La goûteuse d’Hitler [audiolivre]
Il m’aura fallu du temps pour venir à bout de ce roman historique. C’est dans sa version audio, lu par Audrey Sourdive et paru chez Audible, que j’ai découvert La goûteuse d’Hitler de Rosella Postorino. Il ma fallu du temps pour l’écouter parce que c’est un sujet difficile, la guerre, le nazisme… des sujets difficiles à digérer que j’avale par petites quantités.
Mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé ce roman, bien au contraire ! C’est un très beau roman, intéressant et très humain.
Rosella Postorino met en scène la vie des goûteuses d’Hitler, des femmes qui sont enrôlées de force pour goûter tout ce que mange le Führer.
1943, Rosa fuit Berlin bombardée et se réfugie à la campagne, chez ses beaux parents. Là, elle est engagée comme goûteuse, une travail bien payé qu’on ne peut pas refuser. Chaque jour, elle et ses compagnes vivent dans la peur d’être empoisonnées.
Rosa n’est pas une nazie, pas plus que ne le sont la plupart des Allemands, pas plus que ne l’est sont mari qui pourtant c’est engagé dans l’armée. Rosa n’est pas nazie, mais sa patrie oui.
Rosella Postorino nous raconte deux histoires, celle des goûteuses et de Rosa en particulier, mais aussi celle du peuple allemand. Ce peuple qui n’était pas composé que de nazi, mais qui doit continuer à vivre, qui pense à son propre bonheur, qui ne veut pas perdre la guerre, qui n’est pas méchant, en tout cas pas plus méchant que n’importe quel autre peuple.
Les nazis c’est le mal. Le mal absolu, une plaie béante dans notre histoire qui ne s’est pas encore cicatrisée. Et pour répondre à cette blessure, nous les diabolisons, tous. On présente souvent l’Allemagne nazie comme un tout méchant à détruire, je pense notamment aux films américains. Mais on oublie que derrière Hitler, derrière la machine de guerre et de destruction que fut l’Allemagne nazie, il y avait des gens ordinaires, des gens qui doivent travailler, qui pensent à leur famille, des gens qui n’adhérent pas à la philosophie nazie, mais ont-ils le choix ? Ont-ils envie de se révolter ? De courir ce danger ? Certains oui, d’autre se plient parce qu’il faut bien continuer à vivre.
Ces goûteuses, à l’image du peuple allemand, se plient à leur devoir, certaines avec ferveur, d’autres avec dégoût, et certaines encore avec une certaine indifférence. Rosa est déchirée par des sentiments contradictoires, dans une trahison permanente d’elle-même. Un personnage très humain que j’ai parfois aimé, parfois haï, parfois compris et parfois non.
J’ai trouvé quelques longueurs, certains aspects du récit ont pris trop de place, mais j’ai aimé la plume de l’auteur, c’est bien écrit.
Un beau roman que j’ai pris le temps de goûter en prenant garde à ne pas laisser le poison s’immiscer.
[…] La goûteuse d’Hitler [ roman historique] […]
Un sujet intéressant. A voir quand j’aurai envie de lectures historiques sur cette période ^^
le sujet est toujours intéressant, mais fut être d’humeur pour ce genre de lecture
[…] *3 : la GOUTEUSE d’Hiltler […]
[…] Du futuer au passé avec un autre métier peu ordinaire et un roman lu il y a déjà un petit moment : La goûteuse d’Hitler. […]