Petit panier de BD #4

13 janvier 2021 22 Par Bidib

Bonjour tout le monde, me revoici avec quelques lectures BD

Touchées

Couverture Touchées

bande dessinée de Quentin Zuttion, publiée aux éditions Payot (2019)

J’ai découvert cette BD grâce au rendez-vous de la BD de la semaine. Le sujet me faisait très peur, mais j’étais curieuse. Je l’ai emprunté et je l’ai laissé trainer près d’un mois avant de trouver le courage de le lire et ce fut une très belle surprise.

Le sujet est difficile : des femmes victimes de violences se retrouvent lors d’un cours d’escrime spécialement organisé pour ces femmes. Le but étant de se réapproprier son corps et sa volonté à travers cette activité sportive. On y fait la connaissance de 3 femmes, toutes trois victimes de violences sexuelles, mais aux histoires très différentes. Trois femmes d’âges différents, aux vies que tout sépare, mais qui se rencontrent grâce à l’escrime et qui vont se soutenir mutuellement.

Le sujet est très grave et j’avais peur de tomber sur une lecture trop sombre, trop morbide qui m’aurait fait du mal. Mais Quentin Zuttion arrive à proposer une histoire qui sans édulcorer ne tombe pas dans le pathos et qui dégage beaucoup de force et d’espoir. Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur son sort, mais d’aller de l’avant, de conquérir une nouvelle vie. C’est beau, c’est fort. Une belle expérience de lecture que je ne regrette pas.

sur le site des éditions Payot

→ sur Amazon, BD Fugue, Decitre ou chez votre libraire préféré

Quentin Zuttion (Instagram, twitter)

→ à lire aussi les avis de Noukette, Stephie, Amandine

C’est ce titre que je choisis pour la BD de la semaine (oui à mon tour ^^)

cette semaine le rendez-vous est chez Noukette

Avec ce titre je participe également au challenge petit BAC

Pico Bogue, tome 11 : l’heure est grave

Couverture Pico Bogue, tome 11 : L'heure est grave

bande dessinée de Dominique Rocques (scénario) et Alexis Dormal (dessin), publiée chez Dargaud (2019)

Pico Bogue est un petit garçon espiègle et fainéant, qui n’aime pas l’école, adore piquer des gâteaux en dehors des heures du gouter et faire tourner ses parents en bourrique avec ses remarques caustiques. Vous l’aurez compris, on est dans une de ses BD à gags mettant en scène des enfants qui interpellent les adultes sur le monde et ses failles. J’adore. On pense à Calvin et Hobbes ou encore Mafalda, mais en plus moderne. C’est toujours très drôle et pertinent.

J’ai lu plusieurs albums, dans le désordre et comme j’avais envie de compléter ma collection j’ai craqué pour ce tome 11 (la série en compte 12 pour le moment). Si j’ai eu plaisir à retrouver Pico et sa petite sœur Ana Ana, j’ai trouvé ce tome moins amusant que ceux que j’avais précédemment lus. Toutes les histoires tournent plus ou moins autour du grand-père et de sa santé fragile, de la peur que les enfants ont de le voir mourir. Ce n’est pas très fun comme sujet, même traité avec humour.

Comme l’indique le titre, le tome y est plus « grave » que dans les premiers tomes de la série (j’ai le 1, le 2 et le 4).

sur le site de l’éditeur

lire un extrait

→sur Amazon, BD Fugue, Decitre ou chez votre libraire préféré

Avec cet album je participe au challenge Petit BAC

Le silence est d’ombre

Couverture Le silence est d'ombre

bande dessinée jeunesse de Loïc Clément (scénario) et Sanoe (dessin), publié chez Delcourt, dans la collection Les Contes des cœurs perdus (2020)

J’ai acheté cette BD pour Mimiko, après avoir lu les avis de Stephie et Mo’. Toutes deux avant une expérience assez déroutante avec ce livre ayant été troublé par le départ très sombre. Faut dire que commencer une histoire par la mort du héros à de quoi déstabiliser. Mais j’étais très curieuse de découvrir ce titre à mon tour, et les planches me faisaient envie. Suivant les conseils de Mo’, je l’ai lu avant de l’offrir à Mimiko et je n’ai pas du tout eu le même ressenti que mes comparses.

Un mot sur l’histoire : Amun est un orphelin triste et solitaire. Un jour l’orphelinat brule et Amun ne se réveille pas. Il périt dans les flammes. Il entre dans un monde intermédiaire, là où errent les âmes avant de repartir pour un nouveau cycle de vie. Mais Amun s’y sent bien dans ce monde entre-deux. Il peut observer les vivants sans vivre lui-même et cette existence de spectateur lui convient. Dans cet univers en marge, il rencontre une autre âme d’enfant, un garçon solaire. Les deux se lient d’amitié et cela va ouvrir de nouveaux horizons à Amun qui jusque là n’avait connu que la solitude.

La mort du héros dès le début de l’histoire ne ma pas du tout perturbé. Amun ne s’est pas réveillé et il est mort, c’est un accident. Et cela n’a finalement que peu d’importance dans le récit, car ce n’est pas l’histoire de la vie d’Amun qui nous est conté, mais l’histoire de son errance après la mort. Il est question de désir de revivre. Amun n’ayant pas connu la joie de son vivant ne voit pas trop pourquoi il devrait repartir dans un nouveau cycle de vie alors que cet entre-deux lui offre un abri paisible et sans danger. L’amitié qu’il va découvrir lui donnera goût à la vie.

Alors que ce départ avait perturbé mes deux comparses, moi je ne l’ai perçu que comme un détail du scénario permettant de démarrer l’histoire. Du coup j’ai trouvé que c’était une histoire très positive, pleine d’espoir où il n’est pas question de mort, mais de désir de vivre retrouvé.

Les planches sublimes de Sanoe m’ont emporté. Une histoire touchante, servie par un très beau dessin. Voici ce que je retiens de ce titre.

Et Mimiko alors ? Ben, elle n’a pas du tout était perturbée par le début de l’album et la mort du héros. Elle ne l’a même pas évoqué. Elle a surtout aimé le dessin, mais elle reproche au scénario de ne pas vraiment raconter d’histoire, comprendre par là : « il ne se passe pas grand-chose ». Et c’est vrai, il ne se passe pas grand-chose. Nos deux âmes errent ici et là sans rien faire de particulièrement marquant jusqu’à décider de quitter ces limbes pour retourner dans le cycle de vie.

sur le site de l’éditeur

→ sur Amazon, BD Fugue, Decitre ou chez votre libraire préféré

Sanoe (Instagram)

→ à lire aussi les avis de Mo’ et Stephie

→ dans la même collection, j’ai lu le voleur de souhaits que j’ai beaucoup moins aimé

Avec cette lecture je participe au challenge de l’imaginaire

Kamarades, tome 1

Couverture Kamarades, tome 1 : La fin des Romanov

bande dessinée de Benoît Abtey , Jean-Baptiste Dusséaux (scénario) et Mayalen Goust (dessin), publié chez Rue de Sèvres (2015)

Résumé : Petrograd, début 1917. Ania et Volodia se sont rencontrés au cœur de l’agitation révolutionnaire qui secoue la ville et sont instantanément tombés amoureux. Mais, en dépit de leurs sympathies communes pour la révolution, tout les sépare. Lui est un simple soldat cosaque sorti du rang, elle est en fait la princesse Anastasia Romanova, fille du Tsar… En ces temps troublés, leur route va croiser celle d’un autre militant, personnage trouble dont ils ignorent qu’il va jouer un rôle décisif dans les événements : Joseph Vissarionovitch Djougachvili, alias Staline. (source : Rue de Sèvres)

Je suis tombé en amour devant les illustrations de cet album. Je l’ai trouvé sublime. Les planches ont quelque chose de particulièrement dramatique dans leur composition et surlignent parfaitement le drame de l’histoire. Le scénario m’a beaucoup plus aussi. On se retrouve en Russie à la veille de la révolution. L’armée, les différents courants politiques, de jeunes gens pris dans la tourmente de l’Histoire qui veulent faire ce qui est juste, mais cela n’est pas aussi simple que cela, surtout quand les enjeux politiques vous dépassent et que vous devenez leur instrument. C’est beau et passionnant. Je referais un article plus complet pour parler de la trilogie, mais j’ai tellement été scotché par ce premier tome que je voulais en dire deux mots en attendant de trouver le temps de lire la suite.

sur le site de l’éditeur

→ sur Amazon, Decitre ou chez votre libraire préféré

→ Mayalen Goust (Facebook, Instagram)

⇒ de Mayalen Goust sur Ma petite Médiathèque : Vies volées

Avec cette lecture je participe au challenge objectif PAL


petit bac 2021

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