petit panier de BD #17
Coucou me revoici avec 3 titres très différents les uns des autres.
Les oiseaux ne se retournent pas
de Nadia Nakhlé (Delcourt, collection Mirages, 2020)
Amel, 12 ans, orpheline vivant avec ses grands-parents dans un pays en guerre va partir. Son voyage commence sous une fausse identité avec la famille voisine. Mais rien ne se passe comme prévu et dès le premier barrage Amel est séparé de ses amis. Elle va se retrouver seule dans un camp de réfugiés, puis rencontrer un musicien, qui comme elle fuit la guerre. Un ancien militaire qui ne supportait plus de tuer des gens. Ces deux âmes perdues vont faire un bon bout de chemin ensemble, avec la musique pour égayer les cœurs sombres. Encore une fois la petite fille est séparée de ses proches et se retrouve seule, de nouvelles mains tendues l’aideront à s’échapper des mauvais pièges et à trouver un refuge, sa route la mènera jusqu’à Paris où les choses ne sont pas telles qu’elle les avait imaginées.
Un récit poignant d’une grande poésie. Le dessin est magnifique et l’histoire très touchante. À la réalité se mêlent les chansons et les poèmes que les héros récitent pour se donner du courage, les rêves qui adoucissent la dureté de la vie. Amel elle-même ne sait plus trop ce qui est réel et ce qu’elle rêve, mais elle avance, tels les oiseaux migrateurs qui ne regardent pas en arrière !
Un récit d’autant plus émouvant qu’il est raconté avec délicatesse et pudeur. Le dessin est aussi fin que le récit. Une très belle lecture que je ne peux que vous recommander.
Une très belle bande dessinée que j’avais d’abord repérée chez Mo’, avant de la recroiser dans le rendez-vous de la BD de la semaine grâce à Nathalie.
→ sur le site des éditions Delcourt
→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré
avec cette lecture je participe au challenge Petit BAC
Bella ciao – uno
de Baru (Futuropolis, 2020)
Dans Bella Ciao aussi il sera question de migrations, mais de cette des Italiens qui à la fin du XIX et début XXe siècle fuient la misère et viennent en France chercher du travail.
Un premier chapitre racontera un épisode tragique dans lequel la population s’en prend violemment aux immigrés italiens faisant plusieurs blessés et morts. Puis nous changeons de contexte pour suivre le récit de Teo, un descend d’immigré qui partage avec nous des anecdotes de son enfance dans sa famille italienne. Une querelle autour de la chanson Bella ciao et ses différentes versions. Cette anecdote sera ensuite démontée grâce à des explications très détaillées sur l’origine des deux versions de cette chanson. Nous découvrirons aussi d’autres histoires de famille remontant à l’époque de Mussolini, de la guerre en Espagne. Nous aurons même des petits apartés cuisine.
Bref un voyage dans l’univers des immigrés italiens à travers plusieurs générations.
J’ai trouvé cet album assez confus, on part un peu dans tous les sens et je ne voyais pas toujours le lien entre les différentes histoires. Mais c’est aussi très intéressant, j’y ai appris bien des choses. Et puis, les histoires d’Italiens, forcement, ça me touche. Mon histoire est bien différente, mais je partage les mêmes origines que les personnages et je me suis reconnu dans certaines petites choses. Notamment dans les longs débats à propos de Bella Ciao.
Ce titre aussi je l’ai découvert dans le rendez-vous BD de la semaine grâce à Caro
→ sur le site des éditions Futuropolis
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avec cette lecture je participe au challenge Petit BAC
The Mortal Istruments, tome 2 et 3
de Cassandra Jean, après le roman de Cassandra Clare (Yenn Press, 2019)
On change complètement de registre pour une plongée dans la fantasy et même l’Urban Fantasy. Je vous ai parlé de l’adaptation graphique de The Mortal Instruments avec le tome 1 ici.
Les tomes 2 et 3 poursuivent l’aventure sur le même ton.
L’héroïne a désormais découvert son identité et travaille avec les Shadow Hunters pour retrouver l’un des « Mortal Instruments » caché par sa mère disparue. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Elle retrouvera la trace de sa mère, mais les révélations qu’elle et son ami Jace vont découvrir vont leur mettre un sacré coup au moral. Ils se retrouveront face à divers dilemmes, il faudra faire des choix cruciaux et le danger continue de se resserrer. Leur ennemi semble gagner du terrain.
Bref, de l’action, des sentiments, des revirements de situations… on ne s’ennuie pas. Si je connais l’histoire pour en avoir vu une adaptation en série TV, j’en n’en prends pas moins plaisir à la redécouvrir ici. J’aime beaucoup le trait de Cassandra Jean.
C’est joli et l’intrigue avance vite. Contrairement à la précédente adaptation que j’ai vue, on n’en fait pas des caisses dans le mélodrame, même quand la situation s’y prête, et ça, j’apprécie.
Un bémol peut-être, on passe très (trop) vite, sur les personnages secondaires. J’aimerais m’attarder un peu plus sur eux. J’espère que les tomes suivants prendront un peu plus le temps de nous les présenter. Pour le moment se sont surtout des figurants, l’intrigue se concentrant vraiment sur le duo Clary-Jace.
→ sur le site des éditions Yen Press
→ sur Amazon
avec cette lecture je participe au challenge Petit BAC et au challenge de l’imaginaire
les deux premières m’attirent tout particulièrement!
Tu as fait de très bonnes pioches !!
Je me répète mais la BD de Nadia Nakhlé est tellement belle… Je ne connais pas les autres par contre.
Les oiseaux ne se retournent pas est tellement touchant ! Je ne suis pas étonnée qu’il t’ai plu.