La cavale [roman jeunesse]
Aujourd’hui je vais vous parler d’un joli roman jeunesse sorti en septembre dernier aux éditions l’école des loisirs : la cavale de Ulf Strak, illustré par Kitty Crowther.
Gottfrid adore son grand-père. Mais depuis la mort de sa grand-mère, celui-ci n’est pas en forme. Après une chute il a dû être hospitalisé, mais à l’hôpital il dépérit. Il s’y sent en prison. Il est insupportable, râle tout le temps, fait tourner en bourrique les infirmières et son fils, qui vient lui rentre visite régulièrement avec Gottfrid. Le gamin est ravi de rendre visite à son grand-père, mais on ne peut pas en dire autant de son père. Faut dire que les deux hommes ne s’entendent pas très bien, ils ne se sont jamais bien entendus et ces visites sont un calvaire pour le dentiste bien élevé qui ne supporte pas d’entendre son père dire de gros mots à longueur de journée. Gottfrid, lui, adore entendre son grand-père dire des gros mots. Il s’organise même pour venir voir son grand-père en cachette. Voyant que son grand-père a de moins en moins la pêche, il décide de le faire sortir de l’hôpital. Revoir au moins une fois la maison sur la falaise, voilà ce que désire le grand-père par-dessus tout. C’est aidé du jeune boulanger, que Gottfrid va organiser la fugue de son grand-père. Ensemble ils iront à la maison de la falaise pour un dernier au revoir. Car c’est de ça qu’il s’agit : mettre les choses en ordre avant de partir, vivre une dernière aventure avec son petit fils et se préparer à rejoindre son épouse dans l’au-delà. Le grand-père a beau avoir un caractère de cochon, il a envie de partir bien, et c’est le petit Gottfrid qui va l’y aider.
Si l’éditeur annonce un âge de lecture de 11-13 ans, moi je dirais plutôt 9-11 ans. Le héros est très jeune et les enfants du primaire s’y identifieront sans doute plus que de jeunes collégiens. Et même si le sujet abordé n’est pas facile : le départ d’un être cher, il est abordé en douceur, on nous y amène petit à petit et nons sans nous faire rire avant. Le niveau de langue m’a semblé plus adapté à de très jeunes lecteurs, peut-être pourrait-on même en faire une lecture accompagnée. Le livre est un très joli objet avec une couverture cartonnée, un cordon rouge pour marquer les pages et de très nombreuses illustrations.
Comme il y est question de la mort, il y est aussi question de la vie après la mort, mais si le héros y croit, j’ai aimé la façon dont l’auteur laisse entendre que l’on peut y croire ou non et que cela appartient à chacun. Il n’impose pas une vue comme étant la seule possible.
Un beau livre, sur un sujet délicat et touchant, mais écrit avec légèreté et humour.
⇒ sur le site de l’école des loisirs
⇒ Kitty Crowther (instagram)
⇒ sur Amazon ou chez votre libraire préféré
Il m’attend depuis sa sortie. (Comment ai-je pu attendre tant j’aime Kitty !?)
Tu me donnes envie de le ressortir…
je suis curieuse de connaitre ton avis, notamment sur l’âge cible. Pour moi ça s’adresse à des enfants bien plus jeunes que ce qu’indique l’éditeur, mais je suis pas une experte de la question. Le niveau de langage m’a paru trop simple pour des 11-13 ans.