Petit Panier de manga #19

16 octobre 2020 5 Par Bidib

Voilà un petit moment que je n’ai pas fait de petit panier garni. Pourtant il y a quelques titres lus ces derniers mois dont j’avais envie de vous parler. Comme l’adage dit mieux vaut tard que jamais…

Le monstre & la bête, tome 1

Couverture Le monstre & la bête, tome 1auteur : Renji Range

année de sortie au Japon : 2017

année de sortie en France : 2020

éditeur français : Taïfu comics

type : yaoi

genre : fantasy

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Résumé : Dans une forêt ancienne vit Kavo, un monstre si laid que personne n’ose l’approcher. Un jour, alors qu’un homme d’âge mûr se fait agresser au milieu des bois, il intervient pour le sauver. Bien que s’attendant à le voir s’enfuir terrifié comme tant d’autres avant lui, l’humain ne semble pourtant pas le moins du monde indisposé par son apparence. C’est le début d’une relation particulière qui va réunir Kavo le monstre au cœur pur et Liam, le gentleman au cœur de bête. (source : Taïfu comics)

Mon avis : C’est la curiosité qui m’a donné envie de lire ce manga. Le titre me faisait penser à la belle et la bête, le dessin à Ono Natsume/Basso et l’histoire qui s’annonçait plutôt originale pour un yaoi. Cela faisait un moment que je ne m’étais pas acheté de nouveaux boys love. C’est une bonne idée que j’ai eue là ! J’ai adoré ce premier tome. Le ton y est très léger, il y a de l’humour, et je dirais même de l’autodérision, avec un héros d’âge mûr aux moeurs libertines. Ça change des yaoi aux beaux gosses tout en muscles et leur alter ego tout en féminité. Ici le héros est certes très charmant, mais il a les cheveux blancs. Quant à l’alter ego c’est un esprit de la forêt au physique imposant et à la figure si laide qu’on ne nous la montre même pas. Le dessin m’a beaucoup plus, un trait anguleux, fin, épuré. L’histoire est aussi originale avec une aventure fantasy. La rencontre des deux personnages principaux se fait dans la forêt. L’homme loin d’être effrayé par la bête, se met à le draguer. La bête séduite par cet homme très étrange décide de le suivre. Et là commence le jeu du chat et de la souris avec un chat tout fluet et une souris énorme. Un contraste amusant. Mais l’auteur ne nous propose pas qu’une romance drôle avec des personnages loufoques, une véritable aventure commence à se dessiner. J’ai hâte de voir ce que va donner la suite.

Celle que je suis, tome 1 et 2

Couverture Celle que je suis, tome 1Couverture Celle que je suis, tome 2

auteur : Suwaru Koko (dessin) et Bingo Morihashi (scénario)

année de sortie au Japon : 2016

année de sortie en France : 2019

éditeur français :éditions Akata

type : shojo

genre : tranche de vie

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Résumé : Années quatre-vingt, Tokyo. Yûji Manase est étudiant. Mais il vit au quotidien avec deux secrets dont il n’a jamais parlé à personne : d’une part, les sentiments qu’il éprouve pour son ami de longue date Masaki Matsunaga, et de l’autre, le malaise qu’il ressent vis-à-vis de son corps. Un jour, Yûji pose la main sur une robe que sa sœur a laissée dans son appartement, sans savoir que cet acte allait bouleverser sa vie… (source : Akata)

Mon avis : Là, je dois avouer que je suis un peu déçue. J’avais lu le premier tome l’année dernière et il ne m’avait pas vraiment convaincue. Je trouve le dessin très beau, tout à fait le style de manga que j’aime, c’est fin, c’est doux, c’est épuré. Bref c’est très joli et très… yaoi. Le dessin me fait un peu penser aux titres de  Rihito Takarai. Et j’aurais beaucoup aimé ce titre si j’avais lu un yaoi. C’est beau, c’est touchant, etc. Sauf que ce n’est pas ce qu’on m’a vendu. On présente le titre comme un manga sérieux sur la question transgenre, or moi j’ai eu le sentiment de lire une jolie histoire, mais pas forcement très réaliste. Difficile de vraiment faire une critique constructive, je connais très peu (pas du tout !) cette problématique, alors je ne peux rien affirmer. Mais je n’ai pas trouvé que cela sonnait vrai. Et le ton est bien plus celui d’un yaoi que celui que j’aurais attendu sur un manga traitant de la problématique transgenre. Je ne suis pas sûre d’arriver à me faire comprendre. Disons que j’ai trouvé le manga agréable à lire, mais c’est tout. Je n’ai rien appris, cela ne m’a pas fait réfléchir, ne m’a rien apporté de plus qu’un joli moment de détente. Or je m’attendais à lire quelque chose dans le genre d’éclat(s) d’âme qui, en plus d’être beau, apporte une réflexion sur la thématique LGBT. Ceci dit, le deuxième tome a été une bonne surprise, après avoir lu le premier je n’ai pas eu envie d’acheter la suite parce que je craignais une suite trop “yaoi” et finalement pas du tout. Je suis donc plus séduite après avoir lu les deux tomes (série complète) qu’après avoir lu uniquement le premier. Mimiko a également lu la série et elle l’a apprécié bien que les raisons qui font que moi j’ai aimé ce deuxième tome sont les mêmes qui font qu’elle, elle était un peu déçue. Pas de love story, quoi.

Aisyu

Couverture Aisyuauteur : Masara Minase

année de sortie au Japon : 2011

année de sortie en France : 2012

éditeur français : Taïfu comics

type : yaoi

genre : romance

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Résumé : Haruji Kaoru est un étudiant qui travaille dans un restaurant pour payer ses études. Un jour, le célèbre acteur Aragaki Jin apparaît sur son lieu de travail. Autrefois meilleurs amis, Kaoru avait disparu sans laisser de traces après le lycée, incapable qu’il était d’affronter les sentiments de plus en plus forts qu’il éprouvait pour son ami. Mais maintenant que Jin a retrouvé Kaoru, il ne compte plus le laisser partir… (source : Taïfu comics)

Mon avis : là, c’est carrément une déception. Faut dire que j’adore la couverture, elle dégage un jenesaisquoi de mystère qui me faisait très envie, depuis longtemps. Le résumé ne m’avait pas convaincue et j’en étais resté là, mais quand je suis tombé sur le titre d’occasion par hasard, j’ai eu envie d’en avoir le cœur net et j’ai craqué. Et bien la personne qui a fait la couverture a fait un super boulot. C’est un peu près la seule chose chouette dans ce manga. Le dessin n’est pas très beau (les visages ont une forme triangulaire bizarre qu’on retrouve souvent dans les yaoi mais que je n’aime pas vraiment), l’histoire n’a absolument rien d’original et encore moins de mystérieux (contrairement à ce que me laissait croire la couverture), mais le pire de tout : le rapport de force entre les personnages basés sur la domination et le chantage affectif, rien que du très sain, quoi. Bref je n’ai pas aimé.

Le chef de Nobunaga, tome 1 et 2 (relecture)

Couverture Le chef de Nobunaga, tome 01Couverture Le chef de Nobunaga, tome 02

auteur : Takurô Kajikawa (dessin) et Mitsuru Nishimura (scénario)

année de sortie au Japon : 2011

année de sortie en France : 2014

éditeur français : Komikku

type : seinen

genre : gastronomique, historique

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Résumé : Ken est un cuisinier de notre temps. Mais un jour, il se réveille dans le Japon du XVIe siècle en pleine époque Sengoku, “l’ère des pays en guerre”.
Ayant entendu parler de ce cuisinier de talent vivant à Kyôto, Nobunaga, gouverneur féodal, décide d’en faire de force son cuisinier personnel…
Une incroyable histoire mêlant guerres et gastronomie ! (source : Manga News)

Mon avis : une lecture exquise. J’aime l’histoire et le cuisine alors un titre qui arrive à si bien marier les deux ne pouvait que me plaire. Nous avions déjà évoqué ce manga sur Ma petite Médiathèque il y a quelques années (Yomu-chan en a parlé ici), en effet il s’agit pour moi d’une relecture. J’avais lu les premiers tomes il y a des années et je les avais beaucoup aimés, mais j’avais mis la série en pause, entre autres à cause du très grand nombre de tomes : le 24e tome sort justement ce mois-ci. Mais après avoir fait le tri de ma bibliothèque (fallait bien s’occuper pendant le confinement), j’ai eu envie de la reprendre et de recommencer par le début. La relecture m’a plu tout autant que la découverte si ce n’est plus. Le dessin est très beau, assez neutre et pas artistiquement remarquable, mais très détaillé et agréable. Les deux thèmes traités, la cuisine et l’histoire, sont passionnants, on apprend beaucoup de choses, notamment sur l’histoire de la cuisine. Mais ce n’est pas seulement instructif, le scénario est très bien construit et une véritable aventure se met en place. On est vite captivé par l’histoire et on a envie de savoir comment ce cuistot va réussir à s’en sortir dans cette époque faite de guerre et de violence. Le scénario m’a fait un peu penser au roman Shogun de Clavel en raison du décalage entre le héros (ici parce qu’il ne vient pas de la même époque, dans le roman c’est une question d’origine géographique) et le contexte dans lequel il évolue : le Japon médiéval. Je me suis régalée, il ne me reste plus qu’à lire la suite, trois tomes supplémentaires m’attendent déjà dans ma PAL.


avec Le chef de Nebunaga je participe au challenge Des livres en cuisine et au challenge Petit Bac. Avec Le chef de Nobunaga et Le Monstre & la Bête je participe au challenge de l’imaginaire

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