La vie d’un idiot de Akutagawa
Décidément ce mois-ci je n’ai pas de chance. Je ne tombe que sur des livres qui ne me parlent pas (je pense au dernier roman chroniqué).
Si je suis extrêmement sensible, facilement émue jusqu’au larmes, en lisant des histoires de guerre, fictives ou réelles, de lutte pour la survie, de lutte contre l’oppression… Je reste absolument hermétique, froide comme le marbre face aux délires d’un dépressif suicidaire. En lisant Engrenage, la première nouvelle de ce mini recueil posthume, de Ryûnosuke Akutagawa, je n’ai éprouvé aucune empathie pour l’auteur, tout au plus de l’agacement.
Non seulement j’étais agacé par ce qu’il avait à dire, c’est à dire rien, mais je n’ai pas trouvé ça particulièrement beau. Je n’apprécie guerre les esthètes qui misent tout sur la beauté de leur phrases et non sur le contenu de leur histoire mais disons qu’il y a au moins la beauté des mots… Dans Engrenage j’ai rien trouvé. Tout au plus une ou deux tournures remarquables.
C’est tout à fait le genre de livre qui me font sentir idiote. J’ai passé tout la première nouvelle à me dire que, décidément, je suis vraiment pas une intélo et que là je comprends pas. Non pas que je ne comprenne pas les mots, je ne comprends pas quel est l’intérêt d’écrire (et de lire) de telle chose. J’ai le sentiment d’être complètement à côté de la plaque. J’ai du franchement me forcer.
Avec La vie d’un idiot, je n’ai pas eu le même ressenti. Les chapitres très courts sont plus percutant et directe. Il rendent l’ensemble, fluide et facile à lire. Je veux dire pas là que je ne me suis pas ennuyé, contrairement à la lecture d’Engrenage. Cependant je ne ai pas trouvé cet nouvelle spécialement intéressante. Il y a une esthétique dans ce deuxième récit à laquelle je n’ai pas été complètement insensible.
Dans la vie d’un idiot on peu lire :
Il savait pertinemment que chacun n’était pas ému de la même façon par une oeuvre artistique. Ceux que ses œuvres touchaient ne pouvaient qu’être des gens qui lui ressemblaient et qui avaient vécu une vie semblable à la sienne.
C’est sans doute pour cela que je ne suis pas émue. A moins que ce ne soit le contraire. C’est parce que je me sent capable de sombrer que je me refuse à éprouver la moindre empathie pour ceux qui coulent. Je n’éprouve que de la rage.
Voilà, je dit tout cela et je n’ai même pas présenté le livre. C’est vous dire dans l’état que cette lecture m’a mise ! Ces deux nouvelles ont été publié posthume. Dans Engrenage, on suit l’auteur, qui parle de lui même à la première personne, qui chemine vers la folie dans un quotidien morne et plein de souffrance. Avec la vie d’un idiot Akutagawa fait une brève autobiographie en quelques instantanés, dès scènes éparses et sans suite, des réflexions sur ce qu’il est et ce qu’il est devenu. Il l’écrit avec l’intention d’une publication posthume (ce qui rend le récit d’autant plus macabre). C’est son testament littéraire pourrait-on dire.
Je ne pourrais guerre en dire plus car en réalité je ne connais pas cet auteur et commencer par la fin n’était peut-être pas une bonne idée.
Connaissez-vous Akutagawa ? Que pensez-vous de cet auteur ? Lequel de ses livres conseillerez-vous ?
Je ne connais pas vraiment mais à dire vrai j’évite les auteurs japonais classiques parce que j’ai beaucoup de mal à venir à bout de leur texte… Je m’y ennuie souvent profondément… Le dernier livre qui m’a passionné est celui que je suis en train de lire : Les 47 Ronins de Jirô Osaragi 😀
oui, j’ai aussi fait cet expérience avec plusieurs auteurs (dont j’ai oublié le nom), le pire je crois ça a été un court roman où l’auteur parle de lui même, sous forme de lettre à ce parents et se met à nous raconter toutes les conquettes de sa vie. Je me suis jamais ennuyé autant en lisant un bouquin. ça doit être ça le watakushi shôsetsu… dommage que je me souvienne pas du nom de l’auteur,ça me permettrais de ne pas le relire 🙂
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