Semaine shôjo 2018 – Le shôjo qui m’a le plus émue

26 avril 2018 5 Par Bidib

Comme chaque année au mois d’avril, le club shôjo organise la semaine shôjo. Comme chaque année la semaine shôjo est accompagnée d’un événement interblog. Cette année, nous sommes invités à répondre à la question suivante : quel est le shôjo qui nous a le plus émus.

⇒ Sur Club Shôjo

Par shôjo il faut ici entendre manga pour femmes au sens large : shôjo, josei, shonen-ai et yaoi.

J’avoue que la question n’était pas évidente. À premier abord, je n’ai eu aucune réponse qui me soit venue à l’esprit. Je suis donc allée fouiller ma bibliothèque, j’ai passé en revue les shôjo et les josei que j’ai lus, il y en a qui m’ont particulièrement marqué, certaines m’ont fait verser une petite larme (voir plusieurs), mais lequel m’a le plus ému ? J’ai pensé à L’infirmerie après les cours, mais « ému » n’est pas le terme qui me convient le mieux pour parler de ce titre. Et puis, tout à coup, LE titre que je cherchais c’est présenté à moi comme une évidence : Tango, un yaoi d’Est Em.

Manga - Tango

Tango regroupe de nombreuses nouvelles, plus ou moins courtes. Si j’ai aimé la totalité du manga, il y aune nouvelle qui m’a tout particulièrement émue : Des cigales le long d’une route d’été.

Un vieil homme revient à Kyoto 42 ans après avoir quitté la ville pour le festival d’été où il avait l’habitude de jouer de la flûte avec son ami étant jeune. Il s’attend à le revoir, mais c’est un tout jeune Sakaki qu’il y rencontre, le petit-fils de son ami.

La musique et la ville font resurgir en lui les souvenirs de leur dernier défilé. Mais Keiji est revenu trop tard. Son ami, celui qu’il avait quitté, car il n’était pas possible de vivre les sentiments qui l’animaient à l’époque, n’est plus de ce monde. Rien que de le raconter l’histoire, j’en suis toute émue. Je la trouve tellement triste. Ce qui me touche tout particulièrement ce n’est pas tant le fait que les deux jeunes se soient séparés, mais le fait que Keiji revienne trop tard pour revoir son ami. Chacun semble avoir fait sa vie, une vie heureuse, mais dans une petite place au fond du cœur est resté le souvenir de ce chaud après-midi d’été. Le fait que l’un des deux meure avant d’avoir pu se revoir me rend tellement triste, c’est comme si cette histoire ne pouvait jamais trouver de conclusion.

En seulement quelques pages, Est Em a su m’émouvoir dans cette nouvelle, encore plus que dans les autres. Elle arrive à capter l’émotion d’un instant. Une lèvre posée sur la flûte, un regard qui porte au loin… et mon cœur chavire.

Au-delà de l’histoire, de cette histoire, j’aime beaucoup le dessin d’Est Em. Je le trouve très beau, sensuel et poétique. Je suis toujours touché par ses dessins, même sur une seule planche.

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Tango ~ est em

Lever de Rideau, dans Tango – Est Em

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