tous les mammifères, a été décimée par une maladie causée par le rayonnement solaire. Seuls ont résisté quelques humains qui se retrouvaient sous terre au moment de l’apparition de ces rayonnements. C’est dans une Amérique presque déserte que l’on va suivre Elvie, une petite gamine, et Flora une jeune scientifique. Toutes les deux sillonnent les États unis pour suivre la migration des monarques. Elles sont les seules à pouvoir voyager en plein jour grâce au médicament mis au point par Flora à partir d’une substance sécrété par les monarques. La jeune scientifique tente de mettre au point un vaccin permettant aux humains de revenir vivre à la surface de la Terre. Dans sa quête elle est aidée par la petite Elvie dont elle a la charge depuis des années, depuis que leur base a été attaquée par de dangereux maraudeurs.
Car oui, même réduits à un nombre ridicule, les humains restent dangereux les uns pour les autres. Loin de se montrer solidaires entre groupes de survivant, certains attaquent les bases et ont contraint Flora et Elvie à voyager seule, sans plus aucune nouvelle de leurs proches. Les parents de la petite fille sont partis depuis longtemps vers le Mexique pour continuer les recherches sur les monarques, mais on n’a plus de nouvelles d’eux. Sont-ils encore en vie ? C’est ce qu’espèrent nos deux voyageuses qui rêvent de pouvoir les rejoindre une fois le vaccin mis au point.
Leur périple ne sera pas de tout repos, entre urgences de suivre les papillons pour avoir assez de médicaments pour survivre, danger des rencontres pas toujours amicales, difficile solitude… elles vont devoir faire face ensemble et se serrer les coudes mêmes si ce n’est pas toujours facile et qu’elles ne sont pas toujours d’accord sur la direction à prendre.
J’ai aimé suivre cette aventure qui offre bien plus de pauses contemplatives que d’action. Une bonne partie du récit se déroule dans l’observation de la nature dans ce monde dépourvu d’humains. On suit les deux jeunes femmes dans leur quotidien, et même quand l’action s’intensifie, la vie quotidienne et son organisation occupent une part importante dans le récit. Mais ce n’est pas pour nous ennuyer, bien au contraire, c’est un vrai plaisir de suivre leur quotidien à travers, notamment, le carnet de bord que tient Elvie. Elle y note ses observations de la nature, leur déplacement, mais aussi toutes les pensées qui la travaillent. J’ai beaucoup aimé l’alternance entre le carnet de bord et les cases de BD. Cases au découpage classique, avec un dessin et des couleurs très agréables.
Quand de nouvelles rencontres animent le quotidien bien solitaire des nos compagnes, le scénario est un peu trop prévisible. On voit le coup venir de loin, mais j’ai tout de même aimé voir nos héroïnes mises à l’épreuve.
Une très jolie BD post-apocalyptique qui nous propose un monde vert et beau. Malgré quelques facilités de genre (pas forcement cohérent au demeurant, comme l’évocation d’humains cannibales dans un monde où… il n’y a presque pas d’humain, mais plein d’animaux et plantes comestibles 🤔), j’ai trouvé ce récit très agréable. J’ai aimé suivre nos héroïnes tout au long de ce dangereux voyage, non seulement dans leurs péripéties, mais aussi dans leur évolution personnelle. Elvie apporte une candeur et une bienveillance rafraichissante dans ce monde de brutes. Et j’ai appris plein de choses sur la vie des monarques.
→ sur le site des éditions Dupuis
→ à lire aussi l’avis de Millina
Je ne connais pas du tout, mais tu m’intrigues ! Je garde ton billet en signet, pour ne pas oublier d’y jeter un œil un de ces jours 🙂
tu me dira ce que tu en pense si tu mets la mains dessus 🙂