10 count – tome 1

4 novembre 2014 4 Par Bidib

Après un mois entièrement (et presque exclusivement) dédié au contes de fées, Ma petite Médiathèque retrouve son visage habituel. Je vais enfin pouvoir parler des nouveauté de cette rentrées que j’ai lu dernièrement. Je commence par le dernier manga de Rihito Takarai paru chez Taïfu comics : 10 Count.

Todaoma Shirotani souffre de mysophobie (phobie des microbes). Il porte des gants, ne supporte pas les lieux publics, ne peux pas toucher les choses que d’autres touchent… il a du mal à respirer dans ce monde. Pourtant il croit qu’il n’a pas besoin de guérir. Cette conviction s’ébranle quand son patron manque de se faire renverser par un camion. Shirotani a hésité à tendre la main vers pour lui venir en aide alors même qu’il risquait sa vie. Heureusement Riko Kurose passait au même moment et sauve Mr Kuramoto.

vous êtes mysophobe ? ça l’air sévère. Vous devriez consulter

Alors qu’ils n’ont échangé que quelques mots, voilà ce que Kurose se permet de dire à Shirotani. “je n’ai pas besoin de guérir” se contente de lui répondre ce dernier. Pourtant l’accident l’a bouleversé, tout comme les mots trop directe de Kurose. Ne serait-il pas temps de faire quelque chose pour se débarrasser de cette phobie ?

Shirotani va se rendre dans une clinique psychiatrique, mais arrivé devant le bâtiment, le courage lui manque et décide de s’en aller. Avant qu’il n’ai eu le temps de s’en aller Kurose arrive. Il se trouve que justement celui-ci est psychiatre et travaille dans cette clinique. Face à la réticence de Shirotanni, il lui propose un rendez-vous informel dans un café. C’est ainsi qu’ils décident d’entreprendre une thérapie de  désensibilisation en 10 étapes. Une relation ambiguë va se créer entre les deux hommes, entre amitié, relation médecin-patient et attraction. Des sentiments bien difficiles à assimiler pour le fragile Shirotani. Qu’en est-il de Kurose ? Est-il si fort qu’il le laisse croire ? Pourquoi a-t-il décidé de venir en aide à cet homme qu’il ne connais pas ?

 

Un premier tome tout en douceur où l’on découvre les personnages principaux et où ils se découvrent l’un l’autre. Dans le pur style de Rihito Takarai (je dis ça comme si j’était une experte… c’est pas le cas ^^ mais les manga d’elle que j’ai lu sont tous comme ça), il ne se passe pas grand chose. Cela ne nous empêche pas de nous attacher à ses personnages, doux et fragiles, un peu énigmatiques et souvent en décalage par rapport à la société. Ici c’est la phobie qui éloigne Shirotani du monde, à moins qu’il ne soit phobique pour pouvoir s’éloigner du monde… Sa phobie lui permet de créer une barrière entre lui et les autres. Mais que se passe-t-il quand cette barrière est brisée par Kurose qui s’invite dans son univers sans trop de ménagements ?

J’ai aimé ses personnages qui, tout en étant assez caricaturaux, sont attachants. On a envie de savoir comment leur relation va évoluer, on vaut voir Shirotani s’en sortir et Kurose s’ouvrir, se dévoiler. Mais plus que tout, ce que j’aime dans les manga de Rihito Takarai (que ce soit du boys-love ou du shojo) c’est son graphisme à la fois classique et très personnel, beau et doux. J’aime l’ambiance qui se dégage de ces tranches de vie fragiles et éphémères. Ces moments de fragilité et de beauté qu’elle nous décrit sont comme des cerisiers en fleurs. On sait que les jolies fleurs vont se faner, mais elle laisserons la place à quelque chose de plus fort, de plus robuste. Et on est pas triste de les voir partir (grandir), on éprouve juste un peu de nostalgie.

Je m’égare ! Quel rapport entre les fleurs de cerisier et 10 count ? Ben, aucun. C’est juste l’image qui m’est venue pour exprimer ce que je ressent face aux manga de Rihito Takarai. J’aime la douceur et la finesse de son trait, ses visages toujours un peu mélancoliques. Ce n’est pas très gai, mais ce n’est pas triste non plus. Pas de surprise donc, Rihito Takarai m’a encore conquise avec cette nouvelle série. 

Que vous dire de plus, j’aime et je sais pas spécialement pourquoi. J’aime c’est tout. Encore un dernier mot pour la fin : ne vous laissez pas tromper par la couverture très aguicheuse, c’est ce que vous aurais de plus sexy dans tout le manga ! Ce premier tome n’offre rien aux amateurs de hard yaoi, ici on est dans l’univers des sentiments, pas du cul 😉


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