Les Torches d’Arkylon ~ tome 1

13 juillet 2015 2 Par Bidib

Voilà un titres que je ne m’attendais pas à lire, mais quand Sequencity en collaboration avec Babelio ont organisé une masse critique bd numérique, je me suis dit pourquoi pas essayer (je profite toujours des masses critiques pour m’écarter de mes sentiers battus). Et comme je suis une fille chanceuse, j’ai remporté ce titre.

J’aurais voulu vous faire moi-même le résumé, mais je trouve celui proposé sur le site d’Akata tellement bien que je me vois pas faire mieux ! Du coup, ben… je cite 😉

« C’est une période de crise en Arkylon. L’Empereur ne se préoccupe plus de son peuple et ne joue plus son rôle de dirigeant… Résultat, les guildes de mercenaires se multiplient et font d’énormes bénéfices ! C’est dans ce contexte que Sombrelune, un elfe noir un peu dragueur et Arkaïs, un chevalier dragon végétarien, sont engagés pour retrouver un paladin disparu depuis peu… Leur périple commencera à Mechaab, une cité aéroportuaire marchande. C’est là qu’ils retrouveront l’homme qu’ils recherchent… Ils seront alors mêlés bien malgré eux à un complot qui dure depuis bien des siècles ! Mais avec un artefact surpuissant sur les bras, une sorcière rancunière et un inquisiteur aux trousses, nos héros devront apprendre à dépasser leurs préjugés, combiner leurs talents et affûter leurs armes ! Car la quête qui les attend sera pleine de batailles, de poursuites, de pièges et de trahisons… La quête des Torches d’Arkylon ! »

Sauf que tout ceci n’est en réalité qu’un récit imaginaire ! Plus précisément celui d’une série de bandes dessinées – Les Torches d’Arkylon – que lit une jeune mère à son fils malade… Un enfant dans le coma qui ne réagit plus aux traitements des médecins, seulement aux aventures de ses héros de papier… Mais est-ce vraiment la magie de cette BD qui rejaillit sur le monde réel et soigne l’enfant ?

Deux mondes, deux histoires, liés par la vie d’un enfant, vont s’entrechoquer !! Une seule fin possible…

[source : Akata]

les torches d'Akylon - Sombrelune et ArkaïsAu départ, je me suis mise à lire sans trop de conviction cette bd (global manga ?). Un récit fantastico-médiévale comme on en a vu tant, me disais-je.

Puis, petit à petit, je me suis prise au jeu. Le duo Sombrelune/Arkaïs est très classique tant dans sa physionomie que dans la dynamique de « couple » (le sérieux vs la grande gueule, magie vs gros bras, les prises de bec à tout bout de champs…) mais il fonctionne assez bien. Ils sont drôle sans être lourd. Le chevalier bagarreur végétarien, j’ai adoré 😀

Que ce soit par les dégaines ou leur dynamique les personnages m’ont fait un peu penser à Saiyuki de Kazuya Minekura.

Quand à l’aventure épique elle n’est pas inintéressante. Au départ les deux mercenaires (Arkaïs et Sombrelune) semblent mener une énième mission sans grand intérêt qu’eux même mènent sans conviction. Mais ce qui ne devait être qu’une enquête de routine devient un sauvetage contre les complots politiques et religieux.

Ce qui m’a plu dans ce titre ce n’est pas tant l’aventure épique, qui tout en étant bien menée reste assez classique, mais le fait que tout cela ne soit en réalité qu’un récit dans le récit. Sombrelune et Arkaïs sont les héro d’une BD lue par une mère à son fils malade. Cette mise en abyme apporte une autre dimension au récit et le rend à la fois plus intriguant – pourquoi l’auteur a-t-il choisit de raconter cette histoire comme étant la fiction d’une autre histoire ? – et plus original. Ce n’est certainement pas la première fois que je vois/lis ce genre de récit mêlant une dimension fantastique au réel (je pense notamment à l’Histoire sans fin qui a marqué ma jeunesse), mais je trouve qu’ici cela apporte un véritable plus à l’ensemble. En tout cas ça a vraiment piqué ma curiosité. Bien plus que la quête épique en elle même. Et c’est précisément cette double lecture qui à la fin de ce premier tome me donne envie de découvrir la suite.

Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il faut absolument découvrir cette bd mais cela a été une très agréable surprise. C’est divertissant, agréable et on se laisse vite prendre par l’histoire les histoires.

Graphiquement j’ai trouvé ça plutôt agréables, sans plus. Contrairement à certains « manga » made in France je trouve que ça ne fait pas trop à la manière de. Michaël Almodovar a son propre style, son propre coup de crayon, empruntant au manga la mise en page avec une découpe de cases aux formes et au nombre variable, la mise en scène de l’action peut-être aussi avec les effet de mouvement, ainsi que l’exagération des expressions (les prises de bec entre Sombrelune et Arkaïs sont très manguesques) mais ça va au delà de ça et ça propose un travail personnel qui pourrait tout aussi bien être présenté en grand format comme bd franco-belge, d’ailleurs les premières pages en couleurs fonctionnent très bien et pour le coup ne font pas du tout manga. J’ai apprécié aussi la subtile différence graphique entre l’univers d’Arkylon et la « réalité » qui se remarque surtout après le premier chapitre. Alors que le dessin d’Akylon est plus anguleux, plus tranchant et légèrement brouillon, celui représentant la réalité est de plus en plus lisse, rond et doux (voire l’image ci-dessous ou l’on voit le visage de la mère et de l’infirmier). Cependant le dessin et le style demande encore à être affiné, Les Torches d’Arkylon étant sa première oeuvre, je ne doute pas de la progression dans les tomes à venir. En tout cas je trouve ce premier tomes plutôt prometteur.

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Que dire de Sequencity ?

Je vous ai parlé en long et en large de la bd, je vais vous retenir encore quelques minutes pour vous parler de mon expérience sur Sequencity. Au début j’ai pas bien compris le fonctionnement et je me suis retrouvé à lire des double pages toutes petites et pixelisée et j’étais plutôt dégoûté. Déjà que j’aime pas lire sur un écran ! Si en plus c’est tout flou… Heureusement pour moi (et pour Sequencity que je m’apprêtais à insulter) j’ai accidentellement double-cliqué sur une page et surprise ! Elle s’affiche en grand, super qualité et tout et tout -_-‘ oui je sais, je sous un boulet…

Bref me voilà avec des pages en haute qualité mais pour le coup, l’image est trop grande et je dois jouer de la souries pour faire défiles la page de haut en bas, ce qui n’est généralement pas très gênant sauf quand il y a une case coupé dans le sens de la hauteur ! Du coup on décent, puis on remonte, etc… pas très pratique quoi. Pas pratique non plus pour avoir une vue d’ensemble. Bref y a pas à dire, je préfère, et de loin, le bon vieux papier. Mais ça je le savais déjà. Cependant, en lisant Les Torches d’Arkylon que je n’aurais jamais acheté en version papier je me suis dit que cet outil, loin de pouvoir un jour remplacer à mes yeux la bande dessiné imprimé à l’ancienne, peut être un très bon complément, notamment pour y découvrir a de plus petit prix des bd qu’on est pas sur d’aimer, quitte à acheter une version papier pour sa collection plus tard. En effet, devant le nombre important de sortie on est contrait de faire des choix parfois drastiques et on passe à côté de quelques titres qui avaient titillé notre curiosité mais pas assez (par exemple une histoire d’homme est actuellement dispo en promo à 0.99€).

Par contre, je trouve que pour vraiment fonctionner la bd numérique doit être conçue pour ce support. La découpe des cases par exemple, elle doit être calibré pour une lecture en ligne fluide, sans qu’on ressente la frustration de ne pas avoir la version papier en main.

Et vous, que pensez-vous de bd numériques ?

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