Des Cornichons au chocolat [roman jeunesse]

8 septembre 2020 14 Par Bidib

Couverture Des cornichons au chocolatVoilà un roman qui trainait dans ma PAL depuis une éternité. J’étais tombé dessus par hasard lors d’un désherbage de bibliothèque et le titre m’avait fait rire. C’est lors du marathon gourmand, organisé avec FondatGrignote fin août, que je l’ai enfin sorti des étagères pour y plonger. Une lecture qui m’a rappelé mes années de collège.

Stéphanie a 13 ans, elle rêve d’avoir ses règles. Toutes les copines les ont déjà, mais pas elle. Ça l’obsède. À la maison, ses parents dont aux abonnés absents. Heureusement qu’elle a son chat. Afin de surmonter cette période où trop de choses se bousculent dans sa tête, Stéphanie décide d’écrire ses pensées dans un journal, c’est ainsi qu’on suit son quotidien, ses pensées farfelues et ses questionnements sur la vie. Une préadolescence dans les années 80.

J’ai adoré le début, cela m’a rappelé une jeunesse sans téléphone portable, et je me suis reconnue dans cette ado un peu à côté de la plaque avec un sens du psychodrame assez exacerbé. Mais je dois dire que le roman a assez mal vieilli. Écrit en langage parlé, il a un assez grand décalage avec la façon dont parlent les jeunes aujourd’hui. Non seulement parce qu’il n’y a pas de portable et qu’on écoute des K7 et des vinyles, mais aussi dans la tournure des phrases, le vocabulaire, les tocs de langages, etc. Même moi je suis un peu trop jeune (c’est dire !) Au début j’avais du mal à comprendre parce que l’héroïne n’a que 13 ans, mais elle parle du lycée, et quand elle parle de la censo (censeur) j’étais perdue, je ne sais toujours pas qui c’est, d’ailleurs. Le directeur ou le CPE ?

Bref, si je trouvé cette lecture plutôt amusante, je ne pense pas la passer à ma fille qui est pourtant dans la même tranche d’âge que l’héroïne par ce que je trouve qu’il y a un grand décalage, autant dans la façon de s’exprimes que dans la mentalité des filles de cet âge. J’ai l’impression que l’héroïne est beaucoup plus « gamine » que des jeunes filles de 13 ans de maintenant.

Mais moi en revanche je m’y suis reconnue, j’étais une gamine de 13 ans assez similaire à l’héroïne, alors j’ai bien ri. Il me tardait tout de même d’arriver au bout du roman, parce qu’au bout d’un moment on tourne un peu trop en rond au tour du nombril de Stéphanie.

Et les cornichons au chocolat dans tout ça ? Comme je disais, Stéphanie a le sens du psychodrame, elle cherche à attirer l’attention de ses parents et ses goûts culinaires font partie du processus, la tête dégoutée de ses parents face à un sandwich cornichons-chocolat leur donne un goût exquis. Elle se prépare d’autres casse-croûtes du même acabit. Cela aussi m’a rappelé des souvenirs, j’étais aussi très inventive question sandwich à cet âge-là. Moi, ma passion c’était la pâte d’anchois. J’en mettais dans tous mes sandwichs et ma grand-mère faisait toujours une tête bizarre quand elle regardait la gueule de mes casse-croûtes (faut dire qu’avec la pâte d’anchois, tout le frigo y passait : plusieurs couches de fromages divers et varié, deux ou trois types de charcuterie, du beurre, de la vache qui rit, des légumes… mais pas de chocolat ! Je restais dans le salé.


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