Merlin, tome 2 et 3 [BD]
J’ai lu le premier tome de la série Merlin, la colère de Ahès, il y a déjà un petit moment. Je l’avais choisi pour sa référence, non pas à Merlin l’enchanteur, mais à Ahes, un personnage de la mythologie celte et plus précisément bretonne que j’aime beaucoup. J’avais d’ailleurs dédié un article à la légende de la ville d’IS où je nommai plusieurs œuvres faisant référence à cette légende. Parmi les bandes dessinées que j’avais lues pour mon article, il y avait le premier tome de la série Merlin de Istin, Lambert et Stambeco. À l’époque j’avais été déçue par ce premier tome, non par par le contenu de l’histoire, mais parce que le personnage de Ahès qui est présenté dans le premier tome de la série n’a pratiquement rien à voir avec la légende à qui il emprunte le nom. Étant donné que c’était la raison pour laquelle j’avais choisi le titre, vous comprendrez ma déception. Mais si on fait abstraction des liens entre la déesse Ahes de la série et la sirène de la légende, l’histoire de ce premier tome était pas mal du tout. On y assiste à la naissance de Merlin, celui qui deviendra plus tard le fameux enchanteur et fidèle conseiller du roi Arthur.
Les dieux, esprits et créatures mythologiques celtes se plaignent de l’avancée du culte du Dieu unique qui gagne du terrain. À mesure que la nouvelle religion gagne en adeptes et en importance, eux perdent du pouvoir. Pour exister un dieu à besoin d’avoir des adeptes. Si plus personne ne croit aux anciens dieux, ceux-ci finiront par disparaitre. Ahès ordonne alors à un esprit du vent d’engrosser une vierge, l’enfant, mi-homme mi-être magique sera le messie des anciens dieux qui leur permettra de renverser la nouvelle fois et rétablir le pouvoir des anciens dieux. En tout cas, c’est l’idée qu’Ahès a en voulant créer cet enfant.
Un prêtre, ancien druide et ancien soldat, va prendre le petit Merlin et sa mère sous son aile. Il va lui apprendre la fois en ce nouveau dieu, mais aussi les secrets de la nature, de la magie et l’art de guérir. Il lui apprend aussi l’art du combat. Homme bon, le prêtre n’en est pas moins un maître dur et sévère avec Merlin.
C’est adolescent que l’on retrouve Merlin dans ce second tome. Il poursuit son apprentissage auprès du père Blaise et l’accompagne lors de ces missions de guérisseur.
Mais Blaise se montre trop sévère avec l’adolescent qui n’en peut plus de le voir si dur avec lui et si bon avec tous les autres. Il se rebiffe, il se rebelle, et une énième dispute va offrir à Ahes l’opportunité de s’approcher de Merlin et le prendre dans son giron. Elle veut faire de lui le chef des armes qui repousserons le christianisme hors de Bretagne.
Dans le troisième tome, Merlin est passé dans le monde magique, il est avec Ahès qui va le soumettre à une très dangereuse épreuve. Merlin devra affronter le Cromm Cruach, dieu de mort et de ténèbres. Cet affrontement pourrait être fatal.
Pendant ce temps là la mère de Merlin fait une rencontre avec un chevalier aux étranges pouvoirs de guérisons. Qui est-il ? Pourquoi cherche-t-il le père Blaise et Merlin ?
Nous sommes là dans une série fantasy très classique. On ne peut pas dire qu’il y ait de véritables surprises tant du point de vue du scénario, que du point de vue graphique. Comme dans toute BD fantasy qui se respecte nous avons des guerrières en armure sexy (mais pourquoi ?!!!!!), nous avons des robes échancrées, des monstres, des héros musclés et avides de combats… Merlin, en pleine adolescence n’échappe pas à cette règle. Il a plus envie de pouvoir que de sagesse pour le moment, mais les grands sages ont été adolescent un jour, on lui pardonnera de ne pas être si sage.
Rien d’étonnant dans ce titre, donc, des personnages et un dessin classique, une trame sans surprise certes, mais efficace. On se prend dans le récit, on a envie de savoir ce qui va se passer ensuite. D’autant plus qu’il se passe beaucoup de choses. Merlin est parti rejoindre les anciens dieux, on sait qu’il reviendra, mais quand et comment ? et que va-t-il faire avant ? Le père Blaise doit enquêter sur son passé, mais aussi sur une série d’incendies magiques qui sévissent dans l’île. Qui est ce chevalier qui ne peut pas mourir que l’ont vient de rencontrer ?
Si à la lecture du premier tome j’étais déçue, les deux tomes suivants m’ont réconcilié avec la série qui est très agréable à lire. D’ailleurs, on retrouve Ahès et dans le troisième tome le père Blaise nous parle d’elle, dans l’histoire qu’il raconte on retrouve les éléments de la légende d’origine, bien qu’ici en mourant la princesse se soit transformée en déesse et non en sirène, il y est question d’Ys et du roi Gradelon.
J’ai aimé l’idée de rencontrer Merlin avant qu’il ne devienne le sage conseiller d’Arthur. On y retrouve d’ailleurs quelques passages de la légende telle qu’elle est racontée dans les récits arthuriens.
Autre rencontre faite avec le troisième tome : le crom cruach. Une créature mythologique que j’ai découverte avec Brendan et le secret de Kells, un très beau film d’animation que je peux que vous conseiller. J’avais d’ailleurs consacré un petit article au crom cruach parce qu’il m’avait beaucoup intrigué.
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Voilà qui plairait peut-être à mon fils ! 😉
ah ! chouette ! 🙂