La rédaction

13 mai 2017 6 Par Bidib

C’est grâce au mooc Il était une fois la littérature jeunesse que j’ai découvert ce livre. Quand je l’ai trouvé à la bibliothèque j’ai tout de suite voulu me faire ma propre opinion. Blandine et Laurette l’ayant emprunté au même temps, nous nous somme lancé dans une lecture commune.

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Une dictature militaire vue à travers les yeux d’un enfant qui cherche à comprendre les événements dont il est témoin : un album extrêmement subtil et fort.

⇒ fiche pédagogique et extrait à découvrir sur le site des édition Syros

Alors que les enfants du quartier jouent au football dans la rue, le père de Daniel, un ami de Pedro, est arrêté sous leurs yeux parce qu’il est contre la dictature. Un peu plus tard, un militaire vient dans l’école de Pedro, et demande aux élèves de décrire ce qui se passe le soir chez eux, les discussions, les visites… Que va raconter Pedro, dont les parents luttent eux aussi contre le pouvoir des militaires ?Toute l’intelligence de cet album, c’est d’adopter d’un bout à l’autre le point de vue d’un jeune garçon qui, en posant des questions, mais surtout en observant et en interprétant les non-dits, esaie de décrypter la réalité qui l’entoure. Pour autant, le lecteur ignore ce que Pedro sait exactement au moment où il se met à écrire sa rédaction. D’où l’incroyable suspense qui sous-tend la seconde partie de l’album, jusqu’à la dernière page… où l’on apprend qu’il faut décidément faire confiance aux enfants. (source : Syros)

La Rédaction est publié une première fois en 1998 sous forme de nouvelle. Antonio Skarmeta en 1998, auteur Chilien née dans les années 40, y dénonce la dictature militaire qui prends le pourvoir au Chili dans les années 1970 (voir l’article de Yomu-chan La littérature de l’exil du Chili). Le texte est ensuite illustré par Alfonso Ruano, dessinateur espagnol. La version française proposé par Syros date de 2007. L’album est recommandé par le ministère de l’éducation nationale pour les élèves du cycle 3.

J’avoue que ma première impression était assez mitigée. D’un côté je n’aime pas trop les illustrations d’Alfonso Ruano. Je n’aime pas le style mais surtout je les trouves trop figées. Mais je dois reconnaître qu’en revanche la mise en scène de l’image est toujours intéressante. Avec le texte j’ai eu un sentiment un peu équivalent : ce qu’il raconte est intéressant mais je n’aime pas du tout le style. C’est trop simplifié, à vouloir utiliser un vocabulaire simple, compréhensible pour les enfants on tombe dans une sorte de caricature, je trouvais que ça ne sonnait pas vrai. Les enfants ne parlent pas si simplement et les adultes ne leur parlent pas comme ça non plus. Je ne sais pas, il y a quelque chose qui me gênait. Je n’aime pas quand on parle aux enfant comme si c’était des imbéciles. Je préfère utiliser des mots compliqués quitte a expliquer. Ici j’ai trouvé que le langage était trop simplifié, stylisé, ça me met mal à l’aise. Les phrases sont trop courtes. Cela enduit une drôle d’ambiance. Mais c’est peut-être, surement même, l’effet recherché. Peut-être, par cette parcimonie de mots, l’auteur cherche a montrer le non dit et les silences qui en disent long. Mais il m’a fallu un moment pour accrocher. En revanche j’ai trouvé la chute excellente. C’est là que tout prend son sens.

⇒ à lire aussi les avis de Blandine et Laurette

 

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