Goyô
C’est avec plaisir que je vais à nouveau vous parler d’un manga d’Ono Natsume, l’une de mes mangaka favorites.
C’est par sa version animé, House of five leaves, que j’ai connu cette série. On me l’avait conseillé et, je me souviens avoir tiqué sur le dessin très particulier. Mais comme j’aime suivre les conseils avisés que l’on me donne, j’ai tenté le coup et je remercie vivement ceux qui à l’époque, m’en avaient parlé (qu’ils me pardonnent, je ne sais plus qui c’était). Dès les premiers épisodes j’étais tombée sous le charme de cette série très originale qui, plus que sur l’action, marquait par son ambiance particulière, servie d’ailleurs par une très bonne bande son.
Mais aujourd’hui, je ne suis pas là pour vous parler de la série animée ! Non, aujourd’hui je veux vous parler de l’oeuvre original : le seinen de Ono Natsume. Cette série en 8 tomes est publié par Kana dans sa collection Big kana. Ce manga de 2006 a d’abord été prépublié dans le magazine Gekkan Ikki.
L’histoire commence avec un rônin peu ordinaire : Masa, un très grand jeune homme dont la taille impressionnante ne suffit pas à masquer sa timidité maladive. Masa ne supporte pas le regards des autres, et, bien que bon sabreur, il perd tous ses moyens dès qu’il se retrouve en public. Congédié par son daimyô, Masa est venu à Edo dans l’espoir de travailler comme garde du corps. Mais à cause de son caractère, il a bien du mal à garder un emploi. C’est alors que son chemin croise celui d’un voyou au charme envoûtant : Yaichi. Celui-ci cherche justement un garde du coups pour un coup. Après une première collaboration Yaichi tombe sous le charme maladroit de Masa et décide le le faire entrer dans sa bande, les Goyô. Masa, d’abord retissant à l’idée de commettre des crime, va très vite s’intégrer à la bande et se lier d’amitié avec les autres membres. La présence de Masa, naïf et spontané, va peu à peu influencer ses compagnons et changer la dynamique du groupe. Masa, de son côté, grâce à ses nouveaux amis et surtout à l’exemple de Yaichi, pour qui il a beaucoup d’admiration, va acquérir de l’assurance et devenir plus fort.
Ce manga, plus que sur l’action, attarde sur la dynamique du groupe, les liens qui unissent les personnages entre eux, leurs caractères, leurs histoires… Tout est dans l’ambiance, les discussions subtiles, les échanges de regards. Les activités des Goyô ne sont là que prétexte pour la véritable histoire : celle de l’amitié entre Masa et ses nouveaux compagnon qui voit le jour et l’aide à affronter un avenir incertain, loin de ses idéaux.
Les personnages sont touchants. Chacun d’entre eux à un charme particulier, sauf peut-être le jeune Ginta, dernière recrue des Goyô qui manque, je trouve, de charisme.
Si au début on ne peut qu’être envoûte par le charme mystérieux de Yaichi et éprouver quelques tendresses face à la maladresse de Masa, en refermant le dernier tome j’étais carrément amoureuse de Masa ! Alors que Yaichi devient de plus en plus sombre et taciturne, à partir du tome 6 Masa gagne et assurance pour finalement devenir, au dernier tome, un homme très séduisant, prêt à tout pour ses amis. Il se montre d’ailleurs très protecteur envers Yaichi qu’il continue de protéger malgré tout. Les personnages évoluent énormément au fil de la série et c’est ce qui est particulièrement agréable.
Le dessin très original de Ono Natsume peut surprendre au début, surtout si on a l’habitude des manga stéréotypés, mais pour peu qu’on en oublie ses à priori, on se laisse rapidement emporter par son trait original. Dans Goyô, on voit d’ailleurs le dessin beaucoup évoluer, à l’instar des personnages à qui il donne vie. Au début de la série, les visages sont peu expressif, arborant toujours les mêmes mimiques, les mêmes regards. Peu à peu le dessin se fait plus stylisé, notamment pour ce qui est de la représentation des personnages en deuxième plan, mais aussi plus expressif. Le dôshin, Tachibana, a particulièrement changé. Si au début il est assez quelconque, il arbore un visage félin immédiatement reconnaissable à partir du tome 5 ou 6.
La série dans son ensemble est très agréable. Pourtant, le tome 4 se relève être le moins bon de tous. Ou du moins celui qui m’a le moins touché. J’ai beaucoup aimé les tomes 6 et 8.
Une série que je recommande à tous ceux qui aiment lire des manga originaux.
Mais attention, si le dessin et loin du stéréotype du manga mainstream, l’histoire et les personnages ont, malgré leur originalité apparente, quelque chose de très typique. D’ailleurs, bien que Goyô soit un seinen, on y retrouve une certaine dynamique propre au yaoi, notamment dans la relation qui lie Masa a Yaichi. Il n’est pas ici question de relation homosexuelle, loin de là ! Yaichi est un homme à femme. Mais, la façon dont leur relation est traité, ou exprimé, à quelque chose de yaoisant. Où alors ces mon imagination perverse qui me joue des tours 🙂 Enfin, mon hypothèse n’est pas complètement absurde quand on sait que Ono Natsume à également écrit des yaoi sous le nom de plume de Basso.
Si vous ne connaissez pas encore cette série, filez vite en chercher le premier tome. Si vous l’avaez déjà lu, dites-moi ce que vous en pensez 🙂
C’est une excellente série, une des meilleures que l’on peut trouver, à partir du moment où on n’est pas à la recherche d’une lecture distraction car le récit est assez exigeant du fait de son manque d’action, comme tu l’as fait remarquer.
Malheureusement, le public francophone l’a complètement ignorée, comme les autres ouvrages de Natsumo Ono qu’on a eu la chance d’avoir ici. Je crains qu’il n’y ait plus aucune chance d’avoir la possibilité de lire autre chose de l’auteure.
j’espère qu’un jour on pourra découvrir d’autres œuvres de Ono Natsume. Tout ce qui était disponible en français, je l’ai lu et j’adore. Plus je lis ses manga plus je les aimes.
Et attendant que le public (et les éditeurs français) ne s’intéressent à elle, j’ai commencé à regarder ce qui était dispo dans d’autres langues (un seinen en japonais j’y arriverais jamais!). J’ai vu que d’autres titres étaient dipso en anglais : la quinta camera, danza, not simple et Tesoro
[…] yaoi. Basso n’est autre que Ono Natsume, dont 3 seinen ont été publiés en France par Kana : Goyô, Gente et Ristorante […]
[…] est em rend hommage à Ono Natsume avec ce dessin reprenant les personnages de la série Goyô […]
Je recommande vraiment not simple et danza ^^ . J’ai perdu espoir pour d’autres Natsume Ono ici (et même en anglais, ou encore en chinois. Snif).
j’ai lu not simple. J’en parlerais un de ces 4… J’ai beaucoup aimé. Le style est très différent de celui de goyô.
Danza est dans ma wishlist ^^
Et chez est em tu me conseillerais quoi ? (en anglais hein! parce que moi le chinois… je le comprends encore moins que le japonais ^^)
En anglais, je te conseille Tableau N°20 vu qu’il est facilement disponible. Et puis il y a une histoire de vieux dans le parc que j’aime beaucoup ^^ . Sinon, Red Blinds the Foolish mais il est très difficile à se procurer aujourd’hui, pourtant je le trouve vraiment génial. De toute manière, même Age called blue est à conseiller vu qu’il n’y a rien à se mettre sous la dent. Ce dernier est moins intéressant. Je le prendrai en photo, mais j’ai eu un trésor de Toronto: une copine de blog m’a fait dédicacer Carmen 🙂 !!!
En Natsume Ono, je recommande tout ce qui est sorti en anglais malgré tout, pour les mêmes raisons. J’ai une préférence pour not simple et danza. La quinta camera est sympa mais pas non plus transcendant et j’ai peu de souvenirs de Tesoro mais il vaut le coup. Je suis moins fan d’histoires très courtes, d’où ce sentiment.
Je n’y crois plus trop non plus à des sorties ici 🙁 . Peut-être qu’il va falloir attendre longtemps sinon.
une dédicace sur Carmen !? Je suis trop Jalouse !!!! Je veux voir la photo !!
Pour Ono Natsume, j’ai bien été obligé de passer au versions anglaises puisque j’ai déjà lu tous ces manga en français. J’ai bien aimé Quinta camera mais la qualité d’impression est pas terrible. Not simple est très bon. Mais avant d’en parler sur le blog j’attends de les relire deux ou trois fois, surtout que c’est en anglais… (moi je suis nulle en anglais)
Et même en chinois, j’y crois peu pour ces deux mangaka ^^; . Pour est em, ce sont de petits éditeurs taïwanais, non commandables sur les gros sites de ventes T-T . Pour Natsume Ono, on dirait que ça ne se vend pas terrible non plus. Depuis Tsuratsura Waraji, il y a très peu de nouvelles, et surtout, j’attends le volume 5 toujours pas sorti (le dernier). J’espère vraiment que la série va se finir en chinois (je m’inquiète 🙁 ).
J’espérais beaucoup voir Golondrina un jour. Le côté européen, et puis ce n’est pas un boys love 😮 ! Je bave sur Futagashira de Natsume Ono, mais vu le four de Goyô -__- …
je vois qu’on a les même espoirs ^^
Pour Ono Natsume ça va être difficile puisque ces manga ‘ont pas eu de succès dans l’hexagone, mais je garde un espoir pour golderina puisque c’est pas un BL
[…] Le style particulier d’Ono Natsume fait qu’elle n’a pas rencontré un vif succès dans nos contrée, pourtant elle figure parmi mes mangaka préférés, à la première place. J’aime son dessin, la nonchalance de ses personnages et l’ambiance qui se dégage de ces manga. Au Japon son travail est reconnu et deux de ses séries ont été adaptées en anime : Ristorante paradiso (et son spin-off) et Goyô. […]
[…] ⇒Goyô […]
[…] Il y a beaucoup de lenteur dans ce manga et cela n’est pas au goût de tout le monde, mais moi j’ai adoré l’ambiance et les personnages. J’en ai déjà parlé ici. […]