Moby Dick – Herman Melville

2 juin 2015 1 Par Bidib

Nous avons tous entendu parler de Moby Dick, la baleine blanche, et du capitaine Ahab. Mais avons nous tous lu le livre ? Je ne sais pas vous, mais moi je ne l’avais jamais lu. Quand j’ai enfin sorti tous mes livres des cartons qui les retenaient en otage, pour certains depuis des années, je me suis rendue compte que j’étais en possession de 2 éditions du fameux roman de Herman Melville. J’ai donc décidé de m’y plonger. J’ai choisi la version de poche de 1953 (traduction de Jacques Marcireau) offrant ainsi a mes sens un plaisir supplémentaire. J’adore les livres en tant qu’objet et j’affectionne tout particulièrement les livres de poche. Le papier jauni et l’odeur de poussière ajoutaient une touche supplémentaire à la magie du moment : entrer dans l’univers d’un grand classique.

mes deux éditions de Moby Dick, illustré italien de 1963 et livre de poche français 1953

mes deux éditions de Moby Dick, illustré italien de 1963 et livre de poche français 1953

L’histoire :

Ai-je vraiment besoin de présenter l’histoire ?

Ismaël, le narrateur, désormais seul au monde décide de partir à l’aventure et d’embarquer sur un baleinier, un de ces bateaux qui partent de Nantucket pour sillonner les mers du monde entier à la poursuite de baleines et de leur précieuse huile.

Je m’appelle Ismaël.

Il y a bien des années, – je ne saurais sire combien, – je me trouvais sans un sou ou peu s’en fallait. Rien ne me retenait sur le plancher des vaches. Aussi l’idée me vint de voyager un peu, d’aller sur mer et de voir comment le monde est fait.

Le hasard le mènera à embarquer sur le Pequod.

J’allai sur place pour me rendre compte. Je montai à bord du Pequod et, après l’avoir examiné, je décidai brusquement que c’était sur ce bateau-là qu’il fallait embarquer.

J’avais déjà pas mal voyagé, mais je n’avais jamais encore vu un navire aussi extraordinaire. Et je suis sûr qu’on pourrait faire le tour du monde, visiter les côtes du Japon, toutes les baies indiennes et les baies de Patagonie sans un trouver un pareil.

Le bateau du capitaine Ahab, un homme devenu fou après avoir perdu sa jambe à cause d’une mythique baleine blanche appelée Moby Dick.

Je montai sur le pont pour prendre mon tour de garde. Le jour pointait à peine et les objets familiers avaient encore des contours indistincts. Je regardais machinalement vers la poupe quand, tout à coup, mon sang se figea : le capitaine Ahab se tenais sur l’entrepont.

 La réalité dépassait tout ce que j’avais craint. Il n’y avait rien, en lui, qui pût faire croire qu’il relevait de maladie. Il donnait l’impression d’un homme qui viendrait de s’échapper du bûcher, dont le feu aurait léché les membres sans les consumer. Grand et solidement charpenté, malgré son âge, il était coulé dans un bronze inaltérable.

 Ahab entraîne tout son équipage dans la poursuite de sa vengeance devenue sa seul raison de vivre. Une obsession qui va mener le Pequod et tout son équipage au devant du danger.

illustration de Musatti - Moby Dick, editrice Boschi, 1963

illustration de Musatti – Moby Dick, editrice Boschi, 1963

Une agréable surprise :

Si je voulais lire Moby Dick c’est plus par acquis de conscience qu’autre chose. C’est l’un de ces livres qu’il faut avoir lu, alors je m’apprêtait à faire mes devoirs en bonne élève que je suis. Mais je m’attendais aussi à l’ennui, n’étant pas très friande de littérature classique. (La littérature du XIX me demande toujours beaucoup d’efforts)

Et c’est tant mieux ! Je m’attendais tellement à m’ennuyer que finalement j’ai trouvé ça super. Si certaines tournures sont désuètes, l’ensemble du texte est très agréable, dynamique et vivant. Il file tout seule sans qu’à aucun instant je n’ai besoin de me forcer. Melville a su captiver mon attention dès le premières pages et j’ai lu avec plaisir (même si pas très vite) les aventures du Pequod, curieuse de savoir quelle tournure allait prendre cette chasse.

Le voyage du Pequod – Everett Henry, 1956

J’ai préféré, cependant, les premiers chapitres, ceux qui mènent le narrateur au Pequod, aux envolées lyriques de la fin. J’ai trouvé le début du roman plus riche en éléments et plus dépaysant. Avec Moby Dick j’ai aussi beaucoup appris sur la chasse au baleines et c’est intéressant. Le livre est très court, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer, même durant les longues périodes en mer.

Une très bonne surprise pour l’ignorante que je suis. Franchement, ça vaut le coup de le lire !

illustration de Musatti - Moby Dick, editrice Boschi, 1963

illustration de Musatti – Moby Dick, editrice Boschi, 1963

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