L’Aliéniste
New York, fin XIX. Un tueur en série s’en prend à de jeunes prostitués travestis. La police, gangrénée par la corruption et des méthodes d’un autre temps, n’arrive pas à faire face à ces atroces homicides. Theodore Roosevelt, alors tout fraîchement promu à la tête de la police new-yorkaise, décide de demander l’aide de Laszlo Kreizler, un aliéniste. Kreizler sera aidé, dans son enquête, par John Moore, illustrateur habitué des scènes d’homicide, Sara Howard, la première femme à travailler pour la police de New York et les frères Isaacson, deux jeunes inspecteurs juifs férus de méthodes d’investigations modernes et scientifiques.
J’avais été frappé par le nom de Roosevelt me demandant pourquoi utiliser le nom d’un célèbre président pour un personnage de fiction. Honte à moi, le personnage fait bien référence à cette grande figure de l’histoire, puisque Rooosvelt, avant d’avoir été le vingt-sixième président des États-Unis, avait été le chef de la police de New York de 1895 à 1897. La série nous le montre comme quelqu’un d’intégré et progressiste qui lutte comme il peut contre la corruption et les idées archaïques qui animent une police qu’il a du mal à diriger puisque toujours sous l’emprise de l’ancien commandant.
En dehors du personnage de Roosvelt, j’ignore si historiquement la série tient la route, mes connaissances du XIX siècle étant pour ainsi dire nulles, je saurais bien incapable d’en juger. Et tout cas, ça marche très bien, on y croit.
Kreizler est ce qu’on appelait à l’époque un aliéniste, autrement dit un médecin spécialisé dans les aliénés, c’est ainsi qu’on appelait les malades mentaux. Ce qui motive le docteur, plus encore que d’arrêter le meurtrier, c’est de comprendre ce qui pousse un homme à devenir un tueur d’une telle cruauté. Plus enclin à chercher à cerner la personnalité du meurtrier qu’à étudier les pistes et indices de l’enquête, Kreizler est un profiler avant l’heure. Tout comme les frères Issacson seraient des experts avant l’heure. Quant à Sara et John, ce sont finalement les seules à mener une enquête à l’ancienne, interroger témoins et archives en tout genre.
Les différents membres de l’équipe sont très complémentaires, et tous à leur manière douée d’une forte personnalité. Ma préférence va à Sara qui doit faire preuve de beaucoup de courage et de sang-froid pour arriver à ce faire une place dans un univers uniquement masculin dans une société encore très misogyne. La place d’une femme est au foyer, pas au poste de police. Elle n’a que peu d’alliés, seul Roosvelt, dont elle est la secrétaire, et les frères Isaacson lui font confiance au sein de la police. Pour les autres, elle n’a rien à faire là. John, aussi, est très touchant, sans doute le plus humain de la bande, plein de faiblesses, mais d’une grande générosité, malgré son air de bourgeois égoïste. Kreizler est une tête à claque, toujours trop sûr de lui, hautain et très dur envers ses amis. Tous sont attachants à leur manière.
J’ai beaucoup aimé cette série qui m’a vraiment tenu en haleine malgré peut-être une fin un peu bâclée. Le dernier épisode est sans doute le moins bon. Mais tout du long des 9 autres épisodes on ressent vraiment la tension monter, l’ambiance glauquissime des bas fonds, l’ambiance non moins pesante qui pèse sur Roosvelt et son équipe qui en plus de ce battre contre le meurtrier doit se battre contre la police et ses réticences.
J’ai trouvé que les acteurs sont plutôt bons et c’est bien filmé. Les gros plans sur les visages des personnages font ressortir toutes les émotions qui les habitent dans une société où il ne pas vraiment d’usage de s’exprimer librement.
La série a été réalisée par Hossein Amini début 2018. La première saison est terminée en 10 épisodes. Cette saison est l’adaptation du roman éponyme de Caleb Carr. Aucune suite ne semble prévue pour le moment.
et bin je suis plus critique que toi…vraiment…je n’ai pas du tout adherer aux jeux des acteurs….a mon gout, cela manquait de…chaleur et c’etait un tantinet trop exagere….et l’enquete etait assez passionnant mais ils l’ont trop rallonge….en plus tu me dis que le dernier episode est le plus bacle…ouach…je les ai trouves tous….;) (bon il me reste 4 episodes)…;)
C’est vrai que les personnages sont très froids et que c’est surjoué. Le cadrage m’a aussi interpellé, très emphatiques. Au début je trouvais ça étrange, mais finalement j’ai trouvé ça original. Quand à la manière de jouer des acteur j’aurais trouvé ça très agaçant dans une série se déroulant à l’époque contemporaine, mais j’ai trouvé ça plutôt approprié à l’hypocrisie de la bourgeoisie du XIX. ça sonne pas très vrai mais dans une société où on n’a pas le droit de dire ce que l’on pense, qui a l’air vrai ? Du moins c’est ainsi que moi je l’ai interprété, mais je comprends ce que tu veux dire, si on adhère pas au style, ça gâche toute la série.
Et oui, si tu n’a pas aimé jusque là, j’ai bien peur que la fin te déçoive. Au moins que ce ne soit l’inverse puisque nous n’avons pas du tout le même ressenti sur cette série 🙂
Merci en tout cas d’avoir partagé ton avis
haha oui…peut-etre que je vais aimer la fin….lol….mais bon je continue de la regarder….normalement quand je n’aime pas, j’arrete au 3eme episode….donc cette serie a quand meme quelquechose qui me retient…;)
Mais bon il n’y a pas qu’au niveau de la bourgeoisie, le flic pourri roux en fait beaucoup beaucoup trop…;) mais bon cela doit etre un style….;)