Le promeneur
Manga de Jirô Taniguchi (dessin) et Masayuki Kusumi (scénario), publié par Casterman en 2008.
Résumé :
Uenohara, employé dans une petite entreprise de Tokyo, aime se perdre et se promener dans les différents quartiers de Tokyo, laissant le hasard guider ses pas. Au fil de ses promenades improvisées il fait d’étonnantes petites découvertes : magasins insolites, rue à l’allure d’autre fois, de vieux amis, ou encore une excellente échoppe de ramen. Comme nous le dit M. Uenohara lui même :
« Même en marchant au hasard, je tombe toujours sur des endroits intéressants »
« l’idéal c’est de se promener avec nonchalence »
Chaque chapitre est une nouvelle promenade, une nouvelle découverte.
- Première promenade : L’Ampoule Edison
- Deuxième promenade : Les Socques de Shinagawa
- Troisième promenade : Le Bouquiniste
- Quatrième promenade : La Fête des hippies
- Cinquième promenade : Les concombres amers au milieu de la nuit
- Sixième promenade : Le Chien t la balle
- Septième promenade : Le Quartier de l’Harmonica
- Huitième promenade : Les Gâteaux de Mejiro
Avec une interview de Jirô Taniguchi qui conclu l’album.
Mon avis :
Cet album est publié à la mode européenne : sens de lecture occidental, grand format, couverture cartonnée afin de séduire les amateur de BD qui ne se sont pas encore laisser tenter par le manga. Si j’aime les manga en format original, il faut dire que l’oeuvre de Taniguchi s’accommode très bien du format à l’occidental. On dit, d’ailleurs, de lui qu’il est le plus européen de mangaka. Chez Taniguchi par de sortie de case, de coupes transversales et autres mises en page fantaisistes communes dans les manga. Ici les cases sont bien ordonnées, le dessin et propre et « sage ». On ne trouve pas non plus onomatopée exagérée chez Taniguchi, mais un texte proprement installé dans les petites bulles. La mise en page rappelle celle des BD franco-belge, exception faite du dessin noir et blanc.
Côté graphisme, le dessin de Taniguchi est très propre, réaliste et agréable. Seule critique que je pourrais lui faire c’est que ses personnages se ressemblent tous un peu, ils ne sont pas assez identifiés. On a parfois l’impression de se retrouver face au même personnage, alors qu’il s’agit de 2 personnes différents, loin d’avoir le même age.
Côté scénario, ce manga est un hommage à la contemplation. On savoure avec plaisir les flânerie du héros. Le manque d’action ne rend pas cet album ennuyeux, loin de là. Cet univers contemplatif est bien loin des scénario explosif si répandu dans le manga et ça fait du bien, ça change. Ici on marche, assis sur notre fauteuil, dans les rue de Tokyo et on s’émerveille au côté du héros devant une simple paire de socque ou un vieux puits toujours en fonction.
Après avoir lu Le promeneur, on a envie d’aller se balader, « marcher au hasard » et se laisser séduire par le décor et les petit plaisir du quotidien. Je suis une grande marcheuse. Dès que les distances me le permettent, je ne me déplace que à pieds. Mais contrairement à M. Uenohara, je marche dans un but précis avec une destination et un temps défini, ce qui ne m’empêche pas de profiter du paysage. Mais, après avoir lu le promeneur, j’ai une autre image de la promenade sans but. Cet album me donne envie de sortir et marche, tout simplement .
Excellent album a mettre entre toutes les mains
Idéal pour s’initier à la lecture du manga
[…] surprise, on y retrouve des thèmes que l’auteur traite ailleurs. Tout de suite on pense à Le Promeneur, qui, de façon différente nous montre les rues de la même ville, devenue depuis Tokyo. Les deux […]
[…] synopsis qui me fait penser au Promeneur de Taniguchi la photo en plus. J’ai bien envie de voir ce que ça […]
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