Alvin

21 février 2018 12 Par Bidib

Des immigrés qui travaillent sur les chantiers de New York, un bistrot pas recommandable, des prostitués, des orphelins, le souvenir d’un ami disparu, un ecclésiastique fanatique, le bayou et sa misère,  un môme et un ours mal léché. Les ingrédients d’une BD jeunesse ? Exactement ! En tout cas ce sont les ingrédient choisis par Dillies (au dessin) et Hautière (au scénario) pour ce diptyque publié chez Dargaud.

Je ne sais plus qui m’avais dis du bien de cette BD, mais je me souvenais en tout cas qu’on me l’avait conseillé. Je donc emprunté le premier tome, et passé la surprise des premières pages (faut dire qu’on croise pas tout les jours des prostitués au rayon jeunesse), j’ai vraiment accroché au premier tome. Tant et si bien que je l’ai aussi tôt rapporté à la bibli pour emprunter le second et dernier tome.

Tout commence dans la ville de New York pendant une des guerres, j’ai pas trop saisi laquelle, mais une qui fait rage en Europe. Gaston, un gros ours mal léché, travaille avec d’autres immigrés venu de la vielle Europe sur les chantiers de New York. Il fréquente Purity, une belle prostitué originaire du sud des Etats-Unis. De lui il ne dit jamais rien, mais d’elle il sait presque tout. Quand la belle meurt suite aux violence d’un client (oui, oui c’est une bd jeunesse), Gaston lui promet de s’occuper de son fil Alvin. Mais trouver une famille pour Alvin ça ne sera pas si facile. Gaston décide de rechercher la famille du gamin dans le sud et ils partent ensemble pour traverser le pays. En chemin il font de bonnes et de moins bonnes rencontres. Le gamin, insatiable, pose trop de questions. Sous son air bougon Gaston s’attache au petit. Une aventure à travers la vielle Amérique, qui nous parle du racisme, de la xénophobie, de la peur de l’autre, qui nous apprends la tolérance et la solidarité.

-On peut condamner quelqu’un pour ce qu’il fait, pas pour ce qu’il est .

-Sauf si c’est un con !

-Non, Alvin… Même pas si c’est le dernier des cons.

 

Vous l’aurais compris, le ton est ici assez cru, et les circonstance de cette histoire sont très dures, mais pour adoucir le propos et lui donner un aspect métaphorique, ce sont des animaux qui nous parlent à travers un dessin plutôt stylisé et sympathique.

J’ai vraiment beaucoup aimé cette BD en 2 tomes. Elle raconte une histoire classique, qui rappelle les vieux romans ou les vieux road movies américains, qui malgré sa dureté fait passer de très beau messages. Mais ce qui ai plaisant ce n’est pas tant le message mais le talent avec lequel il est mis en scène. L’histoire est prenante et bien rythmé. Fermé le premier volet, on a envie de découvrir la suite de l’aventure. Et les dialogues sont très bien tournés. C’est drôle et touchant.

sur le site de l’éditeur

⇒ à lire aussi les avis de Mo, Yvan, Noukette


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Quel est le rapport entre cette BD et l’histoire Afro-Américaine, me direz-vous. Et bien, je trouve que cette BD a toute sa place dans se challenge car sans jamais vraiment nommer les choses il nous parle de la ségrégation et de la misère dans laquelle vivent les noirs (ceux qui ont un bec) dans le sud des Etats Unis. Et les clins d’œil à la culture afro-américaine et l’importance de la musique dans celle-ci sont vraiment amusant.

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