La Reine des Neiges

13 octobre 2014 19 Par Bidib

Mimiko possède deux dessins animés inspiré du même conte de Andersen : La Reine des Neiges de Disney (2013) et La Reine des Neiges de Vlad Barbe et Maxim Sveshnikov, un film d’animation russe de 2012. Les deux films racontes des histoires tellement différentes l’une de l’autre que j’ai voulu en savoir plus sur la version originale : le conte écrit par Hans Andersen en 1844.


La reine de Neige à la sauce Disney :

Que les choses soit bien claires : je DÉTESTE ce film !!! Je ne peux pas le supporter et Mimiko adore, c’est vous dire le cauchemar. Pourtant je suis plutôt bon public, j’aime presque tous les dessins animés que j’ai vu. Je suis pas du genre élitiste à n’aimer que le cinéma d’auteur (au contraire !) ni du genre branché à n’aimer que les films du soleil levant. J’aime un peu près tout du moment que c’est bien fait, qu’il y a de l’humour et un bon rythme… Je suis une grande fan de Kung fu panda, j’adore le roi lion, je trouve Sherck très drôle et j’ai bien ris en regardant les Croods… c’est dire si j’apprécie le film d’animation mainstream. Mais là, non ! Vraiment c’est épidermique. Dès le premier quart d’heur j’étais dépitée. Quand je pense que ce film à eu un oscar, je comprends pas. Le jury n’avait jamais vu un bon film d’animation ? Ils ont touché un pot de vin ?

Mais là je commence par vous dire à quel point je déteste ce film sans même pas vous le présenter. Remédions à ça immédiatement :

Il était une fois un roi et une reine qui avaient 2 filles. L’aînée était doté d’un étrange pouvoir : celui de créer de la glace. Après un triste accident où le pouvoir de l’aînée blesse la cadette, des sortes de trolls disent au roi et à la reine que leur jeune fille doit apprendre à maîtriser son pouvoir et que le plus grand danger c’est  la peur de ce pouvoir. Du coup, que font-ils ? Il enferment la princesse dans sa chambre, ferment le château, il l’isolent du monde et lui inculquent la peur d’elle-même. Vive le roi ! Bon, heureusement le roi et son épouse meurent prématurément dans un terrible accident. Quel soulagement ! Le temps passe, les princesses chantent encore et toujours (à Arendelle on ne parle pas, on chante). Et puis vient le jour du couronnement d’Elsa, l’aîné. Anna, la cadette, qui a hérité de l’intelligence de ses parents, décide de se marier avec un prince venu des îles du sud et… tout juste rencontré. Du coup sa sœur, qui semble un peu moins simplette, s’y oppose. Une dispute s’en suit. Elsa perd le contrôle et son pouvoir se manifeste. Panique à bord. L’hivers s’installe en pleine été, et là… on dirait la France quand il y a 2 cm de neige : c’est la panique ! Au bout d’à peine 24 heures c’est déjà la fin du monde (dans un pays où il neige tous les hivers, précisons-le). Passons sur les détails logistiques et revenons à nos jolies princesses. Anna part à la recherche de sa sœur qui s’est enfuie. Elle rencontre en route un bon gars,un reine et un bonhomme de neige (les seuls personnages sympa de l’histoire) et, enfin, arrête de chanter. Tout ne se passe pas comme prévu, elle est trahie par le beau prince, qu’à cela ne tienne et le remplace du revers de la main par le bouseux. L’important c’est l’Amour, pas le mec… Mais tout est bien qui fini bien, les deux princesses sont sauvées, le véritable amour est révélé, les princesses sont toujours aussi niaises mais dans la joie et la bonne humeur. Fin.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je n’aime pas ce si beau conte ? Par où commencer ? Prenons les chansons, le début du film est littéralement noyé sous les chansons ! Des chansons pour rien dire tous les 3 minutes. Si la première passe encore, au bout d’un moment ça devient carrément agaçant. Et je vous dit pas la chanson phare (au milieu du film) que toutes les petites filles chantent donnant ainsi des envie meurtrières à leur pauvres parents… Bref si la bande sonore de Spirit était très bien, si le hakuna matata du Roi lion me fait toujours sourire. Le « libérée, délivrée » d’Elsa me donne des boutons !

Ce n’est là qu’un détail me dirais vous. Plus qu’un détail, je dirais que c’est la goutte qui fait déborder le vase ! Le scénario est mauvais. Si dans les grandes lignes passe encore, l’équipe à l’origine de ce film n’a vraiment pas le sens du détail. Et quand on a vu le film 50 fois, c’est très énervant. C’est grossier ! Tout comme les personnages, princesses en tête, qui sont insipides, stupides, agaçants… Ce n’est pas les adjectifs qui manquent pour les qualifier. Heureusement que le bonhomme de neige est là pour apporter une touche d’humour salvatrice. Mais sa présence ne suffit pas à faire oublier les dialogues et le scénario mal ficelé. Sans parler de la morale ! On nous parle d’amour véritable, et là, on a juste envie de pleurer.

C’est sans conteste le pire film de Disney qu’il m’ai été donné de voir. Et les pires personnages féminin que nos chères têtes blondes et brunes pouvait prendre pour icone. Un désastre !


La Reine des Neiges russe :

Passons au film russe. Tout d’abord quelques mots sur l’histoire, qui comme je vous l’ai dit ne ressemble en rien à celle de Disney.

Tout commence par une nuit d’hiver. La Reine des neiges vient pour tuer un homme et une femme dont le pouvoir la dérange. Les parents réussissent grâce à un miroir magique à protéger leur enfants (scène qui me fait beaucoup penser à Harry Potter…). Depuis, l’hiver éternel s’est installé rendant tout gris et laid. Un enfant, pourtant, ne se laisse pas abattre par la froidure de l’hiver. Kay aime dessiner et ses dessins redonne de la couleur au monde. La Reine des neige ne peut le supporter et envoie un troll le capturer. Gerda, le rencontre à l’orphelinat et découvre, oh surprise, “tu es mon frère”… Bref, le troll arrive, tente d’amener Kay. Gerda s’y oppose et est importée par une bourrasque. Gerda, le troll et la belette de Gerda se retrouvent un plein milieu de nulle part et partent à la recherche du pauvre Kay. En chemin Gerda rencontre une magicienne qui a un jardin enchanté et qui veux la garder avec elle, puis un roi et ses deux enfants capricieux, des pirates, une chamane et enfin arrive au château de la Reine des neiges. Là elle doit se battre contre elle pour sauver son frère. Grâce à son bon cœur elle sauve Kay mais aussi la Reine des neiges qui était en réalité une petite fille aux pouvoirs surprenant devenue méchante après avoir été rejeté par les siens. Fini l’hiver éternel. Happy end.

Si ce film n’est pas un chef d’oeuvre de l’animation, le scénario y est déjà mieux construit que chez Disney. Il tiens la route, il est cohérent et on y retrouve l’ambiance traditionnel du conte de fée initiatique avec quête et rencontres. Le film dans son ensemble n’est pas désagréable, mais pas spécialement marquant non plus. Déjà en cela il dépasse la grosse machine Disney, qui, à utiliser toujours les même ingrédients, fini par gâter son plat.


Le conte de Andersen :

Mais qu’en est-il de la Reine des Neiges d’Andersen ? Avec deux histoires si différentes, difficile de croire que l’on s’inspire du même conte, non ? Il n’es fallait pas plus pour titiller ma curiosité ! Depuis le temps que je voulais en avoir le cœur net, j’ai profité de ce mois dédié au contes de fée pour m’acheter La Reine de Neige de Andersen disponible chez Librio.

Le conte de Andersen se divise en sept histoires :

Première histoire : qui traite du miroir et de ses morceaux

Où l’on nous parle d’un miroir magique, crée par un diable et pourvu du pouvoir de déformer toutes chose pour en effacer la beauté et n’en laisser voir que la laideur.

Deuxième histoire : Un petit garçon et une petite fille

Où l’on nous parle du petit Kay et de la petite Gerda, deux voisins liés par une très profonde amitié. Où Kay est touché par un débris du miroir magique et voit son cœur glacer, attirant à lui La Reine des Neige qui l’emporte.

Troisième histoire : Le jardin de la femme qui savait faire des enchantements

Où la petite Gerda part à la recherche de son ami et en chemin rencontre une gentille vieille dame qui veut la garder au près d’elle dans un beau jardin enchanté.

Quatrième histoire : Prince et princesse

Où Gerda croit retrouver Kay et rencontre une belle princesse et un beau prince.

Cinquième histoire : La petite fille des brigands

Où Gerda se fait capturer par des brigands et devient le jouet d’une méchante petite fille qui fini par l’aider.

Sixième histoire : La lapponne et la finnoise

Où Gerda rencontre deux vielles femmes qui l’aideront à trouver le palais de la Reine des Neiges

Septième histoire : Le palais de la Reine des Neaiges

Où Gerda retrouve son bienaimé Kay et le sauve.

La Reine des Neiges par Anne Cresci

Avant de parler du texte de Andersen, j’aimerais revenir rapidement sur les deux film précédemment cités. Dès le résumé on se rend bien compte que non seulement l’équipe des studio Disney n’a pas été capable de faire un beau film, mais aucun de ses membres ne semble avoir lu le conte d’Andersen à qui ils empruntent le titre. Pourquoi ce titre, alors ? Il aurais pu l’appeler « la reine de glace » ou « les sœurs givrées ». Mais non il prennent un des titre d’Andersen les plus connu et… il racontent une histoire qui n’a rien à voir ! Le seul point commun c’est la neige. Avouez que cela ne fait pas beaucoup !

Quant au film russe, Vlad Barbe et Maxim Sveshnikov ont pris des libertés mais il ont au moins lu le conte et gardé les grandes lignes de celui-ci. Si chaque épisode à été changé (Kay et Gerda deviennent frère et sœur, la magicienne aux fleurs devient malveillante, le troll n’existe pas dans la version originale, et la Reine des Neiges n’y est pas une petite fille rejeté mais seulement la Reine de la neige qui vit dans le grand nord, là ou la neige est perpétuelle…) il gardent les mêmes étapes du voyage initiatique de Gerda : le jardin enchanté, le prince et la princesse, les brigands, et les chamanes (une seule dans le film). Une raison de plus pour préférer la version russe, certes imparfaite, mais plus intéressante que la comédie musicale à deux balle de Disney. Je m’arrête là avec Disney… après tout ce film ne mérite pas  qu’on s’y attarde d’avantage.

Revenons donc au conte de Andersen. C’est un jolis conte. Je n’ai pas été transporté mais c’est plaisant. J’y retrouve toute l’ambiance des contes qui ont bercé mon enfance.  Ce qui m’a très agréablement surpris, c’est le niveau de langue. Je ne sais pas si c’est le style d’Andersen ou celui des traducteurs (David Soldi, Ernest Grégoire et Luis Moland), mais je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus lourd, plus alambiqué et difficile à lire. Il n’en est rien. Le langage est fluide et simple. Si certaines tournures sonnent un peu désuètes, on comprends très facilement et le texte est accessible pour les enfants. J’ai pris plaisir à lire ce recueil et maintenant je suis prête pour le lire à la petite Mimiko, j’espère qu’elle l’aimera, même si ça ne ressemble pas à son film préféré 🙂

La Reine des Neiges par Vladyslav Yerko

Dans le petit recueil Librio on peut lire, après la Reine des Neiges, quatre autres contes de Andersen : La Petite Poucette, Les Fleurs de la petite Ida, La Cloche et Les cygnes sauvages.

J’ai bien aimé découvrir la version originale de ses contes très connus. J’aimerai maintenant découvrir la version originale de La petite Sirène.

Cette lecture participe au challenge Union Européenne

étape danoises

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