Le Chant de la mer
Chose promise, chose due. Je vais enfin prendre le temps de vous parler du deuxième long-métrage de Tomm Moore, le réalisateur de l’excellent Brendan et le secret de Kells.
Ben a hâte de devenir grand-frère. Avec sa mère il décore la chambre pour accueillir le nouvel enfant. Mais, alors qu’il sombre dans le sommeil, il se rend compte que quelques chose ne va pas.
Six ans plus tard Ben, s’appète à fêter les 6 ans de sa petite sœur Maïna dans le phare où ils habitent avec leur père. Six ans que sa mère a disparu. Le père ne s’est toujours pas remis du chagrin. Le lendemain matin, Maïna est retrouvée par la grand-mère, venue de la ville pour l’occasion, sur la plage avec son manteau de selkie. C’en est trop pour cette vieille dame qui n’en peut plus de voir son fils au cœur brisé délaisser ses enfants. Elle décide de les amener avec elle à la ville.
Ben n’a aucune envie de vivre avec cette vielle dame aigrie. Il veut retourner au près de son père. Les voici parti à l’aventure pour retourner à la maison. Mais en chemin, ils sont pourchassés par la sorcière Macha qui, à l’aide de ses hiboux, transforme tous les être magiques en pierre en les privant de leurs émotions.
Pour sauver les être magiques, la selkie doit chanter. Mais pour cela il lui faut son manteau. Manteau que le père, en proie au chagrin, a fait disparaître. Heureusement Ben est là pour veiller sur sa petite sœur.
J’aime beaucoup ce film. Il raconte plusieurs histoires à la fois : celle de Ben et Maïna séparés par le deuil et qui vont trouver le chemin de la fraternité en se confrontant à de grandes difficultés. Ben en veut à sa sœur pour la disparition de sa mère et est toujours froid et distant avec elle. Mais quand Maïna se retrouve en danger, il se découvre un grand courage et vole à son secours. Puis il y a les histoires des être magiques qui se croisent et s’entremêlent et qui s’immiscent dans la vie des deux enfants. Car Bruna, leur mère, était une selkie et Maïna a hérité de ses traits.
Celle de Mac Lir et de la sorcière Macha fait écho aux histoires des adultes qui entourent les deux enfants. Cet écho entre monde magique et réalité est particulièrement intéressant. Il donne une dimensions symbolique claire aux sentiments des adultes, les rendant paradoxalement plus compréhensibles.
On découvre dans ce film de nombreuses créatures issues des légendes celtiques. Il y en a tant qu’il est difficile de savoir quels personnages sont tiré de véritables légendes et lesquels ont été inventé pour l’occasion.
Mon personnage favori c’est le grand Chanaki, mais j’ignore s’il existe vraiment une légende sur lui. Je n’ai rien trouvé.
Parmi les autres créatures magiques que j’ai découvert avec ce film il y a les selkie, créatures légendaires des Shetland, femme-phoques capables de changer de forme. On retrouve dans cette légende un élément très classique : le manteau permettant à la femme magique de changer de forme. Ici aussi le manteau de la selkie va être au centre du récit.
Quand au géant Mac Lir, il existe bel et bien comme personnage légendaire, mais je n’ai pas retrouvé l’histoire que raconte ce film. Quoi qu’il en soit, ce film donne envie de se (re)plonger dans les livres de légendes celtes. (peut-être de idées de futurs d’articles ^^)
A ce double intérêt (histoire familiale et découverte des légendes celtiques) s’ajoute un troisième, artistique. J’aime beaucoup le dessin et les couleurs de ce film. Si les trait sont moins tranchants que dans Brendan le secret de Kells, on retrouve la même particularité. Très géométrique, très stylisé et pourtant très expressif. Les décours sont magnifiques. La bande sonore est également excellente.
Et j’ai apprécié le petit clin d’œil que Tomm Moore fait à son précédent film. Quand les enfants arrivent en ville c’est le jour d’Halloween. Les rues sont remplie d’enfants déguisé. Ouvrez bien l’œil et vous verrez Aisling.
Un film pour toute la famille. Nous l’avions vu au cinéma et tout le monde en été ressorti ravi. J’ai acheté le dvd et depuis nous l’avons revu plusieurs fois. Je l’ai même montré à ma mère qui en a eu des larmes aux yeux. Si vous ne l’avez pas encore vu, je vous le conseille vivement. Et si vous connaissez déjà dites nous ce que vous en avez pensé.
Le film a été réalisé en 2014.
(quand je pense que je suis allé le voir au cinéma et que en sortant je me suis dit, il faut absolument que j’en parle… je n’ai que… 3 ans de retard…)
Le scénario est de Will Collins.
A la musique on retrouve Bruno Coulais et Kila. A noter le générique interprété par Nolwenn Leroy
Le film est disponible en DVD et il existe aussi un très beau livre-cd (l’avis de Lylou sur ce dernier)
J’avais adoré « brendan et le livre de Kells » ; celui-ci a l’air magnifique aussi !
moi je suis une grande fan de Brendan (j’ai d’ailleurs écris 2 articles sur ce film ^^) et je trouve que le chant de la mer a un peu moins de catactère mais il est superbe aussi. Très touchant et joli à regarder.
oh que ce film semble superbe…oohh toute une bien belle aventure…j’adore…je dois le voir…;)
un très beau film, je ne peux que t’inciter à le voir 😉
Cela fait un bail que je dois le voir et je ne l’ai toujours pas loué. Ce challenge va me permettre de rattraper ce temps perdu 🙂
oh oui ! à voir absolument !
[…] avec le film Le Chant de la mer que j’ai découvert les selkies. Ces créatures métamorphes, femme-phoque. Mythe de […]