Challenge Contes & Légendes – mon almanach 2023

Challenge Contes & Légendes – mon almanach 2023

29 janvier 2023 0 Par Bidib

Bienvenu dans ce nouveau billet contes et légendes. Dans le cadre du challenge Contes & Légendes 2023, je vous proposais différents défis et rendez-vous. Le premier consiste à se faire son propre almanach de contes et légendes en lisant un récit par mois. Voici le mien, que je viendrais compléter au fil des mois.

Janvier :

le pont du diable

Couverture Encyclopédie du fantastique et de l'étrange, tome 2 : Sorcières et magicienslu dans encyclopédie du fantastique et de l’étrange, tome 2 : sorcières et magiciens

Gilles de Chalecon avait un château entouré d’un village perché sur un rocher. Il était difficile de communiquer avec le reste du monde. Il décide alors de faire construire un port, mais son château étant trop isolé et sa bourse trop vide, le projet ne pouvait pas aboutir. À moins que le diable en personne ne s’en charge. Sachant que Gilles de Chalecon désirait son pont, le diable se présente aux portes du château avec une promesse : « je peux construire ton pont en une nuit, mais en échange je veux l’âme du premier être vivant qui traversera le pont. Gilles accepte. Au matin le pont est construit. Mais Gilles empêche les villageois de l’emprunter, il se place devant le pont avec deux sacs. Dans le grand sac, il y a un gros chien, et dans le petit un savoureux morceau de viande. Il ouvre le grand sac, puis lance la viande sur l’autre rive. Le chien traverse le pont et Gilles crie au diable, qui attend son âme de l’autre rive, « voilà, j’ai payé ma dette ». Le diable proteste, mais Gilles lui rétorque que dans le parc qu’il a signé il est écrit « être vivant » pas « être humain » et qu’il a donc rempli sa part du contrat.

Le diable furieux promet de se venger et revient dans la nuit pour détruire le pont, mais comme il a, lui aussi, signé ce pacte, il ne peut détruire le pont et n’arrive qu’à déloger une seule pierre. Au matin les paysans la remettent en place. La nuit suivante le diable revient et déloge la pierre. Le lendemain des pacsons replacent la pierre. Pendant plusieurs nuits et plusieurs jours, le manège se poursuit ainsi. Finalement les paysans lassent, laissent la pierre dans la rivière et se contentent d’un pont avec un trou.

Le pont existe toujours et on peut encore le traverser.

Pont du Diable au-dessus de l'Ance et la chapelle de Chalencon.

Pont du Diable au-dessus de l’Ance et la chapelle de Chalencon (source : Wikipedia)

J’ai trouvé ce conte dans encyclopédie du fantastique et de l’étrange, tome 2 : sorcières et magiciens. Le livre se divise en plusieurs chapitres avec chacun une partie dictionnaire et une histoire qui clôture le chapitre. Ce récit venait conclure le chapitre « diablerie en tout genre ».


Février :

le violon enchanté

Pour février j’ai choisi un conte dans le recueil contes tziganes de Marie Voriskova, illustrés par Mila Dolezelova (Gründ, 1979)

Un vieux baron avait 3 filles, les 2 premières étaient laides et méchantes alors que la dernière était belle et bonne. Jalouses les deux soeurs ainées voulaient se débarrasser de la petite dernière. Un jour l’ainé amène Leila, la dernière des trois soeurs, se promener dans la forêt. Décidée à se débarrasser de sa soeur, elle la jette dans un ravin, mais Leila dans sa chute amène avec elle une branche de genévrier. Personne ne trouve son corps et très vite la nature recouvre son cadavre. Mais la branche de genévrier ne meurt pas. Et très vite un très bel arbre pousse sur la dépouille de la jeune femme. Alors que le genévrier atteint le bord du ravin, un jeune berger tzigane s’éprend de cet arbre qui semble murmurer. Il s’assoit sur les bords du ravin pour jouer de son violon face au genévrier. Le jour où il casse et perd son violon au fond du ravin, il faut un étrange rêve ou le genévrier semble lui parler. Il doit couper sa cime pour se façonner un nouvel instrument et chanter la plainte de la jeune fille. Lavouta s’exécute et son violon se met à jouer et chanter seul. On l’amène voir le vieux baron qui reconnaît tout de suite la voix de sa fille qui en chant dénonce sa soeur.

Mais l’enchantement ne s’arrête pas là, si Lavouta casse son violon sur la table, Leila apparaitra et deviendra son épouse. Le jeune homme hésiter, casser un si beau violent, mais le souvenir de la jeune femme apparue en rêve est plus fort. Il casse son violon et Leila apparait tenant à la main le vieux violon du berger. Le violon n’est plus comme avant, il est tout neuf et émet un son à nul autre pareil.

Tout est bien qui fini bien, la belle épouse le musicien, la méchante soeur est importée par le diable, la moins méchante s’adoucit avec l’âge.


Mars

La petite fleur bleu du château de glace

J’ai pioché ce conte dans le recueil Légendes des arbres et des fleurs illustré par Damar Berkova (Grund 1976)

Dans un pays lointain, un berger qui était très pauvre admirait les montagnes couvertes de rêves éternels en se demandant quelle beauté se cachait derrière les montagnes. Un beau jour il décida de partir. Laissant le troupeau sous la bonne garde de son chien, il commença à gravir la montagne et marcha toute la journée avant d’atteindre la neige éternelle. Là il fut stupéfait de découvrir un château tout fait de glace et de neige. Il y entra et découvrit une belle dame avec une couronne de goutte de rosée qui portait dans ses mains un joli bouquet de petites fleur bleue. C’était la reine des fées.

Elle l’accueillit et lui dit de choisir, en remerciement de sa visite ce qui lui ferait le plus plaisir. Il y a avait là or et argent. Après avoir longuement observé la salle le berger dit à la belle dame « si vous me permettait de choisir, j’aimerais le bouquet de jolies fleurs bleu que vous tenez à la main ». La reine de fée le félicita pour son choix et avant qu’il n’ait le temps de la remercier tout disparu et il se retrouva seul devant les neiges éternelles, un bouquet de fleurs bleues à la main. Il revint vers les pâturages, mais ne trouva pas son troupeau, il courut chez lui et effrayai sa femme qui cru voir un revenant. Il apprit d’elle qu’il avait disparu depuis un an déjà et que son troupeau, sans la garde du berger, avait été décimé.

Le berger se dit que maintenant qu’il n’avait plus de troupeau il aurait le temps de cultiver ces jolies fleurs bleues. Le soir même il les planta et le lendemain avec sa femme, il eut la surprise d’en découvrir un champ entier. Une belle dame à la robe légère comme la brise et couronnée de rosée se présenta à eux et leur expliqua comment transformer ces précieuses plantes aux petites fleurs bleues pour en faire du fil et une belle toile blanche. Le berger et sa femme s’appliquèrent à suivre ces conseils et bientôt ils apprirent à d’autres comment cultiver le lin et en faire de belles toiles.

Conseils pour semer le lin au jardin

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