Grands et petits écrans #23 – loups-garous
Ce mois-ci, le thème du challenge Contes & Légendes c’est loups-garous et vampires, de quoi se donner un avant-goût d’Halloween.
Pour l’occasion j’ai eu envie de faire un petit billet « Grands et petits écrans » thématique rien que pour les loups-garous. Il ne s’agit pas ici de vouloir faire la liste des toutes les séries ou film sur le sujet (comme j’ai pu faire avec la liste de manga), mais de vous parler des séries que j’ai regardées ce mois-ci spécialement pour le challenge et quelques autres que j’ai vus il y a pas si longtemps. Je ne parle donc que des titres que je connais. Il en existe plein d’autres et si vous en avez quelques-uns à conseiller, lâchez-vous en commentaire. 😉
voici ma petite sélection à moi
Séries TV
Teen Wolf
Commencé l’hiver dernier, je l’ai reprise à l’occasion du challenge. Les premiers épisodes de n’avaient pas convaincue. Mais j’avais, tout de même, regardé une ou deux saisons avant de passer à autre chose. Quand j’ai repris en juillet, j’ai finalement été mordue (elle était facile celle-là) et j’ai enchainé toutes les saisons suivantes (6 au total).
Un jeune lycéen asthmatique et un peu loser se fait mordre par une bête sauvage un soir, alors qu’il est avec son meilleur ami dans la forêt pour voir… un cadavre que la police aurait retrouvé. Drôle de hobby pour deux lycéens. Pourtant les bizarreries ne font que commencer. Ce n’est pas une bête sauvage qui a mordu Scott, mais un loup-garou. Il va à son tour en devenir un. Un jeune homme taciturne (l’archétype du beau ténébreux fâché avec les rasoirs) va lui servir de mentor.
Dans la première saison Scott est encore un jeune loup inexpérimenté. Nous avons une belle romance à la Roméo et Juliette avec une jolie fille héritière d’une légendaire famille de chasseurs de loups-garous. Le meilleur ami, pas très sexy, mais super malin, le rival super sexy, la pimbêche qui sous ses airs de fille superficielle cache une grande intelligence. Tous les clichés de la série lycéenne sont là et j’avoue que la première saison m’a assez vite découragé. « J’ai passé l’âge » était mon premier réflexe. Puis, en manque d’inspiration, j’ai repris la série et j’ai fini par me prendre au jeu. Les personnages grandissent. Ils restent toujours cliché, mais ils sont plus attachants, plus complexes, plus sympas. Les intriguas aussi se complexifient. On commence avec des histoires de lycéens et de loups-garous assez banales et puis on se retrouve avec tout un tas de créatures fantastiques.
J’ai découvert des légendes que je ne connaissais pas ou peu, des créatures dont je n’avais jamais entendu parler. Les clins d’œil à la France m’ont beaucoup amusé, les Argent, la famille de légendaires chasseurs de loup-garou sont d’origine française. Dans la saison 5 nous avons même toute une intrigue autour de la bête du Gévaudan.
Je n’ai pas retenu toutes les créatures et légendes évoquées dans la série (et je n’ai pas pris de notes), mais j’ai noté la chasse sauvage, au centre de l’intrigue de la saison 6. Dans la série les chasseurs d’âme ont des allures de cowboys alors j’ai cru qu’il s’agissait d’une légende américaine, finalement j’ai découvert que c’est une légende européenne.
Dans la série la chasse sauvage vient et revient dans leur petite ville pour chasser les habitants. De nombreuses variantes de cette légende existent en Europe, moi je ne la connaissais pas. Celle qui ressemble le plus à ce qui se passe dans la série c’est la chasse volante, des chasseurs damnés qui sont condamnés à chasser sans fin et qui voyagent avec la tempête.
Dans la série on rencontre également une banshee (issue de la mythologie irlandaise), un chien de l’enfer, des garous de différentes sortes… il y a même un kitsune japonais.
Pour en revenir au garou, j’ai trouvé intéressante l’idée que la victime mordue ne devient pas forcement un loup-garou, elle peut devenir autre chose, sa forme dépend de ce qu’elle est avant, de sa personnalité. Autre idée intéressante de la série, la meute n’est pas forcement composé de loups, du moins, pas dans l’esprit de Scott et ses amis. Une meute multiculturelle si j’ose dire, et j’aime beaucoup cette idée.
Cette série m’a aussi fait découvrir un sport dont je n’avais jamais entendu parler avant, la crosse. Vous connaissez ? C’est un peu comme si des jouer de belote basque (ou plutôt des chasseurs de papillons avec leur filet) déguisée en footballeurs américains essayaient d’envoyer la balle dans des buts. Vous ne visualisez pas ? Normal, j’explique super mal. Et je n’ai pas compris grand-chose à ce sport si ce n’est qu’il faut marques des buts et que les joueurs utilisent des crosses munies de filet pour trimbaler la balle. Un sport d’origine amérindienne joué aux USA et au Canada.
Si je me suis beaucoup amusé à suivre cette série, c’est qu’on y découvre des créatures issues de folklores divers et variés, mais aussi parce que j’avais besoin de légèreté. C’est une série pas prise de tête avec du mélo, des stéréotypes, de la romance en veux-tu en voilà, bref, idéal pour se vider la tête et ne pas réfléchir. Parce qu’il y a aussi plein d’incohérence, de raccourcis, de « deux machina »… faut pas trop se concentrer sinon ça gâche le plaisir.
The Order
Autre série yong adulte : on a ici quitté le lycée pour la fac, mais les personnages ne sont guère plus matures, surtout émotionnellement.
Un jeune homme intègre une prestigieuse université dans l’unique but d’intégrer une société secrète de magie pour assouvir une vengeance familiale. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’il existe sur le campus une deuxième société secrète, composée de loups-garous et chassant les mages. Le héros va se retrouver mêlé aux deux sociétés secrètes. De quoi compliquer sa première année de fac.
Magies, loups-garous, mélodrames et amours de jeunesse au menu de cette série, très classique et cliché dans son genre, mais pas dénoué de charme. Je me suis beaucoup amusé, il y a un bon rythme, des rebondissements et quelques personnages sympas (surtout chez les loups-garous, les mages sont des têtes à claques première catégorie). L’histoire d’amour en revanche est vraiment reloue, tout comme l’héroïne qui m’a beaucoup agacé. Encore une série parfaite pour se vider la tête.
Contrairement à Tenne Wolf qui puise ouvertement dans les différents folklores et nous donne à découvrir des légendes et personnages mythologiques de tous horizons, The Oder reste très centré sur son propre univers et n’invite pas tellement à la découverte.
Les loups-garous qu’ont rencontre sont plutôt classiques dans leur forme, l’humain se transforme en sorte de créature monstrueuse rassemblant à un loup bipède de deux mètres. L’originalité réside dans la façon de devenir un loup-garou, cela ne passe pas par la morsure. L’esprit du loup-garou immortel vit dans sa peau de loup et choisit un hôte en le possédant. Si sa condition de loup-garou donne une force et une capacité à se régénérer extraordinaire à l’hôte, celui-ci n’est pas immortel pour autant et il n’est, pour le loup, qu’un véhicule temporaire, en attendant le prochain hôte. Il y a ainsi deux entités dans le loup-garou, celle de l’hôte et celle du loup qui doivent cohabiter dans le même corps.
Bitten
On quitte la jeunesse, pour devenir adulte. Du moins faire semblant, avec cette fois une série dont les personnages sont tous adultes, ont un travail, du vécu, de l’expérience aussi bien de la vie humaine que de celle de loups-garous. J’avais commencé cette série en hivers aussi, après m’être lassé de Tenne Wolf et de ses premières saisons un peu trop « lycéennes » à mon goût. Et j’ai accroché aux premiers épisodes de Bitten. J’y trouvais ce que j’étais venu chercher : à savoir des problématiques un peu plus adultes dans la vie de protagonistes.
L’histoire tourne autour d’une jeune femme très particulière, elle est la seule femme loup-garou au monde. Dans la première saison, elle vit sa vie d’humaine cachant à son entourage sa double nature. Elle est heureuse, mais ce bonheur ne va pas durer. Son Alfa la rappelle dans la demeure principale de la meute ainsi que les autres membres. Des meurtres commis près de la meute mettent celle-ci en péril. Si la vie des loups-garous est régie par tout un tas de règles, dont l’obéissance aveugle à l’alfa, la règle fondamentale c’est vivre caché. Personne ne doit connaitre l’existence des loups-garous sous peine de mort. Mais difficile de cacher sa nature à son petit ami. Bref, les choses se compliquent et rien ne va plus.
Dans les saisons suivantes Elana, va devoir retourner auprès de sa meute, celle-ci court danger après danger. Si j’avais aimé le ton un peu plus adulte du début de la série, ça tourne très vite au sempiternel cliché romantique avec une histoire d’amour franchement pas intéressante entre Elen et un autre loup absolument pas charmant.
Quant au reste de la meute, il y a des personnages sympas, mais globalement j’ai trouvé assez agaçante cette obsession pour Elena. Tout tourne plus au moins autour d’elle, même l’Alfa semble prendre ses décisions plus dans son intérêt à elle et non celui de la meute. Bon, d’accord, c’est la seule femelle loups-garous au monde, mais là c’est too much.
D’ailleurs cette histoire de femelle unique me pose également problème. On pourrait croire à une histoire plutôt féministe puisque nous avons une femme au centre de l’histoire et une femme forte qui arrive à imposer sa volonté alors même qu’elle évolue dans un univers uniquement masculin. Oui, mais ! Mais il y a ce que nous raconte l’histoire entre les lignes. Pourquoi n’y a-t-il pas de femmes loups-garous ? Mais parce que la transformation est beaucoup trop douloureuse pour qu’une femme y survive ! Pardon ? OK les hommes ont une masse musculaire et une force physique généralement plus importante que celle des femmes, mais le seuil de la douleur ça n’a rien à voir avec la force ! Qui c’est qui accouche depuis la nuit des temps ? Non, parce que je voudrais les voir moins les hommes, mettre au monde une créature qui vous déchire la chair et vous déplace les os au passage. Rien qu’à regarder, il y en a la moitié qui défaillit. Trêve de plaisanterie, je trouve le postula de départ de la série, à savoir une femme ne peut pas devenir loup-garou parce qu’elle n’est pas capable d’encaisser la douleur provoquée par la transformation, très machiste et pas vraiment dans l’air du temps. Je ne veux pas d’une série avec une héroïne exceptionnellement forte, je veux une série où l’on considère que les femmes ne sont pas moins fortes que les hommes, et par force je ne parle pas de force physique uniquement, mais aussi de force de caractère, d’endurance, de volonté, etc. Si la femme forte qu’on nous présente est une exception, cela revient à de dire les femmes en général ne sont pas fortes. Mais vous inquiétez pas, il existe de rares exceptions. Heu…
Bref la série est sympa, il y a de l’action, des loups-garous et pour une fois il n’est pas question de « premières fois » et ça c’est bien, mais j’ai quand même été agacé par une posture l’air de rien très machiste.
Quant aux loups-garous qu’on rencontre ici, ils sont très classiques, on est mordu, on se transforme, enfin… si on est assez fort pour survivre à la métamorphose. Les loups sont regroupés en meute sous l’autorité d’un alfa. Et même si chaque membre vit sa vie, tous doivent accourir à son appel. Les loups-garous se transforment en loup et pas en monstre chelou, ça j’aime bien. Sinon on rencontre dans la série aussi des sorcières et des sorciers.
J’ai du mal avec la dernière saison.
Wolf Blood
Si Teen Wolf est une série d’ados, là c’est carrément une série pour préado. Dans une petite ville de campagne vit une famille de loups métamorphes. Chaque pleine lune les parents se transforment, la fille, elle, n’a pas encore connu sa première mutation. Un jour débarque à l’école un petit caïd. Au premier abord Maddy et ses amis ne l’aiment pas vraiment, mais la jeune fille se rend vite compte que Rhydian est un loup, comme elle.
Que dire de cette série. Même ma fille de 12 ans a du mal. Les personnages sont très caricaturaux et agaçants avec des problèmes de collégiens. Du coup je n’accroche pas plus que ça. Difficile de se faire une idée après seulement quelques épisodes, mais je crois que ce n’est vraiment pas de mon âge !
Grimm
J’avais déjà parlé de cette série ici. Je l’ai finie depuis un bon moment, mais je tenais à la réciter puis non seulement il y a des loups-garous, mais en plus j’ai bien aimé la série.
Un jeune policier découvre qu’il est l’un des descendants de la famille Grimm et que les membres de leur famille ont un pouvoir spécial qui leur permet de voir la vraie nature des créatures fantastiques qui vivent cachées parmi les hommes. Son travail de policier le mène à enquêter sur des crimes qui de toute évidence n’ont pas été commis par des hommes ordinaires. Comment enquêter sur les créatures fantastiques tout droit sorties des livres de contes de fées quand on est le seul à les voir ? Sorcières, loup-garou et autres métamorphes feront le quotidien de l’inspecteur. Les loups-garous y apparaissent dès le premier épisode, une enquête inspirée du conte du petit chaperon rouge. Une fillette se fait enlever par le loup. L’inspecteur en trouve un, mais ce n’est pas le bon. Le loup-garou découvert par l’inspecteur et un gentil, ou plutôt un repenti, qui va l’aider. Commence ainsi une longue coopération. Car, contrairement à tous les Grimm, notre inspecteur ne veut pas éliminer toutes les créatures magiques, seulement celles qui sont dangereuses.
Shadowhunters
Encore une série dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises, notamment dans ce billet spécial Halloween. Je vais donc révoquer cette série rapidement.
Une jeune fille découvre qu’elle n’est pas une femme ordinaire, dans ses veines coule le sang de Shadowhunters, une sorte d’anges invisibles pour le commun des mortels et qui chassent les créatures maléfiques telles que les vampires ou les loups-garous. Mais tous les vampires, les loups-garous et les sorciers ne sont pas maléfiques. À peine entrée dans l’institution de Shadowhunters, l’héroïne met les pieds dans le plat et change les habitudes de ses nouveaux camarades. Adapté d’une série de roman fantasy The Mortal Istruments, dont il existe également une adaptation graphique, elle me tente beaucoup !
Les romans ont également été adaptés en film, il me semble, mais je ne l’ai pas vu.
Ici les loups-garous sont classiques, ils se transforment après avoir été mordus et ils peuvent prendre la forme d’un loup ainsi que des formes intermédiaires si mes souvenirs sont bons.
Et voilà, j’ai fait le tour des séries que j’ai vu plus où moins récemment. Il y en a plein d’autres. Si vous en connaissez des biens, laissez-moi un commentaire, ça m’intéresse. 🙂
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Films
Wolves
Un adolescent découvre, de la pire des façons, qu’il est un loup-garou. Il décide de fuir et cherche à comprendre qui il est et d’où il vient. C’est ainsi qu’il arrive dans une petite ville de campagne, où il découvre ses origines.
Pour ce qui est de l’histoire, on passe très très vite sur la première phase où le jeune homme découvre qu’il est un loup. La tragédie arrive très vite et le voici sur la route. Là il tombe par hasard sur un type qui lui dit d’aller à l’est et… il arrive dans la ville où il est né et qui cache le secret de ses origines. C’est un peu trop rapide.
Une fois sur place, surprise ! la ville est peuplée de loups-garous. Guerre de gang, jolie fille, adversaire redoutable, histoires de famille, Amérique profonde… tout est là. De la bagarre et un happy end sanglant. Bref rien de particulièrement marquant dans ce film si ce n’est la plastique (humaine) des deux loups principaux qui, ma foi, n’est pas désagréable à regardé.
J’ai trouvé la forme des loups-garous assez ridicule. Ils ont l’air de gros nounours psychopathes bodybuildé. On est loin de l’allure élégante d’un vrai loup.
Je n’ai regardé qu’un film sur les loup-garou ce mois-ci et ce n’était franchement pas une réussite. J’en connais quelques autres, mais je l’ai ai vu il y a trop longtemps pour pouvoir en parler. Encore une fois, si vous avez des conseils, les commentaires sont à vous 😉
[…] j’ai complètement oublié de vous parler de l’article que j’avais programmé : Grands et petits écrans #23 loups-garous, de quoi se préparer une playlist pour Halloween […]
Une sélection impressionnante !!! Parfait pour trouver ce qu’on pourrait se mettre sous la dent ! 😀
Il y en a plus que je l’aurai cru ^^
Ma préféré reste Teen Wolf, parce que c’est ado, kitch, drôle et que ça l’assume.
J’ai plus de mal avec Shadowhunters, Bitten et The Order que j’ai testé un peu mais qui font encore plus cheap à mon goût ^^!
oui, je suis entièrement d’accord avec toi, il y a dans Teen Wolf la touche d’humour qui manque aux autres, c’est ado et cliché, mais ça marche bien. La première saison je la trouvais pas terrible mais finalement j’ai pris beaucoup de plaisir avec cette série. Maintenant que j’ai fini je me sens tout seule, j’arrive pas à trouver quelques chose qui vienne la remplacer. The Vimpire Diaries m’a accroché au début mais les vampires de 50 qui se comportent comme des ado… ça m’a soûlé
[…] semaine dernière j’avais préparé un billet “grands et petits écrans spécial loups-garou“, je m’en serais voulu de ne pas en faire autant pour son comparse le vampire, […]