Des vacances pour lire
ah ! des vacances ! C’est la première fois que j’expérimente cette sensation d’être enfin en vacances tout en sachant que ça ne va pas durer longtemps. Certes ce n’est pas la première fois que j’en prends, mais jusqu’à présent le souvenir de « oh… sig ! le chômage » était encore ancré dans ma mémoire. Là ça y est, c’est officiel je n’aurais plus que 5 semaines de congé par an… 5 petites semaines… mais ça ne sera jamais assez pour lire tout ce que j’ai prévu ! Pas de panique, du temps pour lire on en trouve toujours même quand on n’est pas en vacances ^^ ceci dit j’ai bien apprécié de passer 12h non-stop (enfin, si j’ai fait une pause pour retourner à la librairie) à lire. Pour le coup, ça faisait une éternité que je n’avais pas lu aussi intensément. 🙂
Là, vous vous dite que je vais pondre un article interminable avec des dizaines de bouquins… vous inquiété pas, à la vitesse à laquelle je lis, il m’a fallu 8h pour un seul roman et encore, je l’ai lu si vite parce que c’était un roman jeunesse ! Donc oui, je vais faire un tir groupé et vous parler de mes dernières lectures romanesques, mais il y aura que 3 romans à découvrir ^^
Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
Il y a des fois où je me fais peur. Comme quand, par exemple, je lis avidement un roman d’ado comme si ma vie en dépendait. C’est un peu ce vertige-là que j’ai ressenti en lisant Moi, Simon 16 ans homo sapiens. Si je devais en faire une critique objective, je trouverais sans doute beaucoup de choses à redire. Mais, la vérité est qu’une fois ouvert le livre je ne l’ai pas quitté un instant, même pas le temps de manger, jusqu’à ce que je referme la dernière page. Signe incontestable que c’est un bon livre. Peut-être pas objectivement, mais subjectivement j’ai été emporté par le rythme du récit, j’ai été touché par les personnages et si c’est plus de mon âge et bien tant pis. L’espace une soirée moi, Bidib, j’ai eu encore 16 ans.
Simon est au lycée. Il est gay et s’accepte comme tel, mais n’a pas encore eu la force de le dire autour de lui. C’est que Simon vit dans une petite ville provinciale et même s’il sait que ses parents et ses amis proches l’accepteront, il n’a pas envie d’en faire toute une histoire. Pas encore. Il rencontre Blue sur internet. Un garçon de son lycée dont il ne sait rien, pas même son prénom. Peut-être le croise-t-il tous les jours sans le savoir. C’est à travers leur pseudo que les deux garçons entretiennent une relation de plus en plus intime. Mais voilà, Martin a tout découvert et il fait du chantage à Simon, le menaçant de tout révéler.
Une histoire simple, sans drame, drôle et touchante comme ça fait du bien d’en lire de temps en temps parce que la vie c’est aussi ça ! Parfois ce n’est pas si compliqué, parfois tout se passe bien, ou presque.
Je ne sais pas trop qu’est-ce qui m’a plu dans ce roman. L’écriture rythmée et fluide. Les personnages drôles et touchants qui sonnent vrai. Le ton léger avec lequel l’auteure aborde des questions sérieuses. Peut-être parce qu’au fond de moi j’ai toujours 16 ans, parce que je n’ai pas fini de trouver de réponses à ces questions ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais c’est que j’ai dévoré ce roman en une seule fois et que je me sentais bien. Il ne m’en faut pas plus. Bref une jolie lecture qui, si elle ne sera pas inoubliable, m’aura fait passer un très bon moment.
à lire aussi les avis de Bob, Lirado, indienagawika, Simon (ah ! j’ai enfin trouvé un avis plutôt négatif 😉 )
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Oh, boy !
Fini Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens. J’ai filé à la librairie avec une envie subite de lire Oh, boy ! de Marie-Aude Murail. J’avais repéré ce livre en flânant sur le net. Je ne pourrais plus vous dire qui ou quoi m’a donné envie de le lire. Je faisais des recherches sur le net pour trouver quoi lire (les 300 bouquins qui me tendaient leurs bras sur mes étagères ne me faisaient pas envie) quand je suis tombé sur ce titre et j’ai eu envie de le lire.
L’histoire y est bien plus tragique que dans le titre précédent :
Siémon (14 ans), Morgane (8 ans) et Venise (5 ans) sont orphelins. Leur mère vient de se suicider et leur père les a abandonnés il y a longtemps déjà. Personne ne sait où il est, ni s’il est encore de ce monde. Alors que l’assistante sociale leur cherche une famille d’accueil, les trois enfants font un jurement : « les Morlevent ou la mort ». Pour eux, pas question d’être séparés. C’est alors que Siméon, jeune adolescent surdoué, se souvient que leur père avait déjà abandonné épouse et enfant. Il y a quelque part d’autres Morlevent. Un frère et une sœur qui vont pouvoir les recueillir. Enfin… en théorie. « Oh, boy ! » c’est ainsi que s’exclame Barthélemy, 26 ans, lorsqu’il apprend qu’il a trois jeunes frères et sœurs et qu’il va devoir devenir leur tuteur légal. Et ce n’est pas tout ! D’autres épreuves vont s’abattre sur la fratrie…
Du drame il y en a et pas qu’un peu. Les petits Morlevent n’ont vraiment pas été épargnés par la vie. Le deuil, l’abandon, la maladie… ils ont droit à toutes les épreuves. Pourtant Marie-Aude Murail ne nous livre pas un roman à vous arracher des larmes. Il y a des moments difficiles, d’autres très émouvants, mais ce qui prévaut c’est l’humour et la force de caractère. Les petits Morlevent n’ont pas l’intention de se laisser abattre par les épreuves. Ils font preuve de ténacité et d’une solidarité fraternelle à toute épreuve. Ils forment un trio très attachant qui fait sourire et même rire. Barthélemy n’est pas en reste : très drôle et caustique, il est également très attachant. Je regrette un peu son côté caricatural, mais j’adore sa répartie.
Le roman est très court, mais très riche. Les personnages y sont bien construits et les dialogues sont très bons. Il y a vraiment beaucoup d’humour, et ce malgré le contexte des plus déplorables. J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à le lire. C’est drôle, touchant et intelligent, avec seulement 208 pages (et un format poche à la portée de tous) ce serait vraiment dommage de s’en priver.
à lire aussi les avis de Mokamilla (qui vous dira bien mieux que moi combien ce roman est génial) et Brune B
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La bibliothèque des cœurs cabossés
On change complètement de registre et on quitte la littérature jeunesse pour un roman de midinette (un peu quand même). C’est un roman très léger, plein de romance et de bon sentiment, mais il n’est pas stupide pour autant.
Sara, jeune Suédoise ayant fraîchement perdu son job de libraire, décide de se rendre aux États-Unis pour des vacances de deux mois dans un trou paumé de l’Iowa, chez une vieille dame avec qui elle entretient une relation épistolaire depuis trois ans. Sauf que quand elle arrive, rien ne se passe comme prévu.
L’histoire en elle-même n’est pas renversante, dès le début on connait la fin et il n’y a aucune surprise. Le style n’est pas particulièrement remarquable non plus et pourtant j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Pourquoi ? L’ambiance ! L’auteur crée une ambiance très agréable et positive malgré le contexte : une petite ville ravagée par la crise économique. Il y a beaucoup d’humour, les personnages, bien que prévisibles, sont attachants. La littérature et l’amour du livre sont omniprésents. C’est un livre qui vous donne envie de lire. Il parle littérature, mais sans prétention, il se met à la portée de tous et on y parle de grands classiques aussi bien que de chick lit* avec la même affection. L’important c’est lire, peu importe, quel genre littéraire nous plait, de préférence plusieurs à la fois.
C’est cette ambiance pleine d’humour et de livres qui m’a séduite, qui m’a fait rire et qui m’a tenu en halènent malgré une fin courue d’avance. On sait comment ça se termine, mais on ne sait pas comment l’auteur va nous amener jusque là. Une lecture détente idéale pour l’été (ou si vous ne l’avez pas encore lu, pour se détendre après le stress de la rentrée). En revanche ne vous attendez pas à vibrer, les personnages sont tous plus stéréotypés que les autres et n’offrent aucune surprise. Une vraie caricature sociale digne d’un sitcom.
à lire aussi les avis de Laura et Emily
Voilà pour ce qui est de mes lectures de vacances. À très bientôt pour de nouvelles lectures.
[…] Moi, simon, 16 ans, homo sapiens, un joli roman qui m’a pris en otage l’espace de quelques heures. […]
[…] pour qui sa se passe bien (c’est cool aussi les roman ado où tout va bien ou presque !). Moi Simon, 16 ans, homo sapiens une lecture idéale pour se détendre sur la plage […]
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[…] ⇒ ma chronique de l’époque […]
[…] pas aux personnages mais je m’amuse quand même. Dans ce style j’ai aimé La bibliothèque des cœurs cabossé. Ceci dit j’avoue avoir craqué pour ce livre à cause de la « bibliothèque » et non de […]
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