Amer Béton
Titre VO : 鉄コン筋クリート
Réalisateur : Arias Michael
Auteur du manga : Matsumoto Tayô (松本大洋)
Studio : 4°C
Année : 2006
Durée : 1h46
Synopsis :
Kuro et Shiro, deux « chats » errants vivant par leur propres moyens dans les rues de Takara, quartier au centre d’une mégalopole. Agiles et bagarreurs, ils vivent de petits larcins et font la loi à Takara. Shiro (Blanc) naïf et joyeux, est la joie de vivre de Kuro (Noir). Ce dernier, tente tant bien que mal d’épargner la cruelle réalité à son cadet rêveur. Mais leur terrain de jeu est convoité par de puissant yakuza qui ont d’autres projet pour le quartier. Kuro décide de protéger « sa » ville. Les deux enfants se retrouvent alors poursuivis par de terribles tueurs.
Bande-annonce :
Mon avis :
Un film époustouflant ! C’est tout d’abord le graphisme qui m’a marqué, très original, très coloré, surchargé même. Ce qui frappe se sont surtout les décors si riches en détails qu’il faut revoir le film plusieurs fois pour en saisir tous les éléments. La ville est une vraie Babylone, dont les aspects architecturaux rappellent à la fois l’Inde, la Chine, le Japon et même l’occident.
Les personnages sont également bien traité. L’histoire se concentre sur Shiro et Kuro (Blanc et Noir) le couple d’enfant errant au caractère complémentaire. Il sont le Yin et le Yang, ensemble ils s’équilibrent. Comme dit Shiro : « J’ai toutes les visses pour réparer le cœur de Kuro ».
Si ces deux enfants sot intéressants dans leur psychologie et leur dynamique, le film nous offre également de nombreux personnages secondaires très intéressant. J’ai tout particulièrement apprécié Suzuki, le vieux yakuza. La dernière scène où il apparaît est particulièrement émouvante.
Le scénario est aussi riche que les décor et chaque élément semble être une métaphore. Et après l’avoir vu deux fois, j’ai encore le sentiments d’être passé à côté de la moitié des choses. Kuro et Shiro représentent sans doute l’équilibre entre le jour et la nuit. Mais ils sont également le symbole d’une génération livré à elle même qui tente tant bien que mal de survivre dans une mégalopole devenue inhumaine.
La ville joue, d’ailleurs, un rôle très important, ses mutations, sa modernisation forcé par les « étrangers » qui veulent détruire le vieux quartier pittoresque et le remplacer par des lunapark, symbole du monde de consommation, les commentaires nostalgiques du vieux policier et du vieux yakuza… tout me fait penser à la marche forcé vers le progrès du Japon en général et de sa capitale Tokyo en particulier. La nostalgie qu’expriment à la fois le policier et le yakuza, mais aussi le vieux mendiant, est un thème récurant, regret d’un passé où il existait plus d’échanges, plus de solidarité entre les habitants d’un quartier, opposé à l’individualisme galopant des villes modernes où chacun ne pense qu’à soi-même. Mais cette nostalgie ne peut rien contre la marche en avant de la ville. Tous sont impuissant face au progrès, c’est s’adapter ou mourir.
On retrouve dans ce film, beaucoup de références, je suis sans doute passé à côté de la plupart d’entre-elle. Si j’ai relevé quelques unes des références bibliques, je n’ai pas le bagage culturel qui me permettrais de comprendre la symbolique propre à la culture japonaise. Parmi cette profusion de références j’ai remarqué un détail amusant : la cicatrice sur le visage du docteur qui soigne Shiro de ses graves blessures, hommage au célèbre Black Jack de Tezuka.
Techniquement le film est merveilleusement réussi. Je n’y connais pas grand chose en animation (rien du tout en fait) ce qui ne m’empêche pas d’en apprécier la très bonne qualité de ce long métrage. Décors somptueux, animation fluide, dynamique, une bonne bande sonore… rien à redire ! La première fois, j’en suis resté littéralement scotché sur ma chaise. J’en ai prix plein la tête et, la séance finie, je n’ai rien pu dire d’autre que « waouh ! ».
Après avoir terminé l’écriture de cette chronique, j’avais le sentiment d’être passé à côté de trop de chose. Je suis donc allée faire un tour sur le net. Mais surprise ! Je n’ai rein trouvé, ou presque. Personne ne semble avoir remarqué ce film. Heureusement l’équipe de MangaVorace sur Akata est là et nous offre un dossier très intéressant sur Amer béton, film et manga réunis.
Avez-vous vu cet anime ? Qu’en pensez-vous ?
Bonjours, je suis tombée sur ton blog par hasard et j’ai déjà lu trois articles !! C’est super intéressant !!
Pour ma part je n’ai pas vu l’animé, mais le manga Amer Béton est génial. J’ai mis un petit commentaire parce que, comme tu l’as déjà dis, il n’y a pas beaucoup de site qui en parle et ça fait toujours plaisir de lire un bon article. Voilà voilà, bonne journée ! Je fonce voir l’animé maintenant !!
Merci ^^ voilà un commentaire qui faut chaud au cœur 🙂
Moi je n’ai toujours pas lu le manga, j’avais essayé il y a longtemps mais j’arrivais pas à mis mettre et comme il était à la bibli, j’ai du le rendre avant de l’avoir lu. Mais si tu as l’occasion de voir le film, ça vaut vraiment le coup !