Mononoke, un ovni au royaume de l’anime japonais
Titre original : モノノ怪
Réalisateur : Kenji Nakamura (Tsuritama…)
Chara design : Takashi Hashimoto
Musique : Yasuhara Takanashi (La filles des enfers, Naruto, Fairy Tail…)
Studio : Toei Animation Co., Ltd
année :2007
durée : 12 épisodes de 25 minutes
Cette série est un splin-off de la série Ayakashi : Japanese Classic Horror, reprenant le personnage de l’apothicaire du troisième arcs : Bakeneko
Toujours pas licencié en France
Synopsis :
Un apothicaire dont on ne connais pas le nom est doté d’un pouvoir lui permettant de ressentir les mononoke, sorte d’esprit vengeurs. Il possède une épée magique pouvant les neutraliser mais celle-ci ne peut être dégainé que s’il connais la forme, la vérité et la raison du mononoke.
On suit cet apothicaire dans 5 aventures différentes, sans relations les unes avec les autres :
Zashiki-warashi : une femme enceinte vient chercher refuge dans une auberge où séjourne l’apothicaire, elle se voit attribuer une chambre hantée par un mononoke.
Umibozo : l’apothicaire se trouve sur un bateau avec une femme, un samouraï, un riche marchand, un moine et son disciple. Le bateau va être dévié de sa route et mené dans une partie de la mer sous emprise d’un ayakashi.
Noppora-bô : l’apothicaire se retrouve en prison avec une femme emprisonné pour le meurtre de toute sa famille.
Nue : l’apothicaire se retrouve mêlé à une compétition d’encens où 3 hommes s’affrontent pour gagner la main de dame Ruri, héritière d’une prestigieuse école d’encens.
Bakeneko, cette dernière reprend la trame du troisième et dernier arc de la série Ayakashi, la transposant dans un décor différent, plus moderne (à vue de nez, je dirais années 20). Ici différents personnages qui participent à l’inauguration d’un train seront emprisonné dans un wagon par un démon chat qui veut se venger.
Mon avis :
Difficile de décrire cet anime. Un OVNI, voilà ce que j’ai tout de suite pensé. Les premières minutes m’ont même laissé assez perplexe. « Mais c’est quoi ce truc? » me suis-je demandé. Faut avouer que le graphisme et l’animation de Mononoke sont très loin de ce à quoi nous sommes habitué dans l’anime japonaise.
Si le chara design est original et étonnant, les paysages et les décors le sont encore plus. Ce qui frappe au premier abord c’est la surabondance de couleurs et de motifs. Puis une animation plutôt minimaliste. Dans certaine scènes des éléments aux couleurs très vives s’insèrent dans un décors plutôt gris, alors qu’ailleurs l’ensemble du décor est hyper chargé.
Les personnages masculins, en dehors de l’apothicaire au charme inquiétant, sont pour la plupart grotesque et leur mimiques exagérées. Les jeunes femmes sont quant à elle moins caricaturé.
Différents types de graphismes se succèdent où se mélangent dans un même plan. Comme ci-dessus, dans un élément du décor : le bouddha peint sur les mur est très diffèrent du personnages assis à la table, ou entres les personnages comme dans les scènes de la gare des derniers épisodes où les personnages principaux se déplacent dans une foule de mannequins. Quant au dessins noir et blanc représentant le jeune samouraï, il traduit à la perfection l’état dans d’angoisse oppressante ressentie par les personnages dans cette scène. Ce jeu de styles, de matières et de couleurs contribue à faire ressortir les émotions négatives originelle des mononoke auxquels sont confronté les personnages, ainsi que leurs propres peurs et tourments.
Tout au long de l’anime, l’influence des arts traditionnels japonais est palpable, donnant à certaines scène l’aspect d’une estampe, d’une peinture ou d’une pièce de théâtre. L’inspiration estampe et peinture se retrouve énormément dans les décors notamment sur les mur et portes coulissantes, toujours richement décorés. Du théâtre en retrouve également une certaine ambiance sonore. A noter que l’anime possède une très bonne bande sonore.
Si au premier abord j’ai été déconcerté, j’ai finalement beaucoup aimé cette série. Séduite par son originalité et son ambiance décalé, j’en ai aussi apprécié les histoires. On se laisse facilement prendre au jeu. Seul bémol, la dernière aventure, Bakeneko, ambiantée dans un Japon plus moderne, m’a moins séduite. Le décor est beaucoup plus sombre, on n’y retrouve pas l’aspect hyper coloré, caractéristique de l’anime.
Un vrai petit bijou à déguster. ça change et ça fait plaisir !
Intrigués ? Bon, allez, je vous met une petite vidéo pour vous mettre en appétit (^_^)
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