Chihayafuru
Anime des Studio Madhouse, réalisé en 2011.
25 épisodes de 22 minutes
Titre original : ちはやふる (chihayafuru)
Synopsis :
C’est à l’école primaire que Chihaya découvre le plaisir de jouer au Karuta grâce à son camarade de classe Arata. À partir de ce jour, son rêve sera continuer à jouer avec ses deux meilleurs amis: Arata et Taichi jusqu’à obtenir le titre de Queen, titre décerné à la meilleure joueuse du Japon.
Arrivée au lycée, Chihaya, toujours passionné par le Karuta, va créer un club. Le premier défi sera de réussir à trouver 5 membres pour que le club devienne officiel, suivront alors de nombreuses compétitions et entraînements acharnés.
Mon avis :
J’ai beaucoup apprécié cet anime. Tout d’abord parce qu’il permet de découvrir le Karuta, jeu de carte traditionnel devenu un véritable sport de compétition. Tout au long des épisodes on découvre beaucoup de choses sur ce jeu de cartes traditionnel : les règles, les origines, l’organisation des compétitions… Ce n’est pas suffisant pour savoir comment jouer (-_-)’ Mais assez pour éveiller ma curiosité (^_^)
Autre point intéressant de la série : le réalisme dans la démarche d’entrainement et participation aux compétitions. Trop souvent dans les animes, et les manga en général, on trouve des héros qui progressent et réussissent trop aisément, laissant une impression de surhomme irréaliste. Ici rien de tout cela. Les héros et héroïnes ont certes des talents particuliers, mais cela ne suffit pas à devenir le meilleur du Japon en trois battement de cils. Tous devront faire des efforts et seront souvent confronté à la défaite, face à des joueurs plus fort, plus expérimenté ou plus endurants. Comme dans la vrai vie ! Ce n’est pas parce qu’on est fort, qu’on est le meilleur.
Peut-être le côté réaliste des compétitions et des effort que chacun doit fournir afin d’accomplir ses rêves, atteindre ses objectifs vient du fait que le manga d’origine est un josei, il s’adresse donc à un public plus mûr.
Par ailleurs, tout au long des 25 épisodes on ne s’ennuie pas, on ne se lasse pas. Ce qui est pas évidant étant donné le sujet. Les réalisateurs ont su donner à la série un très bon rythme, qui fait que, à chaque fin d’épisode on a envie de savoir comment les personnages vont évoluer. Loin d’avoir accompli leur rêve à la fin des 25 épisodes, on attends avec impatience la sortie d’une deuxième saison pour retrouver nos 5 héros et leur passion du Karuta.
Seul bémol : Dans les premiers épisodes un peu trop de larmes !! ça pleur à tout bouts de chant ! Des larmes de tristesse, des larmes de bonheur, des larmes de défaites, des larmes et encore des larmes !! C’est un peu agaçant. Mais petit à petit Chihaya, l’héroïne principale, apprend à maîtriser un peu mieux ses émotions et à retenir un peu plus ses larmes.
Interprété par le groupe 99RadioService, retrouver le groupe sur MySpace
Le manga :
Cette série est tiré du josei éponyme de Suetsugu Yuki. La série est pré-publié dans la revue Be-love, revue spécialisé dans le josei de l’éditeur Kôdansha. Au Japon, les 17 premiers volumes ont été publié en album. La série est toujours en cours. Elle n’est pas licencié en France.
Edit : le manga est maintenant disponible en France, il est publié par Pika depuis 2013
Fansub de la série en streaming sur Manga passion : Chihayafuru
Streaming et DDL sur Anime-Ultime : Chihayafuru
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Le Karuta c’est quoi ?
Le Karuta est un sport/jeu de carte traditionnel japonais. Le mot karuta (かるた) vient du portugais « carta » qui signifie tout simplement carte.
Il existe plusieurs type de karuta. Je me cantonnerais ici à donner les principales caractéristique du Hyakunin isshu (百人一首), recueil de 100 poèmes. Celui utilisé dans l’anime.
Les poèmes sont inscrit sur 100 cartes. La première partie du poème est écrite sur les cartes du lecteur (読み札/yomifuda). Le lecteur a pour unique rôle de lire les 100 cartes et ne participe pas à la compétition.
À chaque yomifuda, correspond une torifuda (取り札) ou carte à jouer, où est écrite la fin du poème. Ce sont celles-ci que les joueurs doivent prendre quand le lecteur lit les différents poèmes. Le but étant de récupérer ces cartes le plus vite possible.
Pour ce faire, il faut connaître les syllabes dominantes de chaque carte afin de les repérer au plus vite. En effet, certaines cartes commencent par les mêmes syllabes et ne pourront se distinguer les unes des autres qu’à partir de la deuxième, troisième ou quatrième syllabe. Ces syllabes donneront le nom de chaque carte.
Après avoir identifié les syllabes déterminantes pour chaque yomifuda, il faut savoir reconnaître la torifuda qui lui correspond et la repérer sur le terrain de jeu. Il n’est pas nécessaire de connaître les poèmes dans leur intégralité pour jouer.
On joue assis sur un tatami, les 2 joueurs se faisant face. Au début de la partie, les deux joueurs mélangent ensemble les 100 torifuda, face cachée. Puis il en choisissent 25 chacun et les disposent sur le terrain de jeu en respectant ces règles de bases :
– d’une extrémité à l’autre le terrain fait 87 cm de long.
– 1 cm doit séparer chaque rangé de carte
– 3 cm séparent les terrains de jeu des 2 adversaires.
En dehors de ces règles, chaque joueur est libre de disposer comme il le souhaite ses carte. La disposition dépendra de sa façon de jouer.
Les 50 cartes qui n’apparaissent pas sur le terrain sont appelées cartes mortes. A la lecture de ces cartes mortes, les joueurs ne doivent pas toucher les cartes du terrain sous peine de commettre une faute.
Après avoir disposé les cartes, les joueurs disposent de 15 minutes pour les mémoriser. Au bout de ces 15 minutes, on salue son adversaire, puis le lecteur et le match commence. Celui qui n’a plus qu’une seule carte dans son jeu gagne la partie.
Voici, en gros, en quoi consiste le jeu. Maintenant, si vous voulez connaître plus en détail les règles du jeu, je vous invite à lire Les règles du karuta sur Japonpoko. Et pour ceux qui veulent aller encore plus loin : Débuter le karuta.
En attendant de vous y mettre, voici une vidéo d’un match :