petit panier de manga #37

petit panier de manga #37

9 mars 2022 17 Par Bidib

Evil eater, tome 1

Couverture Evil eater, tome 1

de Issei Eifuku et Kojino (Ki-oon, 2014)

C’est par hasard que je suis tombé sur le premier tome de cette série en rangeant nos bibliothèques de manga. J’en retirais les manga de Yomu-chan pour faire un peu de place pour les nouveautés et en préparant un petit carton avec ses séries à mettre de côté je suis tombé sur ce manga qui m’a intrigué. Alors, avant de le ranger, j’en ai profité pour le lire.

On y suit deux Sorceristes, sorciers des temps modernes dans un monde où la sorcellerie est devenue une science à part entière. Les deux équipiers travaillent dans un service qui prend en charge les personnes ressuscitées. En effet, les progrès en sorcellerie ont permis de développer un procédé pour ramener à la vie des morts, mais pour ce faire une vie doit être prise. Un nouveau système judiciaire voit le jour. Les assassins sont excités permettant ainsi à leur première victime d’être ressuscitée.

Mais ces personnes qu’on ramène à la vie reviennent avec un “bug” psychologique. Une émotion négative qui s’implante dans leurs cerveaux en prenant racine dans leurs traumatismes et qui si elle n’est pas détruite peut transformer ces personnes en des êtres dangereux. Supprimes ces “bugs”, c’est le travail des  agents Nagumo et Amagi. Un travail dangereux, car on peut être fait prisonnier par le subconscient des patients.

Agami vient tout juste de sortir de l’académie, elle fait équipe avec Nogumo, un agent expérimenté qui a perdu son précédent partenaire, tombé dans le coma suite à une séance qui a mal tourné. La jeune Agami est impulsive et inexpérimentée, mais elle possède un grand pouvoir dont la forme ressemble à s’y méprendre aux fameux “bugs”. On la surnomme Evil Eater. C’est elle qui détruit les “bugs” tandis que Nogumo est chargé de les débusquer.

J’ai aimé ce premier tome qui propose un univers original mêlant science et magie. Loin de la sorcellerie à la Harry Potter, nos socéristes ont plutôt l’air d’agents de services spéciaux, et leur travail s’apparente plus à une plongée dans la psyché qu’à l’exercice de la magie.

J’ai aimé l’ambiance générale de ce manga. J’ai trouvé intéressante cette recherche de bug dans l’inconscient des patients. Pour ce qui est des explications concernant les sorcieriste, on ne va pas très loin et cela reste assez vague. On ne sait pas vraiment comment on en est arrivé à ce système. En revanche, on découvre que le système n’est peut-être pas aussi vertueux qu’on aime à le faire croire ce qui donne un peu plus de suspens et un fil conducteur autour de l’héroïne. On a envie d’en apprendre plus sur elle et sur l’académie où tous les sorcièristes sont formés. Vers la fin un dangereux personnage fait aussi son apparition. On se doute que dans les deux tomes suivants les héros auront à se battre contre lui. Ce qui ramène le récit à une structure plus classique. Mais le cas de se personnage est tout de même intéressant et nous fait nous interroger sur la nature des “bugs”.

Un premier tome intrigant, avec une histoire originale, servi par un dessin classique, mais efficace. Je lirais la suite avec plaisir.

sur le site Ki-oon

lire les premières pages

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C’est le titre que j’ai choisi pour le rendez-vous

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Centaures, tome 3

Couverture Centaures, tome 3

de Ryo Sumiyoshi (Glénat, 2019)

J’avais lu et beaucoup aimé les deux premiers tomes de cette série il y a déjà un petit moment. Mais le deuxième tome m’a tellement fait pleurer que je n’avais pas réussi à m’attaquer à la suite. Il était temps que je me remette de mes émotions et que je lise la suite.

Je dirais que le tome 2 propose une vraie fin et que la suite a dû être décidée dans un deuxième temps, sans doute après avoir constaté le succès des deux premiers tomes. Plusieurs années séparent le tome 2 du tome 3. Les personnages principaux des deux premiers tomes ne sont plus de ce monde, et c’est la génération suivante que l’on va suivre ici.

Je jeune Tanikaze a grandi dans la montagne, loin de tout et loin des humains, devenu adolescent il décide de descendre de la forêt avec l’espoir secret de pouvoir enfin en rencontrer. Il n’a jamais connu la guerre et est très curieux de rencontrer ses étranges créatures. Gonta qui est pour lui comme un grand frère a quant à lui toujours de douloureux souvenirs de la guerre, il déteste les humains et se méfie d’eux, mais il ne veut pas laisser Tanikaze s’aventurer seul chez ses dangereuses créatures. Il décide de l’accompagner et se joindra à eux un autre centaure, ancien ami de Gonta aussi très durement marqué par la guerre, mais qui semble avoir évolué grâce à une rencontre faite dans la forêt et d’un homme au coeur bon.

Nos trois centaures vont ensemble partir à la découverte d’une nouvelle société. Depuis la fin de la guerre, centaures et hommes cohabitent dans les mêmes villes.

Beaucoup moins fort émotionnellement que les deux premiers tomes, ce volume entame un nouveau cycle. Le monde a évolué et les héros vont devoir apprivoiser cette nouvelle société, s’y faire une place, oublier les vieilles blessures et aller de l’avant. Notre petit coeur est épargné, nous en avons fini avec la guerre et les histoires atroces. Ce tome est peut-être moins fort, mais il n’en est pas moins agréable. C’est intéressant de découvrir une nouvelle société qui se réinvente après la guerre. Tout n’est pas rose, loin de là. Les souvenirs de la guerre, dans un camp comme dans l’autre, sont encore présents. Il y est aussi question de discrimination et racisme, mais le monde évolue. Ce tome est vraiment une transition. On quitte la montagne et son isolationnisme pour revenir vers le monde, chemin faisant chacun devrait faire le point avec lui-même, ses peurs, ses envies, ses motivations. Chacun devra surmonter la peur qu’inspire ce nouveau monde et ensemble ils vont devoir y trouver une place. Nous les quittons alors qu’ils commencent à peine à découvrir cette société ou centaures et humains vivent côte à côte.

J’ai hâte de découvrir les tomes suivants que je soupçonne être plus dans la veine tranche de vie.

Les dessins sont superbes, j’adore le trait de Ryo Sumiyoshi. Ces centaures sont superbes.

sur le site de Glénat

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