Bilan lecture – juin 2024 {Bidib}

Bilan lecture – juin 2024 {Bidib}

26 juillet 2024 6 Par Bidib

Coucou, c’est Bidib. Il était temps que je vienne le rédiger ce bilan lecture de juin !! Surtout qu’il est tout petit : un roman jeunesse et un manga.

Romans

Couverture Rosa Bonheur : L'audacieuse

Rosa Bonheur : L’audacieuse

 de Natacha Henry (2020)

★ ★ ★

le livre de poche jeunesse

Résumé : Rosa, 14 ans, est passionnée par la peinture animalière. Dans le Paris du XIXe siècle, où les femmes ne sont pas libres, son amour pour Nathalie, la fille d’amis de son père, n’est pas bien accueilli. Déterminée à imposer ses choix, elle prend des cours de peinture et trouve l’inspiration au Louvre. (source : Livraddict)

Mon avis : J’ai découvert le travail de Rosa Bonheur en suivant un MOOC très intéressant sur les femmes peintres. J’ai eu tout de suite beaucoup d’admiration pour la maitrise technique de cette artiste même si je dois vous avouer que le peinture animalière n’est pas à priori un de mes sujets favoris. Son nom m’était resté en mémoire et quand j’ai eu la possibilité de demander ce roman qui retrace la vie de la peintresse dans ses jeunes années j’ai eu envie de le découvrir. L’année dernière ayant été une année compliquée pour moi je n’avais finalement pas eu le temps de m’y plonger. Mieux vaut tard que jamais ! Je suis allé piocher dans ma PAL ce court roman jeunesse et j’ai apprécié ma lecture. Natacha Henry s’est beaucoup informée sur la vie de Rosa Bonheur, mais celle-ci ayant laissé peu d’écrits sur elle-même, l’autrice c’est permis une certaine liberté pour imaginer l’enfant et l’adolescente que Rosa avait pu être, quelle aurait été son caractère. Donc, si chaque tableau, chaque expo et évènement historique cités sont réels, rien ne permet de savoir quelle petite fille Rosa a été dans la réalité. Ici sa vie est romancée afin de nous la rendre plus vivante.

Rosa Bonheur photographiée par Eugène Disdéri en 1865

Rosa nous est ici présentée comme une jeune fille indépendante et têtue. Élevée par son père après la mort prématurée d’une mère à la santé fragile, elle veut marcher sur les traces de son père et devenir peintre comme lui. Si Raymond Bonheur est un homme moderne qui veut voir sa fille apprendre un métier pour être indépendante financièrement, il ne voit pas d’un bon oeil que sa fille veille devenir peintre professionnelle, cela n’est pas un monde pour les femmes, pense-t-il. Mais la jeune Rosa est passionnée par la peinture et ne l’entend pas de cette oreille. Elle va lui faire face et trouver des allier dans son entourage pour convaincre son père de la prendre comme apprentie. Car les portes des beaux-arts lui resteront fermées quoiqu’il arrive, seuls les hommes y ont accès. Face à une passion et une motivation à toute épreuve, le père cède. Rosa pourra devenir peintre. Si elle veut pouvoir en vivre, elle va devoir beaucoup travailler et c’est son parcours d’étude qu’on va suivre tout au long de ce roman. Comment elle va travailler, où et avec qui, quelles seront les principales difficultés qu’elle va rencontrer et ses premiers succès.

Un personnage secondaire va très vite apparaitre et jouer un rôle essentiel et déterminant aussi bien dans la production artistique que dans la vie sentimentale de Rosa : Nathalie Micas. Elles se rencontrent alors que Rosa a 14 ans et Nathalie 12. Elles ne se sépareront jamais.

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Rosa Bonheur & Natalie Micas, Nice, 1882

Si nous décousons Rosa alors qu’elle vit seule avec son père, ses frères et sœurs la rejoindront plus tard à mesure que les finances de la famille Bonheur s’améliorent. Tout comme Rosa, tous ses frères et sœurs travailleront la peinture et la sculpture dans l’atelier familial.

Si vous aimez l’art et le XIX siècle, que vous chercher une lecture tranche de vie, je ne peux que vous conseiller ce roman. Il se lit facilement, le style est agréable et tout en découvrant la vie et l’œuvre de Rosa (il vous faudra aller chercher les images par vous même, mais comme le nom des tableaux est cité ça sera facile) vous découvrirait aussi la vie dans le Paris de l’époque.

Ce roman pourrait être un très joli support pour un atelier autour de la vie et la peinture de l’époque dans le cadre d’un cours ou de l’école à la maison. On lit, on cherche les peintures, on note les différents noms de peintre et personnages historiques qui apparaissent et on fait des petites fiches pour chacun d’entre eux. Il y a moyen de s’amuser avec ce livre si on aime la lecture interactive et la rédaction de dossier. J’avoue que moi j’aime beaucoup, j’adorais faire ça quand j’étais gamine et j’aime toujours découvrir de nouvelles choses à travers mes lectures. Et j’ai fait régulièrement des pauses pour aller voir tel ou tel tableau, tel autre peintre qu’on rencontre au détour d’une page.

J’ai vu ce roman comme un outil pédagogique intéressant et une lecture plutôt agréable, mais il ne se passe pas assez de choses pour en faire une lecture palpitante. C’est pourquoi je lui mets une note de 3/5. Comme dirait Kio, je suis dure, pour moi 3 étoile c’est déjà un bon livre.

Le Marché aux chevaux (1853), New York, Metropolitan Museum of Art.

Le Marché aux chevaux (1853)

Manga

Couverture My Dear Detective, tome 1

My Dear Detective, tome 1

Natsumi Ito (2024)

★ ★ ★ ★

Ki-oon

Résumé : À la fin des années 20, le Japon est en pleine mutation, mais les femmes ont toujours du mal à se faire une place dans le monde du travail. Mitsuko a malgré tout réussi à trouver un emploi qui lui va comme un gant : c’est la meilleure détective de son agence, à Ginza, en plein cœur de Tokyo ! Adultères, personnes disparues… aucune affaire ne l’effraie. Son intelligence et son instinct sont ses principaux atouts, sans parler de son courage, qui lui permet d’affronter les remarques désobligeantes des tenants d’une société patriarcale.

Lors d’une pause bien méritée dans un café, la jeune femme est abordée par un élégant serveur du nom de Saku, qui lui confie une étonnante mission : retrouver la propriétaire d’une chaussure ornée d’un véritable diamant ! Le garçon, autant intrigué par l’affaire que par la détective, l’épaule dans son enquête. Celle-ci mène à un homme qui cache un lourd secret… Et il n’est pas le seul ! En effet, Saku appartient à l’une des plus riches familles de la capitale. Mais, pour lui, assister Mitsuko vaut toutes les expériences du monde ! (source : livraddict)

Mon avis : C’est Kio qui m’a prêté ce manga pour une session lecture mère-fille. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas offert un moment de lecture commune. Elle venait d’acheter le tome 2 et était convaincue que la série pouvait me plaire, nous nous sommes donc installé ensemble chacun son tome. Et elle avait raison, j’ai beaucoup aimé ce manga. C’est assez léger, les personnages sont caricaturaux, mais réussis. L’héroïne veut être enquêteuse dans le Tokyo des années 20, malgré son talent c’est difficile de se faire respecter dans la profession en tant que femme, heureusement pour elle elle a un mentor qui l’épaule. Un petit bonhomme toujours calme qui fait contrepoids face à son caractère tout feu tout flamme. Son patron est vraiment un personnage secondaire qu’on ne fait qu’apercevoir, mais je l’ai beaucoup aimé. Notre enquêtrice au fort caractère va faire la rencontre du jeune homme qui va devenir son assistant dans la première enquête. Il va lui demander de trouver qui est la personne qui a perdu un précieux soulier devant le bar où il travaille. J’ai apprécié le petit clin d’oeil à Cendrillon. Voilà donc le prince à la recherche de la belle qui a perdu sa chaussure, non pas pour l’épouser, il semble bien plus intéressé par l’enquêtrice que pas la propriétaire de cette belle chaussure, mais juste par curiosité, on n’abandonne pas pareil soulier sans raison. Le tandem est classique, bon gosse ténébreux et femme à forte tête, mais il fonctionne bien. Les deux personnages sont attachants. Et j’ai beaucoup aimé cette première enquête, même si j’avais vu venir le plot twist. J’ai bien envie de lire la suite.

Niveau dessin on est dans du très classique aussi, mais c’est joli, agréable et lisible dans la mise en page. Rien à redire de ce côté-là. Comme c’est très classique et que ça ne va pas me laisser un souvenir pérenne j’avais d’abord attribué une note de 3 étoiles, mais comme je commence en disant j’aime beaucoup, je me suis dit que ça méritait bien 4 étoiles.

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