Les saisons, le voyage d’Hodei [roman jeunesse]

25 septembre 2019 0 Par Bidib

Cette semaine, le mois des contes nous amène en Europe. J’ai choisi pour cette destination, un roman jeunesse d’Eugène Green, illustré par Odilon Thorei, publié par l’école des loisirs : les saisons, le voyage d’Hodei. Avec ce roman nous partons au Pays basque.

Saisons (Les)

Voilà une lecture qui me laisse perplexe. Je n’arrive pas à me décider, ai-je aimé ce roman ou pas ?

Les saisons, le voyage d’Hodei raconte l’histoire d’un enfant basque solitaire qui préfère les balades en forêt à la compagnie des autres enfants. Cette solitude inquiète beaucoup ses parents. Hodei va demander conseil à sa grand-mère qui l’envoie chez une sorcière. Celle-ci lui conseille d’aller réveiller l’oeuf d’un dragon pour se faire un ami. C’est ainsi que commencent les aventures fantastiques d’Hodei et Basabaru le dragon? Mais l’hiver arrive et avec lui le temps des séparations. Hodei doit apprendre une nouvelle leçon.

Ce roman me laisse une impression assez mitigée. L’histoire est mignonne, elle nous fait découvrir le folklore basque et propose un récit initiatique plutôt classique. Mais je n’ai pas beaucoup aimé le style littéraire. J’ai trouvé la façon d’écrire d’Eugène Green à la fois trop simple et trop ampoulée. Cela ne sonnait pas très naturel à mes oreilles. Les détails inutiles ou les précisions étranges m’ont laissé perplexe. Par exemple, à chaque fois que le garçon parle, l’auteur précise qu’il parle “dans sa langue”. Je sais bien que nous sommes dans un contexte particulier, avec une culture bilingue, mais je trouve étrange de préciser qu’on parle dans sa langue. Il me parait logique qu’une personne s’exprime dans sa propre langue et la précision n’est utile que s’il parle dans une langue autre que la sienne. Je trouve que ce procédé rend le récit moins naturel et un peu surfait.

Dans l’ensemble j’ai trouvé le texte à l’image des illustrations : un peu trop simple à mon goût. Mais c’est justement cette simplicité qui me donne envie de conseiller cette lecture à Mimiko pour qui la lecture est un exercice difficile. La structure du texte est simple et facile à lire, la typographie est assez grande et les pages sont aérées ce qui est très important pour ceux qui ont des troubles de l’apprentissage de la lecture.

Ce livre me laisse donc entre deux sentiments contradictoires, une jolie histoire, pleine de découvertes concernant le folklore basque, et un style qui ne m’a pas séduit. Si en refermant le livre c’était plutôt ce dernier sentiment qui prévalait, au moment où j’écris ces lignes c’est surtout l’histoire qui me reste. Et comme le livre ce lit très facilement, je le conseille tout de même à ceux qui sont curieux de découvrir l’univers folklorique basque.

sur le site de l’éditeur

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Le coin des curieux

Ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est qu’il m’a fait découvrir un peu de la mythologie basque dont j’ignore tout.

Herensuge

La première des créatures mythologiques que l’on découvre c’est Herensuge, un serpent géant à 7 têtes, cracheur de feu. Pour se nourrir, il aspire les troupeaux qui passent à sa portée. La légende dit que le terrible serpent fut tué par le chevalier Gaston de Belzunce.

Basabaru, le dragon du roman est le fils de Herensuge.

Inktober - #16 HerensugeDe la mitología vasca, el herensuge (dragón en euskera)​ volaba dejando un rastro de fuego y haciendo un sonido aterrador. Se alimentaba de caballos y burros, y, a veces, raptaba seres humanos y los ahogaba, se los comía o,...

Herensuge par Itnas Morilla

laminak

Plus loin dans le récit on rencontre des laminak, esprits de la nature à forme humaine. Dans le roman on les voit prendre plusieurs formes : de belles jeunes filles ou nains.

Le folklore leur prête aussi des formes et des caractéristiques variées, parfois mâles, parfois femelles, grands ou petits, farceurs ou amicaux…

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Lamina par Morburre


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