Petit panier de manga #27

Petit panier de manga #27

26 juin 2021 3 Par Bidib

Coucou tout le monde, me revoici avec un petit panier de manga. Au programme visite de Florence et ses ateliers renaissance, Tokyo d’après Guéret et ses basfonds avec escale en Chine pendant la guerre, Tokyo toujours, mais dans les années 80, et enfin nous irons à la campagne dans le Japon des années 1910-20.

Arte, tome 3

Couverture Arte, tome 03

seinen manga de Kei Ohkubo, publié aux éditions Komikku (2016)

mon avis sur le tome 1

mon avis sur le tome 2

Alors qu’Arte commence à trouver sa place auprès de Léo qui apprécie ses qualités d’apprentie dévouée et persévérante, et auprès des clients qui apprécient sa personnalité et son énergie, Arte doit encore se faire une place dans le milieu de la peinture. Les autres apprentis, à quelques exceptions près, n’apprécient pas l’intrusion d’une femme dans leur univers masculin. Et l’agitation que cela crée parmi les apprentis remonte aux oreilles des pontes de la confrérie de peintre qui commencent à s’inquiéter. Arte devra leur prouver qu’elle mérite sa place comme n’importe quel autre apprenti. Pour ce faire Léo et Arte sont invités à participer à un grand chantier sous la direction d’un autre peintre. L’occasion pour nous d’en apprendre plus sur les techniques de création des fresques murales.

Un troisième tome très agréable. On oublie les émois amoureux, il s’agit de gagner sa place dans le milieu et pas question de se laisser distraire. Arte va encore une fois se donner à fond. 2 missions l’attendent dans ce tome : apprendre à négocier avec les clients, et se faire respecter par ses confrères en leur prouvant sa valeur. Arte ne se laissera pas décourager. Rien ne saura la dévier du but qu’elle s’est donné. C’est auprès de la courtisane qu’elle va chercher à apprendre l’art de la négociation. Puis Léo la mettra à dure épreuve en ne lui épargnant rien lors du chantier de fresque murale où tout le monde les observe. Arte va travailler dur, très dur, jusqu’à l’épuisement, mais avec toujours le sourire parce qu’elle trouve tout cela merveilleux et est ravie de découvrir cette nouvelle facette du métier d’artiste peintre.

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⇒ avec cette lecture, je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 28 : autour de l’art)

Sengo, tome 2 : Initiation

Couverture Sengo, tome 02 : Initiation

seinen manga de Sansuke Yamada, publié chez Casterman (2020)

mon avis sur le tome 1

Dans le premier tome, nous faisions la rencontre avec nos protagonistes Kadomatsu et Kawashima, deux anciens soldats de l’armée japonaise revenue vivant du front et cherchant à survivre dans un Japon en ruine. Ravagé par la guerre et hanté par la culpabilité d’être toujours en vie, les deux soldats vont cohabiter et se soutenir l’un l’autre. Le premier tome se concentrait sur leur vie dans le Japon d’après guerre. Avec ce deuxième tome, nous faisons un voyage en arrière pour découvrir leur rencontre dans une caserne en Chine. L’armée japonaise s’est distinguée par son extrême violence et nous en avons ici un petit aperçu. Kawashima, sous officier issu d’une famille de guerriers, va se forger un idéal de mort glorieuse pour l’empire plus pour accepter la situation que par idéologie politique. Kodomatsu, soldat de premier rang, n’a pas de telles ambitions, il ne fait que son travail, sans vraiment y réfléchir. Et il ne faut pas trop réfléchir d’ailleurs, sinon comment accepter d’exécuter des prisonniers sans l’ombre d’une preuve d’une quelconque culpabilité ? Comment accepter d’exécuter des Chinois juste pour l’exercice, parce que ça amuse les supérieurs ?

Et comment se reconstruire une vie après cela ? On comprend que Kawashima regrette d’être revenu en vie. La mort glorieuse lui semblait le seul moyen d’accepter, et voilà qu’il y échappe.

Si les épisodes en Chine sont particulièrement lourds par l’insouciance avec laquelle la hiérarchie pousse les soldats à l’exécution des prisonniers, par la violence gratuite qui règne dans la caserne, j’ai aimé ce deuxième tome qui nous montre une facette peu glorieuse du Japon de l’époque.

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⇒ avec cette BD je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 50 : qui se déroule pendant une guerre)

Asadora !, tome 3

Couverture Asadora !, tome 3

seinen manga de Naoki Urasawa, publié chez Kana (2020)

mon avis sur le tome 2

Dans ce troisième tome, Asa se rapproche du mystère qui se cache derrière la disparition de sa famille. De toute évidence, elle et son ami, ne sont pas les seuls à avoir aperçu l’étrange créature qui a ravagé sa ville en 1959. Secrètement embauché par l’armée, Asa va être chargé d’enquêter et d’intervenir en cas de nouvelle attaque. C’est que les JO auront bientôt lieu et il est hors de question de la cérémonie soit perturbée ! L’honneur du pays est en jeu.

Un troisième tome agréable. On se rapproche du but, les fils se rejoignent, et on remonte les traces de cette étrange créature. Va-t-elle à nouveau se montrer ? Asa pourra-t-elle lui faire face ? Même si ce manga n’est pas vraiment marquant, chaque tome me donne envie de découvrir la suite.

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⇒ avec cette lecture, je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 6 : seinen)

Elle s’appelait Tomoji

Couverture Elle s'appelait Tomoji

manga de Jirô Taniguchi, publié chez Rue de Sèvres (2015)

Dans ce manga nous découvrons la jeunesse de Tomoji durant les années 1910-20 dans la campagne japonaise. Tomoji va fonder, bien plus tard, avec son mari, d’un temple bouddhiste, mais ça c’est une autre histoire. Taniguchi s’attarde ici sur sa vie avant le mariage. Les événements qui ont forgé sa personnalité aux fils des épreuves. Et des épreuves il y en a eu beaucoup. On ne peut pas dire qu’elle ai eu une enfance facile, mais il y a aussi les moments de bonheur.

Tout comme pour Asadora, je ne suis pas emporté par cette lecture, même si cela reste agréable à lire. Si l’histoire de Tomoji est touchante, et le dessin de Taniguchi toujours beau, il m’a manquait un petit quelque chose. C’est un travail de commande et je trouve que cela se ressent. Je n’ai pas vraiment l’impression que les auteurs ont été émus par ce qu’ils racontent.  Je dis les auteurs, car si seulement le nom de Taniguchi figure sur la couverture, il s’est fait assister de Miwako Ogihara pour l’élaboration du scénario.

Cela reste une belle lecture, avec une histoire émouvante et un cadre bucolique charmant, mais ce n’est pas, à mon sens, une lecture indispensable. Si on veut découvrir Taniguchi, je conseillerais de commencer par d’autres œuvres plus emblématiques, comme Quartier lointain ou le journal de mon père.

→ pour en savoir plus sur l’auteur, je vous invite à lire mon billet Mangaka #3 – Jirô Taniguchi

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⇒ avec cette lecture, je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 38 : un prénom dans le titre)

Des histoires & des bulles

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