La colline aux coquelicots

9 mars 2012 0 Par Bidib

コクリコ坂から (Kokuriko-zaka kara) est le dernier film des Studios Ghibli. Produits par Toshio Suzuki et réalisé par Gorô Miyazaki en 2011. En France, il est sorti en salle le 11 janvier 2012.

    

 Ce film est adapté d’un manga éponyme de de Chizuru Takahashi (dessin) et Tetsurô Sayama (scénario), paru dans le magazine pour jeune fille Nakoyoshi, de Kodansha, en 1980. A l’époque le manga passe inaperçu et le magazine décide d’en interrompre la publication ce qui oblige ses auteurs à bâcler la conclusion. Mais le manga attire l’attention du jeune Gorô Miyazaki, qui le trouve plus intéressant et profond que la plupart des shôjo de l’époque. Le manga attire également l’attention de Hayao Miyazaki, qui déjà à l’époque réfléchi à la façon de l’adapter en film d’animation. Mais ce ne sera que 30 ans plus tard que le projet d’adaptation se concrétisera. Hayao Miyazaki écrit le scénario, assisté de Keiko Niwa (Les contes de Terremer). Puis il confie la réalisation du film à son fils : Gorô Miyazaki. La colline aux coquelicots est le deuxième film de Gorô, qui avait réalisé Les contes de Terremer en 2006. Le chara desing est de Katsuya Kondô (Kiki la petite sorcière) et la musique de Satoshi Takebe, le générique Sayonara no natsu est interprété par Aoi Teshima. Gorô Miyazaki avait déjà collaboré avec la chanteuse sur la BO de Les contes de Terremer.

    coquelicot[1]

Synopsis :

Umi, jeune lycéenne, vit avec sa petite soeur et son petit frère dans la pension tenue par leur grand-mère. Leur mère est à l’étranger pour son travail et leur père à disparu en mer durant la Guerre de Corée. Chaque jour Umi aide sa grand-mère à la pension. Au lycée elle va faire la rencontre de Shun, président du club de journalisme, et Shirô, président du comité des élèves. Avec eux elle découvrira le Quartier latin, vieille bâtisse de style occidental qui abrite le comité des élèves et de nombreux club.

quartier latin

Shun et Shirô se battent pour empêcher la destruction du vieux bâtiment décidé par la direction de l’école. C’est alors que Umi leur propose de faire le grand ménage et de rénover ce vieux bâtiment. Les trois amis, aidé de nombreux élèves, vont tout faire pour sauver le Quartier latin.

Pendant ce temps les sentiments de Umi et Shun évoluent, mais des éléments troublant du passé de Shun pourrait bien séparer les jeunes amoureux.

Bande-annonce :

La BA est accompagné du le générique Sayonara no natsu.

Mon avis :

Je l’ai attendu longtemps, ce film. Il faut dire qu’il y a les sorties nationales et les cinéma de campagne. Habitant une de ces petites villes de campagne je désespérer de voir enfin le film sortir chez nous. Je commençait sérieusement à douter. Mauvaise langue que j’étais ! Le film est arrivé jusqu’à nous, avec un mois et demi de retard sur la sortie nationale. (-_-)’

Je l’avais tellement attendu, ce film, que je commençait à craindre d’être déçue. Mais il n’en a rien été.

J’ai trouvé se film magnifique. La réalisation est superbe, notamment celle des décors qui sont si beaux que les personnages semblent  caricaturisé. Dès les premières minutes j’étais subjuguée par la beauté des paysages. La vue de la colline ou encore le Quartier latin sont particulièrement réussi. Dans chaque scène le décor est très travaillé, riche en détails, se qui renforce le réalisme de l’histoire. Avec Hayao Miyazaki nous étions habitués à un monde très féerique où l’on côtoie les esprits de la forêt et autres yôkai. Ici nous somme dans une histoire ancrée dans la réalité.

Les personnages sont très attachants et l’animation est excellente. Bien meilleure que celle de Arietty le petit monde des chapardeurs.

Côté scénario, tout est très bien orchestré. Souvent j’ai eu la larme à l’oeil, cependant le film ne tombe jamais dans le mélodrame. Les moments drôles et les scènes émouvantes s’entremêlent harmonieusement. Le contexte historique qui sert de cadre à cette adaptation est également très intéressant. Dans une interview, Gorô Miyazaki déclarait être surpris par la sortie du film en France, persuadé que le publique français ne pourrait pleinement apprécier le film car il ne comprendrait pas le contexte historique. Personnellement je ne me suis aucunement sentie perdue. J’ai certes quelques connaissance de l’histoire du Japon, mais mes connaissances sont très sommaires. Je suis sans doute passé à côté de certaines subtilités. Cependant, sans connaître les détails de la Guerre de Corée, on est sensible aux cicatrices qu’elle à laissé. La guerre est, malheureusement, universelle. L’histoire pourrait très bien se passer ailleurs, elle garderais tout son intérêt, du moins à mes yeux. Par ailleurs cela permet aussi au public français de découvrir des facettes moins connues de l’histoire du Japon.

Les scènes de débat au seins du comité des élèves sont aussi très riches. C’est un des moments que j’ai préféré. Cela donne au film une note bien plus engagé qu’aux précédents films du Studio Ghibli.

Pour conclure, je dirais qu’avec ce deuxième long-métrage, Gorô Miyazaki s’affirme comme réalisateur. La relève au sein des Studio Ghibli est assuré. J’ai hâte de découvrir ses prochains films.

 Shirô

Pour en savoir plus :
  • Interview de Gorô Miyazaki dans Animeland n°177
  • Japan Lifestyle HS3
  • Dossier La colline aux coquelicots de Buta connexion : link
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