Petit panier de manga #16
Ça fait une éternité que je n’ai pas publié de petit panier de manga ! Ces derniers temps j’avais tendance à dédier une chronique par titre ou ne pas en parler du tout. Mais ce que j’aime dans le “petit panier”, c’est que ça me permet de donner mon avis sur des lectures pour lesquelles je n’ai pas forcement le temps ou l’envie de faire une chronique, ou encore de donner mon avis sur des séries en cours qui ont déjà été chroniquées, ou pour lesquelles j’attends d’avoir lu plusieurs tomes avant d’écrire une chronique.
Bref aujourd’hui j’ai envie de ressusciter le concept du petit panier de manga, parce que ces derniers temps mes lectures manga se sont intensifiées, mais le temps que je peux consacré à la rédaction du blog pas tellement. J’espère que le concept vous plaira et que vous y trouverez des idées lecture.
N’hésitez pas à me laisser vos impressions en commentaire.
Faraway Paladin, tome 1
auteurs : Mutsumi Okubashi (dessin), Kamata Yanagino (scénario), Kusaga Gin (charadesign)
année de sortie au Japon : 2017
années de sortie en France : 2020
éditeur français : Komikku
type : shonen
genre : fantasy, aventure
→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré
Résumé : un jeune homme met fin à ses jours et se réveille dans le corps d’un nourrisson. Autour de lui tout est différent. Il est dans un autre monde, un monde de magie. Il est recueillit par un drôle de groupe, composé un fantôme, d’un squelette et d’une momie. Ensemble, ils élèvent cet enfant humain et lui apprennent tout ce qu’il doit savoir sur ce monde: ses croyances, ses connaissances, mais aussi comment se battre avec de la magie ou avec des armes. On suit William, c’est ainsi qu’il a été nommé par sa nouvelle famille, tout au long de ses premières années. Ses “parents” semblent lui cacher des choses, mais lui aussi a un secret. Il ne leur a jamais dit qu’il garde en mémoire sa vie précédente. Pourquoi ce trio a adopté un enfant humain et l’a entrainé si dur ? Qu’attendent-ils de lui ? Pourquoi l’enfant a gardé la mémoire de son autre vie ? Est-il le seul à se souvenir ? Où sont les autres humains ? Et pourquoi a-t-il été abandonné par ses parents biologiques ?
Mon avis : Il y a beaucoup de choses dans ce premier tome. Tout d’abord on découvre William et sa situation très particulière, un bébé qui a tout gardé en mémoire de sa vie précédente. Il ne peut physiquement pas parler, mais il comprend déjà le langage, il a l’esprit d’un adulte, mais le corps d’un enfant. Et ce qu’il découvre de ce monde à de quoi déstabiliser. Lui qui avait renoncé à la vie, il se retrouve dans un monde peuplé de morts-vivants où il est élevé par un trio de plus étrange. De ce trio on ne sait presque rien. Avec William on découvre, petit à petit cet univers. Et il y a des idées intéressantes. Ce monde semble avoir une mythologie très complexe aux multiples influences. Il y a des églises comme dans la religion chrétienne, mais il y a une multitude de dieux. Le verbe occupe une place très importante dans cette mythologie. Les mots ont le pouvoir de créer le monde. Ces mots peuvent d’ailleurs être manipulés par les mages afin de jeter des sorts. Tout l’aspect mythologique m’a beaucoup plus. J’espère que nous en apprendrons davantage dans les tomes suivants. Ce monde, dans lequel la conscience de notre héros a débarqué, est très différent du nôtre. La magie et le surnaturel y sont légion. D’ailleurs notre héros est élevé par 3 morts-vivants. On ne sait encore rien de leur présence. Pourquoi y a-t-il des mots vivants ? Pourquoi ce monde semble en ruine ? Que s’est-il passé ? Le fait que l’on ne sache presque rien est intéressant. On découvre cet univers petit à petit, au fur et à mesure que William apprend et grandit. Cette façon de mener l’histoire m’a plu, même si je dois avouer que du coup l’ensemble manque de rythme et d’entrain. J’ai lu ce premier tome assez lentement, faisant de nombreuses pauses de plusieurs jours. Cela aurait mérité plus de fluidité dans la composition des chapitres. En un seul tome, on voit notre héros grandir, à la fin il est sur le point de passer le rite qui marquera le passage à l’âge adulte qui se fait à 15 ans. Sur ce point j’ai été déçue par le dessin. Le héros grandis beaucoup d’un chapitre à l’autre, mais il a pratiquement toujours la même tête, seul change la longueur de ses cheveux et sa taille. Dans un chapitre par exemple il a seulement 6 ans et je n’ai même pas capté de suite qu’il était si jeune. Le dessin fait penser à un jeune adolescent de petite taille plutôt qu’à un enfant. J’ai trouvé ça dommage que la métamorphose du personnage ne soit pas plus marquée graphiquement, cela rend le récit moins lisible et moins réaliste. Dans les derniers chapitres, le héros enchaîne les combats contre des créatures mortes vivantes dignes d’un jeu vidéo, c’est ici un entrainement, mais cette phase me fait craindre pour la suite. Allons-nous avoir une aventure d’heroic fantasy riche en découvertes quant à cet univers fantastique ou une simple succession de combat du type RPG ?
avec cette lecture je participe au challenge de l’imaginaire
NeuN, tome 1
auteur : Takahashi Tsutomu
année de sortie au Japon : 2017
année de sortie en France : 2019
éditeur français : Pika
type : seinen
genre : fantastique, thriller
→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré
Résumé : dans un petit village allemand en 1940, un petit garçon grandi heureux dans sa famille adoptive, mais les SS débarquent. Ils sont à sa recherche pour l’éliminer, au passage, tous ceux qui connaissent son visage. Pourquoi ? Parce que Neun n’est pas un enfant comme les autres. Issu d’une expérience, il a été conçu par insémination artificielle avec le sperme du Führer. Mais la mission des SS ne sera pas si simple. L’enfant est accompagné d’une jeune garde du corps qui a reçu d’Hitler lui-même la mission de protéger l’enfant. Seul Hitler en personne pourrait annuler sa mission et si pour sauver Neun il doit tuer tout un groupe de SS cela ne lui pose aucun problème. Ainsi commence une course poursuite entre Neun, son garde du corps et les SS qui veulent éliminer tous les enfants issus de cette expérience.
Mon avis : Franchement, j’ai emprunté ce manga par curiosité parce que j’en avais entendu du bien, mais j’étais intimement persuadée de ne pas aimer et j’ai été très surprise ! C’est très bien mené, il y a une telle dynamique que ça se lit tout seul. J’ai fini ce premier tome avant même de pouvoir me demander si j’aimais ou pas. Mais alors, ai-je aimé ? Au moment de le lire j’ai été prise par l’histoire, j’ai aimé le dessin (aux traits très durs, mais qui collent bien au contexte), j’ai été emporté par la dynamique de la mise en page et j’ai passé un agréable moment. Cependant avec le recul (j’écris plusieurs jours après ma lecture) mon avis est plus modéré. Certes il y a une bonne dynamique, on est importé par l’histoire et le dessin est chouette, mais l’histoire ne tient pas tellement debout, en tout cas, pas dans ce premier tome qui ne livre à mon goût pas assez d’informations. Pourquoi les SS voudraient-ils éliminer la descendance de Hitler ? Pourquoi celui-ci ne s’y oppose pas ? Et puisqu’il ne s’y oppose pas, pourquoi ne relève-t-il pas ses chiens de garde de leur mission ? Il y a beaucoup trop de questions sans réponses à mon goût. Mais cela reste un bon manga d’action avec un cadre original. Je lirais donc la suite avec plaisir. Peut-être comprendrait mieux l’histoire ensuite.
avec cette lecture je participe au challenge polar et thriller
Centaures, tome 2
auteur : Sumiyoshi Ryo
année de sortie au Japon : 2016
année de sortie en France : 2018
éditeur Français : Glénat
type : seinen
genre : fantastique, aventure
→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré
Résumé : Kohibari et Matsukaze ont trouvé refuge dans un village caché avec la soeur de Matsukaze et son fils Gonta. Là, ils vivent un moment de répit dans cette guerre sanglante qui oppose les centaures aux humains. Le village est surtout composé d’enfants, recueilli par de jeunes guerriers. Mais le répit ne sera que de courte durée, les humains sont à leur trousse guidée par une centauresse désireuse de faire ses preuves aux yeux de ses propriétaires humains.
Mon avis : un beau tome, poignant. Trop poignant peut-être. J’ai tellement pleuré que je n’ai toujours pas lu la suite alors que je m’étais acheté 3 tomes d’un coup. Ce tome est particulièrement tragique, mais c’est bien mené et on est vraiment touché.
avec cette lecture je participe au challenge Contes & Légendes et au challenge de l’imaginaire
Ranma 1/2, tome 1
auteur : Rumiko Takahashi
année de sortie au Japon : 1988
année de sortie en France : 2017
éditeur français : Glénat
type : shonen
genre : fantastique, aventure, baston
→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré
Résumé : Au cours d’un voyage en Chine, Ranma Saotomé et son père tombent dans une source magique. Depuis, ils sont victimes d’une malédiction et se transforment dès qu’ils sont mouillés : le fils en fille et le père en panda ! Ranma habite chez sa fiancée Akané Tendô, mais leur relation est très violente. Suivent les aventures loufoques de la vie quotidienne de ces drôles de personnages. (source : Manga News)
Mon avis : Ranma 1/2, je connais pour avoir vu quelques épisodes de l’adaptation animée quand j’étais gosse. C’était du temps du Club Dorothé. Je n’ai vu que peu d’épisodes durant un voyage en France, mais ça m’a profondément marqué. Ceux qui me suivent, savent que la question de l’identité sexuelle m’intéresse. C’est un sujet qui m’a interpellé dès mon enfance et ce dessin animé m’avait fasciné. Pouvoir être à la fois homme et femme, c’était mon rêve. Des années plus tard, je me souvenais encore de ce personnage et c’était un peu comme le Graal pour moi. Ce que je voulais ce n’était pas être une femme et encore moins être un homme, mais être les deux. Bon, il a fallu que je me fasse une raison, dans la vraie vie il faut choisir, mais j’ai toujours eu un attachement particulier pour ce personnage. Découvert alors que j’avais 12 ans, je ne l’avais depuis ni revu ni lu. J’étais ravie de découvrir la version papier. Ce premier tome est très sympa. C’est léger, c’est drôle. Ça ne vole pas haut et les gags n’ont rien d’original tout comme les caractères des personnages, mais c’est sympa à lire. Il y a un bon rythme, on ne s’ennuie pas. Et j’ai aimé retrouver un personnage qui a marqué mon enfance. Si l’occasion se présente, je lirais avec plaisir les tomes suivants.
Avec cette lecture je participe au challenge de l’imaginaire.
Graineliers, tome 2
auteur : Rihito Takarai
année de sortie au Japon : 2013
années de sortie en France : 2019
éditeur français : Ototo
type : seinen
genre : fantasy
→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré
Résumé : Les graineliers sont les seuls à pouvoir faire pousser les graines, des graines extraordinaires capables de toute sorte de chose. Les porteurs de graines sont des humains ayant avalé des graines, ceux qui survivent, deviennent des êtres étranges mi-humains mi-plantes avec des pouvoirs extraordinaires. Mais c’est interdit, le gouvernement chasse les porteurs de graine. Lucas, le héros est un porteur de graine. Il vit caché, mais le gouvernement a lancé un grand chantier pour lequel tous les jeunes hommes de la région ont été réquisitionnés. Tout cela n’est qu’un piège pour démasquer les porteurs de graines. Le piège se referme sur Lucas qui va être séparé de son fidèle meilleur ami : Abel.
Mon avis : Je n’avais pas été convaincue par le premier tome qui présente cet univers fantastique. Je trouvais que l’univers n’était pas bien travaillé, qu’il manquait de crédibilité, que l’ensemble ne tenait pas vraiment la route. Avec ce deuxième tome, on reste toujours superficiel. L’auteur ne s’est pas vraiment creusé la tête pour ce qui est de son univers. L’histoire se concentre sur les deux personnages principaux sans s’attarder sur la construction de l’univers dans lequel ils évoluent. C’est un peu creux. Mais le dessin de Rihito Takarai est très joli, fin et délicat. Le rythme est agréable et ce deuxième tome se lit très bien. La fin du tome laisse présager une suite pas très originale avec les héros qui vont se retrouver dans des camps adverses, bien sûr, chacun dans le but de protéger l’autre… Du déjà vu. Mais laissons à l’auteur le bénéfice du doute, elle saura peut-être me surprendre.
avec cette lecture je participe au challenge de l’imaginaire.
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[…] 11 avril : petit panier de manga #16 […]
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et bin didonc de sacres mangas de chouettes idees….faut que je trouve le temps de lire toutes tes critiques…merci en tout cas pour ces idees…;)
Je ne connais que “Ranma 1/2” oups 🙁
J’ai déjà repéré la couverture de Centaures que je trouve magnifique, mais je ne m’attendais pas à une histoire si poignante. J’aime aussi beaucoup la couverture de grainelier, mais je vais plutôt voir s’il est à la bibliothèque vu ce que tu en dis.
Centaures, je peux que te le conseiller. C’est très beau, mais l’histoire est aussi prenante. Moi non plus je ne m’attendais pas à rentrer autant dans l’histoire
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Belle pioche de titres. Centaures est clairement mon préféré ! Il est tellement beau et intense. Si jamais tu lis le 3, il vaut mieux avec le 4 sous la main, ils vont ensemble 😉
J’aime aussi beaucoup Ranma mais à petite dose parce que c’est un peu répétitif.
NeuN est étrange, j’aimais le concept au début moins ce qu’ils en ont fait ensuite. Je trouve que ça traine et qu’on ne voit pas trop où l’auteur veut aller…
Les deux autres demandent encore à être développer mais je préfère de loin Grainelier, il y a un charme tout particulier ^^
Bonnes prochaines lectures !
J’ai le tome 3 et 4 de centaures, mais après le deux j’ai pas eu la force d’enchaîner. Mais je conte bien poursuivre la série. J’aime beaucoup. C’est beau, c’est prenant.
Ranma c’est rigolot mais je ne pense pas poursuivre, trop de tomes 🙂 mais si je tombe dessous pas hasard je les lirai.
Neun, j’ai bien peur d’être déçue par la suite. Mais ce premier tome a été une agréable surprise parce que justement je m’attendais à ne pas aimer et j’ai été prise par la narration. Après je trouve que le scénario ne se tient pas vraiment et d’après ce que tu me dis la suite ne va pas arranger les choses
Graineliers m’a déçu (dans son ensemble, pas juste ce tome) parce que je trouve que l’univers n’est pas assez bien construit, c’est très superficiel, mais j’aime le style graphique de l’auteur et c’est agréable à lire
[…] Petit panier de mangas : Bidib […]
Je ne suis pas une grande lectrice de mangas, j’en lis occasionnellement, mais voilà qui me donne des idées. Ranma 1/2 ça me rappelle mon enfance et le club Dorothée 🙂 Mais je ne crois pas l’avoir beaucoup regardé. Les Graineliers m’aurait bien tenté mais vu ta réserve, si je le lis ce sera plutôt un emprunt. NeuN je ne sais pas trop, j’ai toujours des réserves quand un manga se déroule en Europe, et ce que tu dis du scénario me laisse un peu perplexe. Finalement celui qui m’attire le plus est Faraway Paladin, pourtant assez loin de ce que je peux lire d’habitude, mais tu piques ma curiosité !
Ah oui j’ai oublié Centaures. Le sujet je ne sais pas, mais la couverture est superbe !
rien que pour la beauté du dessin ça vaut le détour
pour Faraway Paladin j’attends le tome 2 pour me faire un avis plus précis sur la série. Il y avais dans ce premier tome des choses intéressantes mais pas encore aboutie, à voir ce que donne la suite.
Graineliers c’est très bien pour une lecture distraction, pour se changer les idées, mais c’est pas super travaillé comme univers. Mais le dessin est agréable et ça se lit vite
[…] petit panier de manga #16 […]
[…] NeuN, tome 1 [manga] […]
[…] départ de la série m’a fait penser à une autre série du catalogue des éditions Komikku : Faraway Paladin. Les deux histoires sont très différentes l’une de l’autre, mais on y trouve un point […]
[…] mortel, JL Merrow 8. Tout conte fée, Bandini et Camou 9. Dryades, Tiffanie Vande Ghiste 10. Faraway Paladin, tome 1, Mutsumi Okubashi 11. Centaures, tome 2, Sumiyoshi Ryo 12. Ranma 1/2, tome 1, Rumiko Takahashi 13. […]