Katori Shintô Ryû : les premiers kata de ken
Aujourd’hui, dans la série d’articles consacrés au Katori Shintô Ryû, nous allons reparler de ken-jutsu.
Dans un précédent article nous avons vu que le ken-jutsu (technique au sabre) est une des nombreuses disciplines étudiées dans le Katori Shintô Ryû. Et aussi la première abordée par les budoka.
Les 4 premiers kata de ken-jutsu sont indispensable au passage du premier dan. J’ai essayé de trouver des vidéos intéressantes montrant ces 4 premiers kata et de comprendre ce que leurs noms veulent dire (ce qui est pas toujours évident). Je vous invite à laisser en commentaire des liens vers d’autres vidéo ou à donner plus de précisions sur les kata et leur noms. Moi je suis loin d’avoir les compétences pour me lancer dans leur analyse.
Itsutsu no tachi:
Itsutsu no tachi est le premier kata de kenjutsu que l’on apprends. La vidéo qui suit n’est pas de très bonne qualité mais elle est intéressante tout d’abord parce que c’est Otake Sensei, l’actuel shihan (maître instructeur). Puis parce que, après avoir vu l’exécution du premier kata, on le revoit avec un des partenaire en armure. Otake sensei explique le pourquoi de certains mouvements comte tenu de l’armure. En effet, nous l’ovons vu, le Katori Shintô Ryû est une école ancestrale qui utilise des techniques employées par les samouraï au combat, il est fait pour pouvoir se pratiquer en armure, contrairement à d’autres arts martiaux plus récents qui ont d’autres types de contraintes, comme par exemple
les règles de compétitions.
Itsutsu no tachi : 五津之太刀
五 = いつ(つ): cinq
津 = つ : havre, port. Je me demande si ce kanji est utilisé ici pour remplacer le hiragana つ de
itsutsu, qui signifie 5 (tout comme le kanji 之 remplace la particule の) ou bien s’il est ici pour sa signification.
太刀 : (tachi) épée longue
Comment traduire le nom de ce kata ? « L’épée longue au 5 ports » ? J’aurais tendance à pencher vers les « 5 mouvements à l’épée longue ».
Nanatsu no tachi:
Nanatsu no tachi est les deuxième kata de kenjutsu. Dans la vidéo ci-dessous on retrouve Otake sensei. Dans la première partie la vidéo montre le kata à vitesse réelle puis, le même kata est montré au ralenti pour une meilleure distinction des différents coups.
Nanatsu no tachi 七津之太刀
七 = なな(つ): sept
津 = つ : havre, port. Comme ci-dessus, on peut supposer que le kanji remplace le hiragana つ,
太刀 : (tachi) épée longue
Si tout à l’heure on pouvait parler de 5 mouvements, ici on aura la même chose avec 7.
Kasumi no tachi :
Troisième kata de kenjutsu au nom énigmatique. Même principe que la vidéo précédente, ici encore le rallenti nous permet de mieux visualiser les mouvements du kata.
Kasumi no tachi 神集之太刀
神 = かみ : dieux, divinité
集 = しゅう : rassembler
太刀 : (tachi) épée longue
Là, je ne m’hasarderais pas à tenter de donner une traduction au nom de ce kata…
Hakka no tachi :
Et voici le dernier kata de cette première série avec une vidéo tiré de la même série. Malgré leur pauvre qualité d’image, je trouve ces vidéos très intéressantes.
Hakka no tachi 八神之太刀
八 = はち huit
神 = かみ dieu
太刀 = たち épée longue
Voilà un autre kata au nom énigmatique, s’agit-il de 8 dieux ? Ou, comme dans les deux premier kata, le chiffre 8 est là pour nous signaler que le kata se divise en 8 temps ?
Pour finir, je vous propose de visioner la première partie du reportage d’où sont tiré 3 des vidéo ci-dessus. On peut y voire les 4 premier kata de ken à vitesse normale puis les kata suivants, y compris les kata à 2 sabres où avec seulement le sabre court.
Bon les traductions maintenant: Pour commencer « no tachi » signifie bêtement ici que le kata vas se pratiquer en position debout. Par exemple un blocage avec la main qui supporte la mune quand on est agenouillé se nomme « suwari no tori » alors qu’en position debout ça devient « tachi no tori ».
Itsutsu no tachi = Les cinq techniques de sabre (base)
nanatsu no tachi = Les sept techniques de sabre (base)
Kasumi no tach = Les techniques divine rassemblé (combat de proximité)
Hakka no tachi = Les huit techniques de sabre (combat de distance)Step
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Juste pour info :
l’école fondamentale, ou traditionnelle, dont le maitre instructeur est Otake Sansei, et dont vous exposez les merveilleuses vidéos, ne comporte pas de grade, puisqu’elle a conservé toutes les traditions, y compris le Kepan, qui est une signature particulière d’engagement envers l’école.
La seconde école, créée il y a 70 ans par Yokio Sugino, élève de Jigoro Kano, fondateur du judo moderne ayant établit le système kyu et dan, comperte des grades, et les katas diffèrent quelque peu de ceux pratiqués par Otake Sansei dans les vidéos présentées.
Les deux écoles ont des enseignants en France.
J’espère que mon commentaire vous aura apporté une info interressante, et je vous envoie mes respectueuses et amicales salutations.
Rémy
merci beaucoup pour votre commentaire et pour le complément d’information. J’ignorais que l’enseignement de aître Otake était également enseigné en France. Dans quelle école ? Je sais que la discipline de Sugino Sensei est transmise par l’école d’aikibudo.
Bonjour, et veuillez m’excuser pour cette réponse si tardive.
L’enseignement de maitre OTAKE est transmise en France par deux « menkyo », qui sont détenteur de la licence d’enseignement « shidosha », et par un petit nombre de » mokuruku », également « shidosha ». Je ne citerai pas de nom, mais pour les pratiquants, débutants ou confirmés, qui souhaiteraient rejoindre un dojo et suivre cette voie, il est possible de se renseigner en recherchant « katory shinto ryu france », et en naviguant un peu, de trouver les contacts.
Actuellement, Nobotoshi Otake représente la continuité de l’école de Ritsuke Otake, avec ce même esprit de koryu dans laquelle n’existe que trois niveaux de pratique, dont deux seulement sont accessibles, le « mokuruku » et le « menkyo », dont le nombre très restreint donne une idée du niveau à acquérir pour obtenir cette distinction du « shihan ».
Quand à la pratique, elle suit une progression qui amène l’élève, à son rythme de travail, à la connaissance formelle des katas de l’école, ce qui peut prendre quelques années, ou quelques dizaines d’années, sachant que la signature du « Kepan » engage sur une pratique sans fin, Otake sansei, actuellement agé de 94 ans, en étant le très digne exemple.
Amicales et respectueuses salutations à tous ceux qui liront ces quelques lignes
Rémy
merci pour toutes ces précisions