Brussailes [roman jeunesse]

Coucou. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de Brussailes, un très joli roman jeunesse d’Eléonore Devillepoix, publié chez Hachette romans.

La communauté aviaire de Brussailes est en émois. Des vols d’œufs ont perturbé toute la saison de reproduction. Le parlement des oiseaux s’empare de l’affaire. Un groupe de trois oiseaux sera mandaté pour mener l’enquête. Une enquête à charge puisque tout le monde semble déjà persuadé que les perruches, oiseaux exotiques fraîchement installés dans la capitale sont les coupables.

L’équipe sera composée de trois oiseaux bien mal assortis. Une corneille à l’intelligence redoutable, un rouge gorge dont le courage frise avec la témérité et un pigeon, un banal pigeon qui n’a rien d’exceptionnel. Du moins, il en est persuadé et tout le monde semble d’accord avec lui. Mais cette aventure qui se révélera bien plus dangereuse que prévu va changer chacun des membres de l’équipe.

Nous allons les suivre à travers la capitale, traverser rues animées et parc, échapper aux chats, aux rapaces, aux humains… Nombreux seront les pièges sur leur chemin. Une course contre la montre pour notre équipe qui n’a qu’une semaine pour apporter la preuve de la culpabilité des perruches. Mais sont-elles vraiment coupables ?

Au fil des rebondissements nous apprendrons à connaitre nos héros et ce que cache leur première apparence. Ce fut un plaisir de les suivre à travers cette aventure. Le ton est léger, plein d’humour, l’histoire d’aventure classique, mais avec de vrais personnages, touchants, ayant chacun son histoire, son caractère, ses motivations. Et bien que le ton soit effectivement assez léger, il y a aussi du drame et du sang.

Ce que j’ai adoré, en plus de l’histoire qui est bien menée avec une véritable tension dans la narration, c’est le style de l’autrice. C’est vraiment très drôle, et le récit offre deux niveaux de lecture. Nous avons au premier plan une aventure avec ses rebondissements, et au deuxième plan la critique à peine déguisée des travers de notre société. Il y sera question de racisme, de préjugé, de tolérance, de courage, d’amitié… J’ai un coup de cœur pour le style, léger et drôle, avec un vocabulaire élaboré. Ça change des lectures jeunesse au style parfois trop simple. J’aime beaucoup, on y apprend de nouveaux mots, sans que cela soit lourd pour autant. C’est joliment écrit tout en gardant un rythme adapté aux jeunes lecteurs.

Le texte est accompagné de petites notes qui apportent des petites précisions sur l’organisation des oiseaux, leur vie, leur vocabulaire… j’ai beaucoup aimé ces petits apartés qui m’ont souvent fait rire et qui viennent rythmer la narration.

Une très jolie lecture jeunesse, servie par une très belle édition avec couverture rigide, jolies illustrations, et même un cordon marque page. Un joli objet qui se prêtera volontiers à une lecture à voix haute avec petits et grands enfants.

Je suis ravie d’avoir découvert la plume d’Eléonore Devillepoix, j’ai passé un très bon moment de lecture et j’ai hâte de la retrouver dans La Ville sans Vent, lecture que je vais bientôt commencer avec Chicky Poo. Si vous voulez vous joindre à nous, n’hésitez pas à me laisser un commentaire.

→ sur le site des éditions Hachette romans

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